Chapitre 21 : Soins d'urgence

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François insista pour prendre le volant, quitte à ce que Sélène l'aide à passer les vitesses. La jeune femme s'inquiéta de l'état de son ami quadragénaire qui commença à ressentir les effets de la perte abondante de sang. Malgré tout, impossible pour le duo d'aller à un hôpital, les établissements officiels étant forcément bondés d'espions et de militaires nazis. Mais le français avait eu une idée.

La femme de Ludwig était infirmière, et il avait assez confiance en elle pour lui demander de soigner leurs blessures, son mari étant absent. Après plusieurs minutes de conduite, le duo arriva chez l'officier allemand et profitèrent de la fin de nuit pour monter discrètement, mais difficilement jusqu'à l'appartement.  Lorsque Greta ouvrit, elle ne put retenir un cri de surprise en voyant l'état de ses invités surprise :

-M-Mais, Mais qu'est-ce que....?!

-Je sais Greta, essaya de calmer François, mais ne criez pas et n'alertez pas les voisins, par pitié !

-F-François ?! Mais....Mais qu'est-ce qui vous est arrivé ?! 

-C'est une longue histoire, je vous promets de tout vous dire, mais, par pitié, aidez-nous !

La jeune allemande hésita longuement avant de finalement acquiescer et d'aider Sélène à entrer, suivi du français titubant et pas loin de s'évanouir :

-Occupez-vous d'abord d'elle ! Demanda François, elle est blessée et...

-Ferme-la ! Interrompit l'Assassin. Madame, je ne sais pas qui vous êtes mais François a reçu trois balles dans le bras ! C'est lui qui doit être soigné en premier !

Le visage qu'eut Greta en se tournant vers le français montrait qu'elle commençait à ne plus savoir où donner de la tête. Elle se dépêcha d'amener la jeune femme dans la chambre et revint vers le quadragénaire qui s'écroula sur un fauteuil :

-Montrez-moi ça ! Ordonna-t-elle.

-Greta, je vous assure que...

-Vous venez chez moi avec une inconnue, vous êtes tous les deux sévèrement blessés et vous me demandez de me soigner sans m'expliquer pourquoi vous n'êtes pas à l'hôpital ! Alors la moindre des choses, monsieur Resses, c'est de faire ce que je vous demande ! 

Le ton employé était extrêmement dur et le français devait reconnaître qu'elle avait raison. Il enleva alors péniblement sa veste ainsi que sa chemise, révélant son bras dans lequel les trois balles étaient logés. La surprise de la blessure et l'envie de hurler passées, l'allemande s'approcha et examina les blessures. Après quelques secondes d'analyse, elle soupira et se leva :

-Il faut que je vous extraie les balles ! Je n'ai pas de morphine ou d'anesthésique, vous allez donc avoir très mal !

-Ça ira, assura le français, j'ai fait la Grande Guerre, j'ai déjà connu les traitements sans anesthésie !

Greta n'hésita pas à afficher son scepticisme avant de partir et de revenir avec une bassine remplie d'eau chaude, du linge, un couteau, une petite pince, de l'alcool, un fil et des aiguilles :

-Pendant que je vous soigne, parlez-moi ! Je veux m'assurer que vous soyez conscient tout le long !

-Qu'est-ce que vous voulez que je vous raconte ?

-Commencez déjà par m'expliquer ce qui vous est arrivé !

Le français hésita un instant mais il avait suffisamment confiance en la jeune femme pour lui expliquer. Il raconta alors ce qui s'est passé la veille et la fusillade de la papeterie qui lui a causé ses blessures. Greta, en l'écoutant, fit une incision au niveau des impacts avant d'extraire les balles. Durant cette extraction, François ne put parler d'avantage, concentré qu'il était à ne pas hurler de douleur.

Assassin's Creed : Zieg Heil !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant