26.

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On frappa à ma porte et je me redressai brutalement dans mon lit. La voix douce de Galatée s'éleva mais je l'entendais à peine :

- Il faut que tu descendes dans vingt minutes Laureleen, nous t'attendons.

Je me levai péniblement en entendant ses pas s'éloigner de la porte et pris une rapide douche qui acheva de m'éveiller avant de descendre péniblement. Je n'avais pas envie de soutenir le regard haineux de Blight ce matin, j'avais juste envie qu'on me laisse tranquille.

Je pris un rapide petit-déjeuner sans que personne ne parle. Kaden était déjà parti avec Demmy pour enfiler sa tenue de l'arène et je rejoignis assez vite Galatée pour en faire autant.

Elle me passa une légère chemise moulante avec une veste en cuir ainsi qu'un solide pantalon. Les chaussures étaient les réglementaires des Jeux c'est-à-dire noires et montantes avec de solide crampons.

- Qu'en dis-tu ? lui demandai-je incapable de rester silencieuse plus longtemps.

- Hum... la chemise est normale, ce qui pourrait dire qu'ils vous envoient dans une arène chaude mais la veste démontrerait l'inverse. Je ne sais pas trop dans quoi tu vas te retrouver, je suis désolée.

Je me mordillai la lèvre, en sentant un nœud se former de nouveau.

- Bois, m'ordonna Galatée en me sortant un verre d'eau, tu risque d'en avoir besoin.

Je le bus d'une traite quand je vis la petite capsule descendre à mon niveau. J'eus un haut le cœur mais je m'en approchai courageusement.

- Attends ! s'écria-t-elle. Tu n'allais tout de même pas oublier ça !

Elle me tendit mon collier et je le l'observai une seconde avant qu'une voix artificielle déclare :

- Tributs, préparez-vous au lancement.

Je m'en emparai, vive comme l'éclair et le passai à ma main. L'espoir, j'allais en avoir besoin.

Je montai sur la plaque ; je sentais une peur sourde monter en moi quand soudain une voix sortit des profondeurs de ma tête, ma mère.

- N'aie pas peur Laureleen. Tu ne devrais pas avoir peur car sil il y a bien une chose plus forte que ça c'est l'espoir. Souviens-toi en, l'espoir est toujours plus fort que la peur.

Alors j'envoyai un dernier sourire à Galatée avant que le cylindre de métal se referme et commence à monter. Je respirai calmement plusieurs fois de suite avant que je n'aperçoive enfin l'arène.

Je restai bouche bée, je n'avais jamais vu une chose pareille. A ma gauche s'étendait une plaine vallonnée, visiblement où s'attardait quelques arbustes et de petits étangs bleus. Il devait faire un climat facile. De l'autre côté s'étendait une forêt noire.

Des sapins, songeai-je.

Le vent agitait leur cime et je sentais un léger courant glacé dans cette direction.

En face, la Corne d'abondance. Elle était faite de métal poli et abritait de nombreux sacs. Je vis quelque part vers l'intérieur deux sabres mis en travers. Je sentis une flamme s'allumer dans mes yeux, ils étaient pour moi.

Un décompte s'alluma au-dessus de la Corne, soixante secondes.

Je regardai les tributs, entièrement maîtresse de moi-même. Les Carrières semblaient prêts à partir mais je ne voyais toujours pas Kaden.

Quarante secondes.

Je me positionnai pour un meilleur départ tout en tentant d'ignorer le nœud qui ne me quittait plus. Il me fallait ces deux dagues.

Vingt secondes.

Je me surpris à sentir une forme d'excitation monter en moi, je mis le tout sur le compte de l'hystérie mais elle pouvait me révéler utile.

Dix secondes.

Que m'avait dit Warren à propos des Jeux ? Que nous ne serions plus que des bêtes sauvages ? Je pense maintenant qu'il avait raison et que je le serai sans doute aussi.

Cinq secondes.

Quatre

Trois

Deux

Un... 

La Gladiatrice - Fanfiction Hunger Games -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant