Chapitre 22 : Le prix de la générosité

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Une fois arrivé dans la chambre d'hôtel, François installa Sélène dans son lit et, d'un geste paternel, la couvrit pour qu'elle puisse terminer sa nuit tranquillement. Suite à cela, il s'installa dans le canapé et s'endormit à son tour...

Quelques heures plus tard...

Lorsque le français se réveilla, il vit son amie assise près de la fenêtre, à regarder l'extérieur. L'idée qu'elle s'était levée malgré sa blessure ne lui plut pas mais il n'était pas d'humeur à entamer un débat :

-Bonjour, lui adressa-t-il.

-Bonjour, répondit-elle en se retournant. Bien dormi ?

-Ça peut aller...J'ai besoin d'un café...

Mollement, le quadragénaire alla se préparer sa boisson. Un silence de quelques secondes s'installa avant que la jeune femme le brisa :

-Au fait...Merci...De m'avoir sauvé...

-Je t'avais dit que ce plan était trop risqué... Que s'est-il passé ?

Ne relevant pas la taquinerie de son interlocuteur, l'Assassin répondit en soupirant :

-Le Passeur nous a trahi...Il a livré le premier groupe aux nazis et a dénoncé notre position...

-Qu'en est-il des Assassins avec qui vous aviez encore contact ?

Dans un premier temps, Sélène resta silencieuse à cette question. Manifestement, c'était un sujet douloureux, ce qui permit au Français de deviner la réponse :

-Ils sont morts, avoua-t-elle finalement. Tous morts sauf moi...Je crains que, dorénavant, nous soyons seuls, toi et moi...

La nouvelle contraria François qui but sa boisson en regardant par la fenêtre. Il fit dans sa tête un bilan de la situation. Plus de contacts avec les Assassins, ni avec les Templiers, avec une fugitive dans un pays où lui-même n'était pas très bien vu. Avec ce bilan, une action prioritaire se dégageait déjà :

-Il ne faut pas rester dans ce pays... Nous devons aller quelque part, n'importe où mais pas ici...

-Et comment tu veux qu'on s'y prenne ? Les frontières sont surveillées et je suis bien placée pour savoir qu'on ne peut pas faire confiance aux Passeurs ! Et on est tous les deux blessés !

La situation était effectivement complexe. Mais en y réflechissant, François se souvint de ce que Ludwig lui avait dit avant la fusillade de la papeterie :

-Ludwig Abenheirt ! Avant hier, avant que j'apprenne votre capture, m'a proposé de me faire expatrier en France ! Ce serait déjà un bon début et on sera déjà en territoire plus sûr !

-Plus sûr ? Je croyais que la France avait capitulé ! 

-Mais il y a la Résistance ! Si on parvient à entrer dans ses rangs, on sera en sécurité ! 

Voyant se dessiner un plan, le quadragénaire prit son manteau et sortit de la chambre :

-Je vais aller le voir sur le champ ! Toi, tu restes ici et tu ne réponds à personne !

-Oui, papa ! Plaisanta Sélène.

Quelques minutes plus tard...

Ce fut plein d'espoir que François arriva chez Ludwig. Espoir qui fut remplacé par une très grande surprise et une immense inquiétude lorsqu'il vit, au bas de leur immeuble, un camion militaire et une voiture de la gestapo. La tête pleine de questions, l'inquiétude du français s'aggrava lorsqu'il vit quelqu'un se disputait avec des soldats sur place :

Assassin's Creed : Zieg Heil !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant