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Quand j'ouvris les yeux, j'étais dans une salle blanche retenue par une bonne dizaines d'électrodes par bras. Ma tête était si lourde que je ne pouvais pas esquisser le moindre mouvement.

Je ne sais pas combien de temps je restai ici, enfermée entre ces quatre murs à me réveiller pour retomber dans le sommeil quelques temps après. Je ne me souvenais plus de rien, j'étais dans une sorte de léthargie qui n'en finissait pas et me sentais complètement vide.

Lorsque j'ouvris une nouvelle fois les yeux, j'entendis une voix douce murmurer :

- Elle va mieux ?

- Nous n'en savons rien, répondit une autre, son état s'empire de jour en jour mais ce n'est pas sa santé, elle a perdu la volonté de vivre.

Il y eut un léger silence durant lequel je tâchai d'assimiler ce que j'entendais.

- Elle va en réchapper ? questionna cette voix agréable où l'on pouvait percer une touche d'anxiété.

- Nous finirons bien par réussir mais je me demande en quel état elle sera.

La discussion s'arrêta là et des pas s'éloignèrent. C'est là que tout reprit cours en moi, le Sept, l'Exploitation, les Jeux... Lorsque je repensais aux derniers, mon cœur se serra si fort qu'une machine cessa son bip incessant à côté de moi, ce qui entraîna l'arrivée immédiate de vingt médecins en blouse blanche autour de mon lit.

Un douleur se répandit en moi tel un poison quand je décidai de me raccrocher à la seule chose qui vint à moi, à savoir cette voix. Elle était si belle que je n'arrivais pas à la quitter et à faire partir cette unique pensée joyeuse de mon esprit. Le type avait eu raison, je n'ai plus voulu vivre, mais là, tout avait changé.

J'aperçus du coin de l'œil mon collier enroulé autour ma main et je me raccrochai à cette pensée.

L'espoir, que ferait mes amis sans moi ? Supporteraient-ils de nouveau un cadavre ?

J'inspirai un grand coup et parlai avec un calme qui me surprit moi-même.

- Vous pouvez m'enlever ces électrodes débiles, je crois que j'ai pris ma décision.

Je m'étais relevée en position assise et j'eus tout le loisir de lire la stupeur sur le visage des médecins.

L'un d'entre eux me demanda doucement :

- Vraiment ? Vous vous sentez bien ?

-En pleine forme, soupirai-je, par contre je meurs de faim.

Ils me regardaient avec des yeux ronds comme des soucoupes même si l'un d'entre eux s'assura d'abord de ma santé mentale sur une sorte de tablette. Il semblait tout aussi incrédule que les autres mais leur ordonna :

- Allez lui chercher un petit repas.

- Enfin une parole sensée ! gémis-je.

J'étais épuisée mais avoir quelque chose sous la dent me fit un bien fou. Je buvais goulûment une sorte de soupe qui me cala largement et dévorai mon bout de pain en moins d'une minute. Je soupirai encore une fois avant de me caler contre les oreillers et de fermer les paupières. Cette fois, le sommeil me vint facilement et je passai une nuit sans rêves.

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Je sentis de nouveau l'atmosphère stérile du Capitole avant même s'ouvrir les yeux. On m'avait débranché les électrodes et je n'avais qu'une seule envie, sortir et marcher. Je voulus me redresser quand une douleur me vrilla le dos.

La Gladiatrice - Fanfiction Hunger Games -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant