Chapitre 28 : L'espoir dans la guerre

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De nos jours...

J'eus beaucoup de mal à me réveiller et ce fut très péniblement que j'ouvris les yeux. Entre la dernière séance de l'Animus et le rêve, qui s'apparentait plus à un cauchemar, que je venais de faire, on ne pouvait pas dire que j'étais reposé. La tête lourde, je pris le temps de m'habituer à la lumière dans ma chambre. Au vu de la clarté, la journée devait déjà être bien entamée, ce qui m'étonna vu que, d'habitude, on me demandait de me lever tôt. 

Je me souvins alors que je m'étais évanoui lors de ma dernière séance. Je me demande si les Assassins n'avaient pas décidé de me laisser tranquille pour cette fois. Péniblement, je me mis en position assise avant de me lever. Ma tête me tournait un peu mais en y allant doucement, je pouvais y arriver. Ce fut presque en traînant des pieds que je sortis de ma chambre et que je descendis les escaliers, me laissant guider par la sensation de faim dans mon estomac. 

Mais alors que j'arrivais en bas et que je passais devant le bureau, un bruit attira mon attention. Ça venait du bureau et ça ressemblait à des sanglots d'homme. J'hésitais entre laisser la personne à l'intérieur tranquille ou entrer pour tenter de voir si je pouvais faire quelque chose. Finalement, je n'eus pas besoin de prendre de décision puisque la porte s'ouvrit, révélant monsieur Abenheirt qui sursauta de surprise comme moi :

-Ach, monsieur Resses ! Déclara-t-il en soupirant de soulagement. Vous voilà enfin réveillé ! Vos amis Assassins seront content de vous voir !

-Bonjour monsieur Abenheirt, répondis-je un peu gêné. Navré de vous avoir fait peur ! J'ai dormi longtemps ?

-Une bonne journée environ, avoua le vieil homme après réflexion. Vous voulez sans doute manger un morceau ! Venez avec moi, j'allais justement me chercher une collation !

Lentement, nous nous dirigeâmes alors vers la cuisine. Un peu hésitant et n'osant pas paraître indiscret, je me mis à réfléchir sur comment lui demander ce qu'il faisait. Finalement, je n'eus pas besoin de le faire puisqu'il aborda lui-même le sujet :

-Je vous avoue que manger en votre compagnie me ferait du bien, monsieur Resses, plutôt que de pleurer, encore...

-Oh, vous....Vous pleuriez ?

-Ja...Quand vos amis Assassins ont examiné  votre dernier voyage, j'ai revu l'arrestation de Greta...Et son enterrement...Et je....Je....

Je vis alors le vieil homme commencer à sangloter. Il me fit énormément de peine et, instinctivement, je mis une main sur son épaule en signe de soutien. Il me remercia silencieusement en tapotant ma main et en ajoutant :

-Votre arrière grand-père a été d'un grand soutien moral...Peut-être se sentait-il coupable de l'arrestation de ma femme...

-Peut-être opinais-je sans conviction. Votre femme semblait avoir un grand cœur, monsieur Abenheirt...

-Oh oui...Hélas, à l'époque, un grand cœur n'était pas la bienvenue en Allemagne...

Lorsqu'on entra dans la pièce, nous vîmes Rebecca et Shaun en train de se restaurer. La punk afficha explicitement son soulagement de me voir, quant à son collègue, je vis pendant une seconde un soupir avant qu'il reprenne un air cynique :

-Eric ! Lança la jeune femme en me serrant dans ses bras. On était tous inquiet suite à ton évanouissement ! Comment tu te sens ?!

-Moi, non ! Feint Shaun. Techniquement, rien de grave n'aurait pu lui arriver, alors pas besoin de se faire du soucis !

-Merci beaucoup Rebecca, répondis-je, préférant ignorer le cynisme du geek. Là, j'ai juste très faim !

N'ayant pas besoin de plus, les Assassins me servirent de quoi manger un solide petit déjeuner. Sans me faire prier, je me mis à engloutir mon repas. Mais alors que je me sentis de mieux en mieux, mon attention fut attiré par des petits bruits. En tendant un peu l'oreille, je me rendis compte que c'était des voix, une voix en particulier, sortant d'une pièce fermée :

Assassin's Creed : Zieg Heil !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant