Assassin's Creed : Zieg Heil !

Chapitre 06 : Rolland de Gascogne

Alors que le trio, mené par Théodore, s'aventura à nouveau dans les tunnels, Cinzia resta aux côtés d'Ivanna pour poser certaines questions :

-Théodore semblait sceptique en demandant si nous étions suffisants à nous trois...Ivanna, que se passe-t-il ?

La jeune femme rousse chercha d'abord ses mots avant d'expliquer à son amie :

-Tu te souviens du Fragment d'Eden que les Assassins d'ici ont confié à Rolland de Gascogne ?

-J'en ai entendu parler ! C'est même pour ça que nous sommes ici, non ? S'assurer que ce Rolland de Gascogne est encore digne de confiance pour le garder et le ramener dans notre confrérie dans le cas contraire ?

-C'était vrai au début...Mais les choses ont dégénéré, amica mia ! Ce fragment...Est très dangereux...Beaucoup plus que prévu ! Et avec les Assassins en France, nous nous sommes demandés s'il valait mieux l'éloigner de sorte à ce que personne ne le trouve...

Entendre son amie dire ça provoqua un sursaut de surprise chez Cinzia qui regarda son amie avec encore plus d'interrogations :

-A ce point-là ?! Mais que....

-Nous y sommes ! Les interrompit Théo qui activa un mécanisme.

Le trio, une fois à l'air libre, s'était retrouvé en dehors de la ville de Lyon, dans des ruines à proximité. Toujours guidées par le français, les italiennes reprirent leurs discussions :

-Ecoute, commença Ivanna en donnant à son amie une petite fiole contenant un liquide jaunâtre. Commence déjà par mettre ce liquide sur ta dague ! C'est un puissant somnifère ! Ensuite, quoiqu'il arrive, ne regarde pas le Fragment d'Eden !

-Mais enfin, pourquoi ?! A quoi rime tout ceci ?!

-Moi et Théodore, nous t'en dirons plus après ! Pour l'instant, tiens-toi prête à combattre !

Frustrée de ne pas avoir plus d'explications, la brune obéit malgré tout en aspergeant sa lame secrète du somnifère. Le trio s'éloigna petit à petit de la ville pour s'enfoncer dans la forêt, ce qui ne manqua pas d'une nouvelle fois intriguer la nouvelle arrivante. Après quelques minutes de marche, le groupe finit par arriver à une vieille masure. L'habitation était extrêmement vieille et il était presque miraculeux qu'elle tenait encore debout.

Cinzia comprit vite que l'intérêt principale de cette bicoque était la discrétion au vu de sa petite taille et de son isolation par rapport à la ville. Elle aurait pu trouver cela logique si ça ne s'était pas aussi éloigné de la Confrérie. Pourquoi ce Rolland de Gascogne s'était-il autant isolé ? Toujours dans ses interrogations internes, la brune vit son amie lui faire signe de monter dans les arbres. 

Alors que le duo d'Assassins s'exécuta à cette escalade, Théodore sortit son espadon et s'approcha prudemment de la masure :

-Grand-père ? Appela-t-il. Grand-père, c'est moi ! Théodore !

Observant l'espion entrer, le duo d'Assassins s'était placé à une hauteur qui permettrait de sauter sur une cible sans se fracturer quelque chose. Mais Cinzia avait bien observé la route et était sûre qu'aucun ennemi ou curieux ne les avait suivi. Alors qu'elle allait demander à Ivanna, un cri retentit de la masure et, quelques secondes plus tard, Théodore fut projeté à l'extérieur et roula sur quelques mètres.

Alors qu'il se relevait, un homme sortit de la maison torse nu et en pantalon de jute, un espadon à la main. Il était grand et son corps semblait avoir été témoin d'une musculature passée. Il avait également une longue barbe et une longue chevelure grises et regardait l'espion avec ce qui semblait être une rage folle :