La Gladiatrice - Fanfiction Hunger Games -

39.

Je m'éveillai de bon matin, non sans remarquer de ne pas avoir eu de soucis avec la brume empoisonnée hier. Je m'en réjouis en étirant mes muscles engourdis et me décidai à prendre un vrai petit-déjeuner.

J'achevai le reste du repas au saumon et tapai dans les baies d'Alecto. Ce repas devrait me suffire pour une bonne demi-journée au moins.

Je repris mon poste tout en achevant ma tête de panthère. J'y ajoutai deux gouttes de sève en guise d'yeux quand un javelot se ficha jute à côté de ma tête. Pas la peine d'être un génie pour deviner qui se trouvait en face de moi à cet instant.

Karib m'attendait, en bas de la Corne d'abondance, les lèvres serrées.

- Salut ! fis-je. Tu as enfin trouvé où je me cachais, j'espère que tu n'es pas déçu que je t'annonce que vous êtes passé à côté de moi plusieurs fois ?

Il ne me répondit pas tout de suite et se contenta de me fixer avec son regard bleu pâle qui n'avait rien commun, il avait le regard d'un meurtrier.

- Descends de ta cachette, l'écureuil. Je te demande qu'une seule chose ; un combat.

Je fis mine d'être enjouée et m'écriai :

- L'ironie du sort ! Je t'attendais aussi Grande Gueule, il me semble que j'ai une amie à venger.

Je sautai agilement à terre en faisant tournoyer mes dagues entre mes doigts. Il attendit à peine que je sois debout pour charger.

L'avantage, c'est que je savais parfaitement comment contrer ce genre de combat et il suffisait de feinter pour se débarrasser de son adversaire. J'aurais été dans une situation plus embarrassante si mon ennemi était du genre agile.

J'atterris souplement sur sa gauche te je lui demandai ironiquement :

- En fait, comment va ton dos ? J'espère que tu t'en es vite remis.

- Et toi de la mort de ton ami, répliqua-t-il, ça n'a pas été trop dur de souffrir autant... sans doute plus que mon dos qui a été immédiatement mieux suite à un médicament digne de ce nom désolée de te décevoir...

Je le regardai en tentant de reprendre mon calme, je ne réussirais à rien si je m'énervais.

Cette fois, j'attaquai en bondissant vers son dos mais il m'attendait et me fit voltiger contre la Corne. Je me mordis la joue au vol et quelques gouttes de sang s'échappèrent de ma bouche lors de l'impact.

- Oh, je suis déçu... ricana Karib, je m'attendais à une vraie guerrière pas à une gamine.

J'eus alors une idée et je le laissai s'approcher de moi pour me porter le coup de grâce. Il leva son bras en ricanant avant de le ficher dans le métal de la Corne, surpris. J'avais juste eu le temps de l'éviter et de lui envoyer un coup de dague sur la jambe droite.

Il s'écroula en hurlant de douleur avant d'envoyer un coup de poing dans ma direction qui vola sur ma pommette en laissant quelques traces de sang. Je me vengeai immédiatement en lui assenant un coup dans la nuque quand une voix grave nous interrompit :

- Arrêtez.

Je me retournai avant de me rendre compte que la voix venait de Parthe. Le jeune homme se tenait devant nous, arc bandé. Je me positionnai immédiatement sur mes appuis, prête à me défendre à tout moment.

- Toi ? grogna Karib avec effort.

- Il me semble que Laureleen ne soit pas la seule à te devoir des comptes Karib.

Il s'approchait de plus en plus du Carrière qui se tordait de douleur dans une flaque de sang. Je reculai, ne souhaitant pas avoir à être face à l'archer.

Le jeune homme lâcha sa flèche en direction du Carrière. Celui-ci eut un cri qui se stoppa net à l'arrivée de la flèche.

- Il n'aura pas souffert, marmonna ce dernier entre ses dents.

Le coup de canon retentit nous laissant face à face.

- Où est Kaden ? demandai-je. Il va bien ?

Parthe ricana avant de me répondre :

- J'ai bien peur que tu te sois faite avoir en beauté ma pauvre...

Je fronçai les sourcils avant d'exiger :

- Qu'est ce que tu veux dire ?

Le jeune homme me regarda d'un air sombre et ouvrit la bouche pour répondre mais celle-ci ne cracha que du sang. Je reculai, pétrifiée devant ce spectacle avant de me rendre à l'évidence que je refusais de m'avouer.

Le spectacle était horrible, je voyais le beau visage de Kaden, les traits tordus par la fureur, sur le cadavre sanglant de Parthe une hache plantée dans le dos du pauvre garçon.

- Pourquoi ne l'as tu pas fait ! rugit Kaden.

Je ne reconnaissais plus sa voix tellement elle était emplie de haine. Sous le choc, je le dévisageai mais il ne s'occupait pas de moi.

- Tu voulais venger ta sœur, tu sais ce que ça fait de se sentir ainsi. Tu vas venger ta sœur, j'ai vengé la mienne, répliqua Parthe avec les faibles forces qu'il lui restait

Kaden le gifla et la joue de Parthe prit une couleur rouge avant qu'il ne regarde son ami. Il tomba à genoux et ferma les yeux un instant. Je crus presque qu'il était mort mais non, il chantait à voix basse. Je tendis l'oreille, stupéfaite avant de comprendre les paroles :

- A minuit, te voir, à l'arbre du pendu.

Veux-tu, veux-tu, au grand arbre me trouver,

Là où ils ont lynché leur fameux meurtrier.

Des choses étranges s'y sont vues moi j'aurais aimé.

Il sourit soudain avant de murmurer :

- Pour toi Nysa.

Il mourut alors, sous le ciel resplendissant.

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Que pensez-vous de ces combats ? De la mort de Parthe ? 

La finale tant attendue arrive à grands pas... Il n'en restera qu'un. 

- Thia