Chapitre 52 : Avant la bataille

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Quelques heures plus tard...

Lorsque Sélène se réveilla, elle était solidement attachée et baillonée en position assise. Face à elle, se tenait François qui la regarda avec un air triste et désolée. Le quadragénaire sentit que son amie fut prise de colère quand il la vit se débattre pour tenter de défaire ses liens en grognant. Après quelques secondes d'inutile tentative, l'Assassin s'arrêta pour reprendre son souffle. Le quadragénaire en profita alors pour expliquer :

-Ne t'inquiète pas, quand je serais parti, les autres Assassins te trouveront très vite... Je devais faire cela pour que tu ne m'accompagnes pas sur le champ de bataille...

Après avoir dit cela, le français attendit quelques secondes le temps que Sélène se débatte et lui crie dessus à travers son bâillon. Ses mots étaient incompréhensibles mais il devina facilement quelques insultes. Suite à cela, il poursuivit :

-Je comprends que tu sois en colère...Je comprends que tu m'en veuilles...J'espère juste que tu comprendras...

Petit à petit, des larmes coulèrent sur les joues de François et il sanglota avant de poursuivre :

-J'en ai...Tellement assez, Sélène...Tout ce que j'ai vu...Tout ce à quoi j'ai survécu...Tout ça pour cette mission...J'en ai plus qu'assez...Même si je venais à y survivre, je ne supporterai pas l'idée de vivre avec ces images dans ma tête...Je...Je suis perdu, Sélène...

Alors que la jeune femme tenta de parler à travers le bâillon en larmoyant, le quadragénaire essuya ses yeux et reprit avec plus d'assurance :

-Mais toi...Toi, tu es jeune...Toi, tu peux encore être sauvée...C'est pour ça que, quand cette folie sera terminée, je veux que tu vives...Je veux que tu mettes pendant un temps la confrérie de côté pour enfin te trouver un bonheur que tu mérites...

L'Assassin interrompit François en s'agitant et en criant à travers le bâillon. Cette fois-ci, c'était beaucoup moins de la colère que des supplications. Il était facile de deviner qu'elle tentait de lui dire de ne pas faire ce qu'il s'apprêtait à faire. Mais il avait déjà pris sa décision et il continua :

-Je...Je sais que tu vas certainement m'en vouloir encore longtemps...Mais j'ai une demande à te faire...Quand la guerre sera terminée, je voudrais que tu retrouves le plus de mes affaires, ils ont dut conserver beaucoup de choses à la Gestapo....Et je voudrais que tu les ramènes à ma famille...J'aimerais que tu dises à ma femme qu'elle avait raison...Que je n'aurais jamais dû aller en Allemagne...Que j'aurais dut rester auprès d'elle et de mes enfants...

Le duo prit quelques secondes pour pleurer avant que le français se reprit et continua :

-Et, et j'aimerais que tu formes Martin, mon aîné, à la tâche que j'effectuais auprès des Assassins... C'est un garçon très intelligent, mais tu penses bien que je n'ai pas pu lui parler des Assassins, des Templiers, de toutes ces choses...Je compte sur toi, prends le sous ton aile, je t'en prie...

Encore une fois, des tentatives de supplications sortirent de la bouche baillonée de Sélène. Suite à cela, François se leva et lui embrassa le front avant de conclure :

-Adieu Sélène...J'aurais été fier d'avoir une fille comme toi...

Suite à cela, il quitta la pièce et la ferma en ignorant les cris de son amie. Il alla ensuite dans ce qui servait d'armurerie de la confrérie et chercha des armes pour aller à la guerre. Après quelques minutes de recherche d'analyse et de décision, il prit un fusil à lunettes, deux pistolets, un couteau et des grenades. Il prit également le maximum de chargeurs et de munitions qu'il pouvait emmener. 

Une fois prêt, il remonta et, le plus discrètement possible, sortit de l'usine. Fort heureusement, la plupart des employés et des Assassins s'étaient rassemblés dans la cour, pour le départ de Schindler. Le français passa par une porte secondaire pour sortir. Mais avant de partir, il voulut également regarder le départ de l'une des rares personnes héroïques qu'il put croiser durant son séjour en Allemagne.

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