Chapitre 48 : Les adieux

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Mon cœur se serra en voyant Kelly ainsi. Comment pouvait-elle se blâmer après tout ce qu'elle avait fait pour moi ? Je voulais la serrer dans mes bras, mais au vu du peu de forces qui me restaient, je ne pus que l'enlacer mollement en posant ma tête sur son épaule. Malgré tout, je me mis à lui murmurer : 

-Eh...Ne dis plus jamais de telles conneries...

Je sentis un sursaut de surprise de sa part à mes mots :

-Depuis qu'on s'est rencontrés, continuais-je, t'as pas arrêté d'être là pour moi...Tu m'as sauvé, tu m'as aidé à me rétablir, tu m'as aidé à faire le deuil de mes parents, tu m'as apporté le soutien et le courage dont j'avais besoin pour continuer, alors ne culpabilise pas...

Elle se tourna alors vers moi les yeux larmoyants :

-Mais...

-Si je suis allé dans l'Animus, continuais-je, c'est parce que j'ai choisi de le faire ! Je connaissais les risques et j'y suis allé ! La seule chose que tu peux te reprocher, c'est d'être resté à mes côtés...Et pour ça, je te dis "merci"...Merci pour tout...

Sur le moment, je cédais à l'envie de poser mes lèvres sur les siennes. Elle commença à rendre mon baiser quand nous entendîmes quelqu'un s'éclaircir la gorge. En nous tournant vers la provenance de ce bruit, nous vîmes Rebecca venir avec une trousse sur elle. Un peu gênés, nous eûmes le réflexe de nous écarter, moi et Kelly. Alors que j'étais en train de me dire que c'était stupide comme réaction, la punkette s'installa au bord du lit et ouvrit sa trousse.

Elle en sortit une seringue et un flacon rempli d'un liquide jaunâtre. En préparant ce qui, de toute évidence, allait être une piqûre, elle expliqua :

-C'est un puissant anti douleurs ! Ça va t'aider à te reposer cette nuit ! Ce soir, tu dormiras seul ! A cause de cette histoire d'espions, William veut organiser des tours de garde et il nous veut tous dans la même pièce

La nouvelle provoqua un petit rictus de chagrin sur le visage de ma copine qu'elle effaça le plus rapidement qu'elle put. Une fois la piqûre faite, Rebecca sortit en me souhaitant la bonne nuit. Un peu calmée, Kelly se rassit sur le bord du lit et me caressa la joue :

-Repose-toi bien en attendant...On attendra le temps qu'il faudra...

-Tu passeras me voir de temps en temps ? Plaisantais-je.

-Ne t'inquiète pas, répondit elle avec un petit rire. Je sais que tu ne peux plus te passer de moi, petit coquin !

-Menteuse, rétorquais-je sur le même ton. C'est toi qui ne peut pas te passer de moi !

Après avoir rit de nos taquineries, elle m'embrassa et me serra quelques instants contre elle avant de se lever et de me souhaiter la bonne nuit. De mon côté, j'attendis que la douleur se mette à diminuer avant de me laisser m'endormir...

Rome, 1513

Quand il se réveilla, Théodore se sentit lourd et fatigué. La lumière du jour l'aveuglait un peu et il dut s'habituer avant d'observer qu'il était dans un endroit inconnu. Sous l'effet de surprise, il voulut se lever rapidement mais la douleur aux cottes et à l'épaule le recoucha rapidement dans un grognement. Une voix le réprimanda alors :

-Doucement, doucement ! Vous devez vous reposer !

L'homme qui l'avait grondé portait une tunique à capuche blanche que le français reconnut comme étant celle d'un Assassin. Il s'aperçut alors qu'il n'était vêtu que d'un pantalon de jute, son torse étant majoritairement couvert de bandages. Il n'eut pas le temps de poser la moindre question que le vieillard quitta la pièce. Il l'entendit alors au loin dire :

Assassin's Creed : Zieg Heil !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant