La Gladiatrice - Fanfiction Hunger Games -

36.

- J'entends déjà un autre groupe de mutations génétiques arriver, tu vas m'aider à les tuer mais cette fois, si elles te blessent je te laisse.

- C'est compris mais, à moi de te poser une question maintenant.

Il commença à marcher énergiquement et je le suivis avec plus de peine.

- Vas-y, soupira-t-il.

- Comment fonctionne l'arène ? Comment se fait-il que nous soyons là ?

- Tu n'as pas encore compris petite Gladiatrice ? Chaque jour, les Juges mettent un poison soporifique dans l'air pour nous endormir. Les premiers à céder sont transportés en dessous pour distraire le Capitole qui doit bien s'amuser à nous voir hurler de douleur. Quand quelqu'un est transporté, tu entends des grelots qui sonnent le nombre de personnes sous l'arène. Il faut que nous rejoignons ensuite le centre pour revenir à la surface et aux yeux de tous.

- Qui avait-il hier ? lui demandai-je.

- Hum, nous devions être quatre, le Carrière du Un, la fille du Six et moi au moins. Je ne sais pas qui était le dernier mais il a du s'en sortir.

- C'était Parthe, du Douze, je l'ai vu arriver couvert de sang. Il a du tuer Serber au passage.

- Possible, fit calmement Alecto, la fille du Six, elle est morte ce matin en tout cas.

- Hein, comment le sais-tu ? m'étonnai-je.

- J'écoute les coups de canon moi, remarqua-t-il d'un air moqueur, ses hurlements ont cessé tout de suite après, ce n'était pas difficile à deviner. Par contre je serais curieux de savoir où tu te cachais, les Carrières sont complètement obsédés par ta mort, ils ont sillonné tous les marais et la plaine sans te voir avant de se tourner vers la forêt mais je suppose que tu n'y étais pas non plus...

- Non, je l'avais déjà quittée depuis longtemps, j'ai traversé les marais et je comptais revenir à la lisière de la forêt en traversant la plaine mais je n'aurai pas besoin de me donner cette peine si tu m'amènes droit à la Corne, seulement, les Carrières doivent bien nous y attendre non ?

Il rit brièvement avant de répondre :

- Tu es plus intelligente que je ne le pensais dis donc. Oui, les Carrières devraient logiquement nous attendre et je crois que tu comprends donc ton utilité à mes côtés.

- Oui, grognai-je, tu espères passer devant eux en m'utilisant comme appât.

Ce plan ne me plaisait pas du tout mais lui semblait au contraire bien s'amuser :

- C'est ça. Après tout, c'est donnant-donnant, je te sauve ici, tu me sauves là-bas, après je te laisse et on oublie tout d'accord ?

Il me tendit sa main et je la serrai.

- Ça marche.

Nous continuons à avancer, cette fois plus silencieusement quand des cris nous déchirent les oreilles. Je me les bouche instinctivement mais Alecto ne cille même pas.

- Les cris d'une fille, note-il, on a de la chance, ça doit être une Carrière.

Je le regarde, éberluée, comment pouvait-il être aussi insensible ?

Nous poursuivons notre marche dans le noir quand je sens quelque chose me percuter de plein fouet. Alecto tourna sa torche dans la direction et je vois la même sorte de créature à deux pas de moi. Le jeune homme n'eut même pas le temps de me hurler de le tuer que mon poignard s'était déjà fiché en plein milieu de sa tête et je m'attaquais déjà à la deuxième en tentant de m'habituer à leurs déplacements et modes d'attaque pour mieux les esquiver.

Alecto resta figé de stupeur avant que je ne lui hurle :

- Mais bouge-toi, il y en a deux derrière toi !

Il réagit alors au quart de tour et envoya les créatures voltiger dans son dos. Ils se battait très bien et ne semblait pas avoir de problème avec elles. Moi, j'avais déjà plus de mal à me déplacer aussi vivement que d'habitude et j'en étais furieuse même si elles me semblaient beaucoup moins dangereuses que les autres que j'avais du affronter la première fois. J'avais déjà réussi à m'y habituer et il n'en restait plus rien au bout de quelques minutes.

- Waouh, je n'aurais jamais pensé que tu pouvais te battre aussi bien petite Gladiatrice, fit Alecto en essayant de se remettre de sa surprise.

- Parce que tu croyais que j'étais allée le chercher où le douze ? répliquai-je.

- J'en sais rien, je pensais plutôt que tu t'étais fait haïr par le Capitole et que du coup c'était une sorte de moyen pour que les Carrières te traquent et te tuent en premier.

Je ris doucement, ce qui le surprit.

- Tu me rappelles un de mes amis, répondis-je en songeant à Arran.

- Je suis très sérieux Laureleen.

Je restai pensive quelques instants, après tout, il avait peut-être raison ; on n'avait pas du apprécier mon petit numéro sur les chars et c'était l'un des prix à payer.

- Hum... tu as peut-être en partie raison, l'approuvai-je, mais c'est tout de même assez étrange non ? Je ne suis qu'une gamine, ils peuvent me supprimer quand ils le veulent.

Il me regarda dans les yeux avant de me répondre avec feu :

- Non, tu n'est pas une gamine pour nous.

Je le regardai, éberluée avant de me demander ce qu'il entendait par ''nous''. Je voulus lui demander avant de me rappeler que cette conversation ne devait pas être très appréciée par le président Snow et je me tus donc, désireuse de ne pas m'attirer plus d'ennuis.

Nous continuons à marcher en silence en croisant de temps à autre quelques créatures que nous éliminions sans problème. Quelquefois, je serrai les dents pour supporter les cris de la fille, nous nous rapprochions de la Corne d'abondance, je le sentais. Nous n'étions plus qu'à quelques minutes de notre destination quand les cris se stoppèrent brutalement.

- Tu crois qu'elle est morte ? demandai-je à Alecto.

- Pas sûr, il y aurait eu le coup de canon normalement non ? Elle doit juste être tombée dans les pommes...

J'enviai son positivisme car moi je me sentais je plus en plus oppressée de ne pas savoir où la Carrière se situait exactement. Mes mains commencèrent juste à trembler quand Alecto posa une main rassurante sur mon épaule :

- Du calme petite Gladiatrice, il ne nous arrivera rien détends-toi.

J'avalai ma salive avant de murmurer :

- J'ai une sale impression Alecto...

- Calme-toi je te dis.

Je sortis tout de même mes dagues pour avancer, une dans chaque main en tentant de savoir d'où me venait cette impression, le silence oppressant sans doute.

J'avançais le plus silencieusement possible malgré le reste de mes douleurs quand la lumière s'alluma d'un coup au dessus de nos têtes. Je me demandai immédiatement pourquoi quand j'aperçus qui était en face de nous et je compris que tout cela n'avait été qu'un piège pour encore tenter de me tuer.

Et il avait été mené de bout à bout par Ériny, la Carrière du Deux. 

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Que pensez-vous d'Alecto ? Pourquoi l'a-t-il vraiment sauvée ? 

Le Jeu est en train de prendre un tour bien différent... 

- Thia