Chapitre 33 : Une situation imprévue

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En entendant la demande de Reynhard, ce fut la mère, cette fois-ci qui hurla sur le gouverneur :

-Mais pourquoi ?! Pourquoi vous nous faîtes subir ça ?! Vous...Vous n'êtes qu'un monstre !

-Ah ? Répondit ironiquement le nazi. C'est comme ça que vous me remerciez de laisser une chance à vos enfants de ne pas vivre les camps de concentration ? Est-ce ma faute si vous êtes juifs ?

-Ma...Maman, pleura le garçon qui s'effondra à genou.

La torture physique, psychologique et l'ordre de l'officier avaient fait craquer l'enfant qui se mit à pleurer en hurlant, le pistolet à la main. Son regard, en plus de verser des larmes, était rempli de plusieurs sentiments. Après quelques secondes de pleurs, la mère supplia :

-Pitié...Pitié Guvernér... Faites de moi ce que vous voudrez mais laissez mes pauvres enfants...

Suite à cette demande, Reynhard prit une mine pensive avant de déclarer :

-Bon, bon, bon...Je ne suis pas un monstre ! Je vais vous accorder une faveur...

Il poussa ensuite un ricanement et se dirigea vers la juive implorante. Il la prit par le bras et la traîna jusqu'au petit garçon qui continuait de pleurer :

-Pour sa dernière tâche, vous allez l'aider !

En entendant cela, l'adolescent, dans une ultime poussée de rage, parvint à se libérer des deux soldats qui le retinrent et se jeta sur l'officier. Mais il ne put atteindre sa cible que quatre autres militaires le rattrapèrent et le tabassèrent pour le calmer. La mère, quant à elle, confuse et désespérée, jeta à son tour un regard implorant aux alentours. Après quelques secondes, le gouverneur la raisonna :

-Allons ! Vous êtes leur mère ! En principe, votre vie ne vaut pas la leur pour vous, même en prenant en compte le fait que vous soyez juive ! Aidez votre garçon à vous tuer et ils n'iront pas au camp de concentration, c'est clair ? Allez, c'est pour le bien de vos enfants, après tout...

Cette dernière phrase, en plus de marquer un regard noir sur le visage de la femme, sembla malgré tout la convaincre. Elle s'approcha alors de son fils qui, entre deux sanglots, cria :

-Ma...Maman ! Je ne veux pas, maman !

-Je sais, je sais mon chéri, consola-t-elle du mieux qu'elle put. N'aie pas peur, maman comprend et maman t'aime...

Sur ces mots, délicatement, elle prit les mains de son fils pour l'aider à viser son front. En la voyant faire, ce dernier pleura de plus belle :

-Maman, non !

-Maman t'aime mon chéri, répéta-t-elle en pleurant malgré tout. Maman n'aura pas mal, je te le promets, je vais juste faire un gros dodo...

-Maman, arrête ! Hurla à son tour l'adolescent.

-David, prends soin de ton petit frère quand ce sera fini...

-Maman, je peux pas ! Je peux pas !

-Ferme les yeux, mon chéri...Ferme les yeux et ne pense pas...Maman sera toujours là...Vas-y mon chéri, vas-y...

Après quelques secondes de pleurs, le petit ferma les yeux et, entre deux cris, appuya finalement sur la gâchette. La juive s'effondra sur le coup devant les yeux hilares des militaires et du gouverneur :

-Bien ! Cria-t-il avec joie. Eh ben, alors, ce n'était pas si compliqué, pas vrai ? Chose promise, chose due ! Pas de déportation pour vous deux !

Sur ces mots, le nazi récupéra son pistolet. Puis, à la surprise de tous, il le rechargea, visa l'enfant et l'abattit froidement d'une balle dans la nuque. En voyant cela, l'adolescent hurla de douleur mentale qui fut tout de suite une source de rage. Même les soldats eurent du mal à maintenir et à maîtriser le jeune juif qui se débattit comme un lion pour essayer d'attaquer Reynhard qui le regarda avec indifférence :

Assassin's Creed : Zieg Heil !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant