La Gladiatrice - Fanfiction Hunger Games -

34.

Quand je m'éveillai, le soleil était déjà bien haut dans le ciel et je me mis presque aussitôt en colère contre moi ; comment avais-je pu dormir aussi longtemps ? Je savais pourtant très bien que je ne pouvais pas me le permettre ! Je descendis rageusement de mon arbre et me mis presque aussitôt en quête de nourriture, j'en avais grandement besoin.

Je brandis une de mes dagues devant moi, prête à me jeter sur n'importe quel adversaire quand je me rappelai l'éventuelle présence de Parthe à proximité et je me fis la plus silencieuse possible tout en gardant une vitesse raisonnable. Il n'y avait aucune présence aussi bien humaine qu'animale à mes côtés donc je me rabattis sur des baies comestibles en guise de petit-déjeuner en sentant mon ventre gargouiller.

Je soupirai donc avant de me rendre compte que les derniers hurlements de la veille avaient stoppé et que je n'entendais plus rien. Je m'en réjouis et accélérai l'allure dans l'espoir de sortir enfin de ces marais puants. A l'heure qu'il est, les Carrières devaient être en train de se demander où j'étais passée. C'est alors que je réalisai quelque chose de louche : comment Parthe avait-il pu se débarrasser de Serber alors qu'il devait probablement y avoir toute une tonne de carrières à ses côtés ? Et s'il venait réellement des marais, comment avait-il fait pour gagner la forêt seul sans me croiser ou encore pourquoi n'était-il pas avec Kaden à ce moment ?

Toute cette histoire me semblait étrange et je gardai en tête l'espèce de tintement de cloches qui avait sonné plusieurs fois, les cris des tributs et surtout ma théorie sur la caverne.

Je vis soudain pour la première fois depuis deux jours un soleil éclatant au bout des arbres et je repris immédiatement espoir. Comment avais-je pu le perdre aussi vite ?

Je bondis en avant pour sortir enfin des horribles marais et déboucher sur une plaine à découvert ensoleillée. J'hésitai alors à sortir, cet endroit était dangereux et surtout très risqué mais je ne supporterais pas ces marais une seconde de plus.

Je m'apprêtais à sortir quand un parachute blanc apparut dans mon champ de vision. Je pouvais sentir son odeur d'ici, c'était à manger !

Je n'attendis pas une seconde de plus et le déballai. Il n'y avait aucun mot, comme d'habitude mais à l'intérieur était disposé tout un plat de saumon et de riz avec une délicieuse sauce qui me mettait l'eau à la bouche. Je dus faire un effort exceptionnel pour ne pas me ruer dessus et tout manger en une fois.

Je saisis alors un morceau de pain et commençai à attaquer mon plat avec férocité. Il ne me semblait jamais avoir trouvé quelque chose aussi bon et je dus me retenir pour ne pas tout engloutir et refermer avec peine le couvercle pour en conserver. Je crois que je ne serai jamais autant reconnaissante envers Blight qu'à ce moment-là.

Après mon festin, je décidai d'aller rapidement traverser la plaine cette nuit pour rejoindre un endroit plus sûr. En attendant, il allait falloir que je m'occupe un peu.

Je changeai donc les bandages de mes mains que je n'avais pas enlevés depuis mon premier jour dans l'arène. Il semblait me revenir à si loin ! Quand Icare, Nysa ou même Serber étaient encore en vie...

Je méditai encore quelques instants ainsi avant de me pencher sur ma stratégie. Pour l'instant, je n'avais encore eu aucun résultat sur mon ''piège à Carrières'' et je finissais par me demander s'ils avaient pris de l'eau ce matin-là. Nous n'étions probablement plus que neuf, plus qu'un mort et les équipes de tournages iraient dans les districts en quête de notre famille pour les interviewer et poser des questions sur nous. Je les imaginais déjà harceler la pauvre petite Dune...

Je me repris en me secouant un bon coup avant de me demander si cette interview m'apporterait des sponsors, probablement oui si on découvrait mon poste de Chasseresse à l'Exploitation.

Je contemplai la plaine en cherchant des yeux une éventuelle menace mais la prairie restait étrangement déserte et silencieuse. Un fort soleil tapait mais je ne m'en souciait pas trop avec mon étrange peau aux teintes cuivrées et je le laissai me réchauffer sachant que la nuit allait sans doute être glacée.

Je rêvassai ainsi pendant des heures entières sans voir le moindre signe de vie quand un coup de canon résonna.

Je me retournai vivement mais celui-ci était encore assez lointain, plutôt étouffé. Je me demandai alors si mon piège avait enfin marché. Si c'était vrai, il me suffirait d'aller dans la direction du son pour regagner la forêt.

Je me levai alors, histoire de bouger un peu quand je sentis la même sensation qu'hier. Une impression soporifique m'entourait et je paniquai une fois de plus en bougeant dans tous les sens pour y lutter. Je ne voulais pas me retrouver dans la même situation que les autres qui avaient crié ! Comme hier, la brume envahit mon esprit en l'apaisant mais je résistai. Il le fallait !

J'entendis alors le premier tintement de cloches avant que les hurlements ne commencent. Ils m'aidèrent à me raccrocher à la réalité alors que je sombrais dans un état second en tentant de me raccrocher à un arbre. Je me sentis perdre connaissance quand un tremblement de terre secoua le sol, je ne l'avais pas senti la dernière fois.

La terre s'ouvrit sous mes pieds et je hurlai en me voyant sombrer dans un trou noir.

Nouveau tintement de clochettes.