Les noms des deux officiers allemands n'étaient absolument pas inconnus pour François : Il s'agissait en effet des deux hommes de confiance d'Adolf Hitler. C'était également eux qui avaient mené les opérations de cette nuit où les sections spéciales du dictateur, les S.S. avaient massacré les S.A, dirigé par feu Ernst Röhm qui était à l'époque l'un des rares à pouvoir lui opposer un contre pouvoir farouche.
Leur présence ne présageait rien de bon pour le français qui essaya de faire comme si de rien n'était alors qu'Himmler l'invita :
-Installez-vous, monsieur Resses, installez-vous ! Notre fuhrer ne peut pas nous recevoir pour le moment ! Profitons en pour boire un verre ! Je vous sers quelque chose ?
-Ça ira, merci, refusa poliment le visiteur. J'avoue que j'appréhende un peu la rencontre avec lui ! Sa réputation est assez...Retentissante, si j'ose dire !
-Ja, répondit l'officier à lunettes. Les esprits faibles voient en lui comme un monstre, un fou dangereux mais ceux qui ont la force et la pureté de la race aryenne voient la vérité ! Cet homme est celui qui nous débarrassera des pestilences de ce monde !
-Alors, c'est donc vrai ? Il veut vraiment partir en guerre ?
-Il le faudra bien, herr Resses ! Nous ne pouvons limiter l'éradication de la peste juive dans nos terres ! Nous nous devons d'apporter le salut partout dans le monde ! Les grands chefs comme Mussolini ou Hirohito comprennent notre vision ! Pour les autres...
le chef militaire ne terminant pas sa phrase, un silence de plus en plus pesant s'installa dans la pièce. Finalement, préférant risquer un débat houleux que d'attendre, François tenta :
-Oui, enfin...De là à déclencher une guerre...Je ne pense pas que ce soit la meilleure chose à faire, surtout que nos pays cicatrisent à peine de la dernière et...
-Cicatriser, vous dîtes ?! Intervint Heinrich.
Le ton était extrêmement froid et cassant, et lorsque le français regarda l'officier, il vit dans son regard froid un empreinte d'hostilité et de rancoeur qui se confirma lorsqu'il murmura en serrant les dents :
-Comment...Osez-vous parler de cicatrices....L'Allemagne n'a pas cicatrisé ! Notre pays a encore les plaies de cette guerre régulièrement ouverte à cause de l'humiliation que votre pays lui impose !
Un peu surpris par cette affirmation, le visiteur mit du temps avant de comprendre ce que voulait dire son interlocuteur et essaya d'apaiser les choses en répondant d'une voix calme et compréhensive :
-Ecoutez...Je sais que le Traité de Versailles a été abusif sur plusieurs points...Mais les peuples n'ont pas décidé des accords de ce traité ! Une négociation pacifique devrait pouvoir...
-Ne parlez pas de négociation pacifique, schmutziges Französisch ! Votre pays a détruit l'Allemagne ! Votre pays a imposé un diktat ! Ce n'est donc certainement pas aux gens comme vous de venir nous dire ce que nous devrions faire pour sauver notre pays !
-Je ne comprends pas, herr Resses, reprit Himmler. Je pensais que notre ami monsieur Ford vous avait envoyé pour encourager notre führer dans ces projets ! Nous voulons juste rendre à notre pays, et aux personnes méritantes, le droit d'obtenir ce qui leur appartient naturellement !
-Disons que, hésita à reprendre François, j'ai quelques réserves sur le traitement subie par la population qui...Ne ferait pas partie de ce que vous appelez la race aryenne...Et je ne comprends pas pourquoi faire subir certaines choses à ces personnes...
Cette phrase ajouta de la contrariété sur le visage des deux allemands qui se jetèrent des regards silencieux. Le français commença à se dire qu'il aurait peut-être fallut parler avec plus de diplomatie mais il ne pouvait pas approuver, et même faire semblant d'approuver, ce qu'il avait vu depuis son arrivée dans le pays. Lentement, les deux officiers se levèrent et celui aux lunettes conclut d'une voix froide :
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Assassin's Creed : Zieg Heil !
FanfictionSuite à son expérience avec l'Animus, et après avoir vécu l'histoire de Rolland de Gascogne, Eric Resses se trouve finalement au sein de la confrérie des Assassins avec Kelly Tran et William Miles. Pensant en avoir fini avec l'Animus, voilà qu'il do...