La Gladiatrice - Fanfiction Hunger Games -

9.

Les Pacificateurs nous emmenèrent presque immédiatement à l'hôtel de justice et nous attendions ici depuis près d'une heure. J'essayais de ne pas regarder Kaden malgré toute la curiosité que je ressentais. Lui, au contraire, ne cesse de m'observer ce qui me gênait assez. Je pris alors la parole, n'en tenant plus :

- Pourquoi tu as fait ça ?

Il ne répondit pas et se contenta de sourire dans le vide.

Je détourne mon regard en soupirant, Cycy m'avait rarement parlé de son frère mais je savais qu'ils s'aimaient beaucoup. Cette situation me mit mal à l'aise sans oublier l'image d'Arran quittant la ville sous le feu nourrit des Pacificateurs qui m'obsédait depuis mon arrivée ici. Et s'il était blessé ?

Soudain, Moissonneuse entra brutalement dans la pièce accompagnée d'un homme, je le connaissais pour avoir gagné les Jeux ; il s'agissait de Blight, celui qui allait désormais être notre mentor.

Moissonneuse prit la parole de son habituel air surexcité :

- Alors mes enfants... vous voilà maintenant réunis en tant que tributs du district Sept ! Quel honneur, vous devez être fiers !

Je lui lançai un regard profondément dégoûté et scrutai la réaction de Kaden. Il se contentait de conserver son sourire vide. Je me détournai de lui avec mépris.

Moissonneuse ne se vexa pas pour autant et lança avec énergie :

- Appelez-moi Morgan, je vous prie ! Je serais votre représentante au Capitole, alors avec moi nous sommes d'accord : de la tenue, de l'élégance et un brin de séduction, compris ?

Kaden acquiesça vaguement sans se départir de son étrange sourire et je me contente d'ignorer Morgan.

- Merci, reprend-elle, vous allez avoir le droit de voir vos proches une dernière fois avant de prendre le train pour le Capitole, donc, une fois votre visite terminée, nous nous rejoignons ici.

Elle tourna les talons suivie de Blight qui ne nous avait pas adressé une fois la parole et s'était contenté de nous toiser du regard.

Un Pacificateur me guida vers une salle où je retrouvai mes parents. Ma mère était en larmes et mon père tentait de les dissimuler tant bien que mal. Dès qu'elle me vit, elle se jeta sur moi en me murmurant entre deux sanglots :

- Oh, Laureleen, je me disais tellement que tu ne pouvais pas être appelée... Pas une deuxième fois...

- Ne désespère pas maman, lui murmurai-je, je m'en sortirai, tu me connais et je sais me battre.

En fait, elle ne me connaissait pas telle que je l'étais vraiment, la guerrière en moi était déjà prête à venger Cycy. Gagner les Jeux n'était pas mon but, je désirais seulement prouver au Capitole qu'ils n'avaient aucun droit de prendre des vies sous un prétexte aussi minable.

Je me tournai vers mon père qui laissa couler une larme silencieuse. Je pris la parole avant que la situation ne se termine en fontaine publique :

- Je ne peux rien vous promettre car je ne sais pas ce qui m'attend mais assurez-vous d'une chose, je ne partirai pas avant d'avoir réalisé ce que je souhaitais.

Mon père ne répondit pas mais ma mère s'exclama avec mépris :

- Fais-leur payer, ma fille, fais-leur payer pour la mort de Cycy Shaw, celle tous les tributs mais surtout, fais-leur payer la mort de ton frère !

J'écarquillai les yeux, elle s'y était enfin résolue, alors, il était vraiment mort.

Mon père me serra une dernière fois dans ses bras et essuya ma larme apparue au coin de mon œil. Nous restons comme ça, à nous regarder sans rien dire jusqu'à ce que les Pacificateurs les fassent sortir.

Cette sensation de vide me reprit, passant comme une vague glacée en moi.

La porte s'ouvrit encore une fois pour laisser apparaître Anya, Dune et Will. Les joues de Dune étaient baignées de larmes et Anya était secouée de sanglots silencieux. Seul Will, affichant un énorme hématome violacé sur ma pommette, ne pleurait pas.

Dune me serra avant de me murmurer à l'oreille :

- Je t'aime très très fort tu sais.

Elle me regarda une dernière fois, les yeux larmoyants avant de quitter la pièce en courant.

Anya prit ensuite la parole, la voix emplie de trémolos larmoyants :

- Je ne sais vraiment pas quoi te dire.

- Des nouvelles d'Arran, déclarai-je sans aucune hésitation.

Même si je savais très bien qu'elle n'en aurait pas, je voulais en être sûre.

- Je ne sais pas... murmura-t-elle, il a disparu et personne ne l'a revu. Néanmoins, je ne pense pas qu'il soit blessé.

Cette nouvelle me fit chaud au cœur et je sentis un peu d'espoir revenir en moi. Je lui sourit et elle se mit à pleurer silencieusement.

- Va rejoindre Dune, proposa doucement Will, elle aura besoin de soutien.

Anya obéit et tourna les talons sans revenir sur ses pas avant de claquer la porte.

Il y eut un long silence de nouveau, j'étais soulagée que Will allait bien mais aucun son ne sortit de ma bouche. Il brisa donc le silence en premier :

- Dès que tu as été appelée, j'ai voulu me porter volontaire. Il fallait que je te protège, tu n'imagines pas ma surprise quand j'ai été appelé à mon tour mais je m'en fichais, dans tous les cas tu allais vivre, il le fallait.

Il ne parlait pas avec son habituel ton léger mais un autre, bien plus sombre que je venais de découvrir.

- J'ai cru que tout allait aller bien, que j'allais mourir et toi gagner, poursuivit-il le regard sombre.

- Je ne te l'aurais pas pardonné, je murmurai dans un souffle, la voix brisée.

Il m'ignora et poursuivit :

- Surtout, sois plus fort qu'eux, tu le peux alors fais-le pour moi, bats-toi et gagne.

Il me serra la main et je lui effleurai la joue juste à l'endroit de son hématome en signe de compréhension. Il me saisit mon autre main et me fixa dans les yeux jusqu'à ce qu'il soit forcé de quitter la pièce. Ce qu'il fit qu'à regrets en m'adressant un dernier au revoir.

Je restai alors là, seule dans le silence.

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Que pensez-vous de l'arrivée du partenaire des jeux de Laureleen ? Son étrange réaction ? 

Les Hunger Games vont débuter.... 

-Thia