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Tout autour de moi était flou. Je ne parvenais pas à ouvrir mes paupières sans me faire un mal de chien. Je tentai de prendre une respiration et c'est là que je m'en rendis compte, j'étais sous l'eau en train de me tuer à petit feu. Je paniquai et tentai de revenir à la surface, ce que je fis sans grand mal. J'étais allongée dans un mètre d'eau et je m'en tirai aussi vite que possible, je détestais maintenant l'eau au même titre que le feu.

Je ne pouvais savoir combien de temps j'étais restée là mais j'étais à bout de forces comme si j'avais passé une matinée entière à courir.

Je grognai et cligna plusieurs fois des yeux, j'étais exactement au même endroit qu'avant mais toute trace de cette fatigue artificielle avait disparu, plus rien d'autre que le gazouillement paisible des oiseaux comme s'il ne s'était rien passé mais je n'étais pas dupe. Si on avait cherché à m'endormir c'était que quelqu'un devait rôder aux alentours à la recherche de victime. Il ne fallait pas que je reste là plus longtemps ; je bondis immédiatement sur mes pieds avec autant de grâce que me le permettait mes courbatures et pris la première direction qui s'offrait à moi, c'est-à-dire en face. J'espérais de tout mon cœur de ne pas reprendre le même chemin qu'avant et dégager au plus vite de cet endroit maudit. Je regrettai immédiatement d'avoir cherché à quitter mon arbre en lisière du marais et pestai contre moi-même en me frayant un chemin parmi les lianes. Elles étaient serrés et je me demandai s'il ne s'agissait pas d'un autre coup des Juges.

- Non, murmurai-je, pas deux fois de suite.

J'entendis soudain des cris d'agonie, une fille. Mon premier réflexe fut de dégainer mes dagues avant de me rendre compte que les cris étaient plutôt étouffés, du genre caverneux.

Je me stoppai, incrédule avant d'en entendre de nouveaux venant de la gauche cette fois-ci. Ils me paraissaient pourtant tout aussi éloignés.

Je me retournai dans la direction sans comprendre, le coup de feu ne venait pas mais les cris, eux se multipliaient venant de toutes les directions. Je tentai de calmer ma panique qui me contaminai progressivement avant de me rendre compte qu'il n'y avait que quatre personnes différentes dans cette situation probablement mortelle.

C'est alors qu'un lien se fit dans ma tête ; est ce que tout cela avait quelque chose à voir avec la caverne que j'avais découverte ? Et si une caverne s'étendait en réalité sous l'arène ?

Je mourrais d'envie de vérifier si ma théorie était fondée mais je me retins au dernier moment ; si c'était le cas, des tributs semblaient y souffrir.

Je continuai à marcher en tentant d'ignorer les horribles cris des tributs, ils ne s'interrompaient pas, venant dès fois d'un garçon ou d'une fille.

J'étais devenue pâle et ma respiration s'était accélérée pour en devenir presque un halètement, j'avais peur comme je ne l'avais jamais eu, peur de la souffrance. Je ne voulait pas me retrouver avec eux, comme eux. Je tentai de poursuivre mon chemin à pas hésitants mais les gémissements d'agonie se poursuivaient et je finis par capituler, les mains plaquées sur mes oreilles et roulée sur le flanc. Je voulais crier mais je me retenais, il ne fallait pas que j'attire l'attention sur moi.

Je restai ainsi durant un bon bout de temps quand tout s'arrêta enfin et je me relevai péniblement.

Enfin tout s'arrêta seulement quelques instants car j'entendis clairement un son qui m'intrigua, je l'avais déjà entendu, le tintement cristallin de clochettes, un coup seulement cette fois. Je fis tout de suite un nouveau lien : les Juges manigançaient quelque chose. Ils devaient avoir mis des dizaines d'horreurs en-dessous et ils s'amusaient à nous y entraîner pour que l'on se fasse dévorer, en tout cas, c'était loupé, personne n'était mort.

La Gladiatrice - Fanfiction Hunger Games -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant