Les Conquérants du Cercle T2 - La princesse Oubliée. (Terminé)

Chapitre 27

Le Comté des Plaines est à la fois ancien et moderne. Des maisons en pierres typiques de Dell y ont été construites il y a des dizaines d'années. Puis, a leur côté, se dressent fièrement des building plus grand les un que les autres. Laissant leurs baies vitrées éblouir quiconque à l'audace de les regarder dans les yeux. Cette différence est cependant harmonieuse comme si les deux architectures se complètaient à merveilles. Les bus y sont nombreux, tout comme les taxis et les petites voitures citadines qui permettent aux Delliens de se déplacer à leur guise d'un bout à l'autre du Comté. Les rues sont pavées laissant les piétons flâner le long des boutiques éphémères. Les étudiants, en masse dans la capital, sont habillés de toutes sortes d'uniformes révélant leurs domaines d'études : le rouge pour les arts, le bleu pour l'économie, le rose pour le social, le noir pour la justice, le blanc pour la santé et le vert pour l'armée. Le grade de ses derniers est représenté par un écusson aux différentes lignes entrecroisées afin de montrer fièrement que Dell possède aussi un pouvoir militaire qu'ils ne faudrait pas trop titiller.

Les étudiants militaires agrippent tous les regards. On leur prête des espoirs tout comme du mépris. Les gens savent désormais que ce sont les seuls à pouvoir les sauver, mais ils ne sont pas dupes non plus. Ils savent très bien que l'ennemi est plus fort. Parce qu'entre manipuler des armes et mettre le feu à toute une population, la différence est majeur. Face aux Kalis, leur chance de survivre est infime. Voilà dans quel climat de tension, évoluent les habitants de ce Comté autrefois si riches et si cultivés. Ils ont sacrifié leur savoir pour le mettre au service d'une guerre silencieuse.

Ingwé et Mike sont venus avec moi. Nous scrutons les environs, tapis dans l'ombre. Le voyage n'a pas été de tout repos. Nous avons préférés parcourir les différents Comtés en train, sachant que ce moyen de locomotion n'est pas aussi bien contrôlé par l'armée Kalisse que pour les vaisseaux ou les voitures. Nous avons mis plusieurs heures pour venir jusqu'ici.

- On va devoir se procurer des armes directement à la source. Déclare Ingwé en pointant du doigt l'école militaire devant laquelle nous sommes installés discrètement faisant semblant de siroter un café sur une terrasse.

Passer inaperçue n'est pas simple. Mike a quitté sa cape noir et son épée et arbore un uniforme d'étudiant qui lui sied étrangement bien. Et moi, je me suis confectionné du mieux que j'ai pu des habits qui sont à la fois à la mode Dellienne et Hauméanne.

Plus on veut se cacher plus cela paraît suspect. Nous nous fondons donc dans la foule des Plaines. Mes papiers sont « en règle » tamponnés par le sceau officiel de l'armée Dellienne, je n'ai donc rien à craindre. Pourtant, à chaque fois que je tourne la tête pour observer l'école et le paysage, je surprends des yeux curieux qui me détaillent et me font me sentir mal à l'aise. Mon pouvoir d'invisibilité me chatouille les doigts, mais je dois rester debout, paraissant insensible à ces badauds qui s'arrête pour nous observer silencieusement. Les Glowois ont mis au point un radar de sensibilité aux capacités surnaturelles qui pourraient se manifester sur Dell. Et Aegnor s'en ai emparé pour essayer de me retrouver. La moindre lueur d'un pouvoir quelconque manifesté dans un Comté de Dell pourrait nous faire trahir.

Ingwé à revêtu son uniforme militaire kalis pour nous escorter jusque ici. Personne ne sait qu'il joue un double rôle. Daerôn a fait en sorte qu'il reprenne ses activités en tant que soldat auprès de son père. Mais je ne sais pas de quel prix, Ingwé l'a payé.

- Comment va-t-on s'y prendre pour s'introduire dans cette école ? Je n'ai pas de temps à perdre à jouer les parfaite étudiante. Je m'impatiente.

- Figure-toi que tu as devant toi, un de leur diplômé. S'enthousiaste Mike.

- Tu y as fait des études ? Je demande, surprise, en essayant de ne pas attirer trop l'attention sur notre trio.

Je comprends pourquoi l'uniforme lui va si bien. Il l'a déjà porté par le passé.