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Je m'appelle Laureleen Hawkins et j'habite dans le district Sept de Panem. Ici, nous sommes spécialisés dans l'industrie forestière. Je déteste ce travail et pourtant c'est le mien.

Depuis que j'ai six ans, je viens tous les jours dans l'Exploitation forestière avec mon père mais maintenant que j'en ai quatorze, les travaux demandés deviennent de plus en plus importants, physique, et dangereux. Cela, j'ai eu le temps de m'y habituer. Nous ne sommes pas réellement en manque d'argent mais depuis mon frère cadet est tombé malade, il y a presque un an déjà, mes parents envoient quasiment tout ce que l'on gagne pour ses soins. Les Pacificateurs nous disent toujours que son état s'améliore à chaque fois que ma mère leur pose la question mais je ne suis pas dupe et mon père non plus. Nous savons très bien qu'il est mort mais aucun de nous ne veut l'avouer ou même perdre la lueur d'espoir qui brille au fond de notre cœur en nous murmurant que ce qu'ils disent est peut-être vrai.

L'espoir, le symbole de la famille. Il brûle en nous comme une flamme indestructible et nous permet de tenir dans ce monde injuste en gardant le regard droit. Malgré ça, il peut aussi nous causer de grandes déceptions, et j'en suis consciente pour l'avoir déjà vécu maintes et maintes fois.

- Laureleen !

C'était mon père, il devait sans doute m'appeler pour aller à l'Exploitation.

Je descendis lentement l'échelle de bois et le rejoignis en attrapant au passage mon collier porte-bonheur. C'est sans doute l'objet le plus précieux de la famille ; fait en or avec deux cercles pris l'un dans l'autre. C'est notre symbole, celui de l'espoir et le l'alliance, ce que mes parents jugent plus fort que tout.

Dehors, le vent soufflait avec son habituelle force en emportant avec lui de la poussière sèche ainsi que différents copeaux de bois qui vous empêchent de respirer sans que la gorge ne vous brûle.

Le soleil tape dur aujourd'hui, ce qui est assez étonnant à cette période de la saison car s'il peut y avoir une température suffocante une grande partie de l'année, il pleut toujours durant un bon mois ou deux sans interruption.

Lorsque j'avançai vers lui, mon père me sourit tristement et ouvrit la porte. Il a peur, je le sais. D'habitude, il essaie de la cacher mais aujourd'hui il a plus de raisons que d'habitude car la Moisson est demain. Demain, une fille et un garçon de douze à dix-huit ans vont partir pour les Hunger Games ; ils vont se rendre dans une arène et se battre à mort.

Je n'ose pas y penser.

L'an dernier, j'ai participé à ma seconde Moisson mais j'étais toujours autant morte de peur que la première lorsque l'habituelle femme excentrique qui pioche les participants au hasard a tiré mon nom. Je ne pourrais décrire cette sensation, je me sentais seule et complètement vide. Jamais je ne voudrais qu'il m'arrive de nouveau la même chose.

C'est alors que quelqu'un s'est calmement avancé vers l'estrade, comme si la peur était un sentiment qui lui était inconnu. Je la connaissais, c'était une de mes plus proches amies de l'Exploitation.

J'avais toujours ignoré son nom mais je l'appelais Cycy, presque comme tout le monde. Elle avait quinze ans et je l'adorais ; elle était en quelque sorte ma grande sœur. Elle m'a regardé longuement et a déclaré toujours sans se départir de son calme surprenant qu'elle se portait volontaire à ma place.

Je me rappelle avoir crié, longtemps, encore et encore. Lui avoir hurlé d'arrêter et de me laisser y aller à sa place. Je ne voulais pas qu'elle meure.

Rien n'y avait fait, elle était partie pour le Capitole seule face au danger. J'ai longtemps espéré qu'elle gagne. Il ne restait plus que six concurrents quand un garçon du district Quatre l'a tué pour remporter la victoire ensuite. Il a obtenu un record et a été adoré par le peuple du Capitole par-dessus le marché en devenant le plus jeune Vainqueur de l'histoire ; il avait quatorze ans.

Je ne m'en suis jamais remise et je sens encore une sensation de haine violente envers ce garçon. Quand il est passé dans les districts pour la tournée de la Victoire, je l'ai fusillé du regard pendant tout son discours. Il parlait avec une légèreté insolente, comme s'il ne regrettait pas une seconde d'avoir tué quelqu'un comme Cycy. Je l'ai haï dès que je l'ai vu.

Mon père et moi traversions maintenant la place publique quand mon regard s'arrêta sur un tas de cendres noires au beau milieu de l'Agora entouré par des bûches à moitié calcinées. Je me figeai sur place en me demandant quelle horreur avait-il bien pu s'y passer.

- Papa, murmurai-je à son oreille, pourquoi l'Agora est vide ?

Il ne me répondit pas et se contenta de grogner en m'entraînant plus loin lorsqu'une vielle femme, enroulée dans une longue couverture trouée surgit de nulle part un bouquet de fleurs fanées à la main, se dirigeant vers le centre le la place. Je remarquai tout juste que de lourdes larmes roulaient sur ses joues en silence. Je me figeai une nouvelle fois et la fixai, comme hypnotisée par la scène.

- Laureleen, viens ! me cria presque mon père d'un air nerveux.

Comme je n'obéissais pas, il me prit par le bras pour me tirer de force. La femme me regarda quelques instants, puis sembla me reconnaître. Elle m'offrit un sourire triste parmi ses larmes avant de se désintéresser de moi et de se rapprocher encore plus des cendres noires.

Un Pacificateur en armure blanche sortit d'une ruelle voisine et l'interpella, lui ordonnant de rester où elle est.

La vielle femme l'ignora et continua à avancer jusqu'à ce que l'homme répète son ordre cette fois plus menaçant. Il pointa son arme vers elle dépourvu de la moindre pitié. La femme se figea alors, et se tourna vers lui, le regard chargé de mépris.

Mon père s'interposa entre moi et la femme en me poussant loin d'elle mais je ne pouvais pas détacher mon regard de la scène ; pourquoi mon père l'ignore-t-il ? Un Pacificateur est sur le point de tirer sur une vieille femme sans défense et il ne faisait rien !

Je finis par céder en me laissant entraîner vers une ruelle adjacente le cœur battant lorsque j'entends un coup de feu ; un unique coup de feu. 


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Que pensez-vous de ce début ? Surtout n'hésitez pas à commenter ! 

- Thia

La Gladiatrice - Fanfiction Hunger Games -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant