Part.2 : 1

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Les couloirs se font toujours bruyants à cette heure. Le monde commence à bouger autour de nous, les paroles se faufilent près de nos oreilles. Les groupes d'élèves se forment, et nous abandonnent. On se retrouve si souvent seul. Qui n'a jamais été seul à un moment de sa vie ? Certains ne sont pas dérangés par la solitude, mais pour d'autres, elle leur colle à la peau comme une maladie incurable. Et puis, des fois, la solitude est interdite. Si l'on reste seul, on est rapidement mit dans une autre catégorie. Alors des fois, on fait semblant de ne pas avoir besoin de la solitude, de se plaire parmis une communauté. 

Minho n'écoutait plus vraiment le discours de ses amis, ou plutôt "camarades de classes". Il se perdait dans ses pensées, alors que l'un des élèves claquait des doigts devant ses yeux pour le ramener à la réalité. Ils riaient tous, se moquaient-ils de lui ? Sûrement. Après tout, "il avait ce qu'il méritait", pensaient certains, et puis "il l'avait bien cherché", pensaient d'autres. Alors pour ces gens là, aimer était mal ? Aimer "différemment" était mal ?

Quand Minho entra dans la classe, il eu le plaisir-notez l'ironie- de voir des mots inscrits sur sa table, et de petits papiers.

"Pd", "le gay", "alors avec ton père ? Ah excuse moi, le prof d'anglais*" , "suceur", "t'aimes que les vieux, de leurs temps t'aurais été considéré comme le mal", "meurs", "tu dégoûtes", "Je t'imagine trop le faire", "berk", "disparais"...

Ça aurait pu durer longtemps. D'un coup de main, Minho fit glisser les papiers par terre. Il s'installa à sa place sous le regard amusé des autres. Il avait choisit de les ignorer, de faire comme si ça n'existait pas et d'afficher son regard rempli de provocation.

Mais quelques fois, même dans un combat acharné, l'armure finie par être brisée tôt ou tard.

« 𝐃𝐈𝐕𝐀 »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant