Une fois les militaires partis, Schindler sembla ne pas avoir vu les visiteurs car il tourna les talons en retournant à son bureau. Tout à coup, il fut interpellé par un autre employé, petit avec des lunettes et un visage aquilin. Au vu de ses vêtements et de l'étoile jaune, c'était également un prisonnier du camp mais il semblait en meilleur forme que les autres :
-Monsieur Schindler, interpella-t-il, une dame attend dans votre bureau !
En entendant cela, le chef d'entreprise soupira et remonta les marches. De leur côté, François et Ludwig s'échangèrent quelques mots :
-François, je vais me retirer pour m'entretenir avec Amon, je vous invite à rester ici et à visiter l'usine en attendant !
-Vous ne voulez pas que je vous accompagne ?
-Honnêtement, je ne préfère pas...Les camps de concentration sont...Extrêmement funestes...Je ne veux pas que vous voyez ce qui s'y passe....
Un peu surpris par cette affirmation, le français manifesta tout de même son accord en opinant du chef. Lorsque l'officier partit, il décida de monter à l'étage pour s'entretenir avec monsieur Schindler. Lorsqu'il arriva devant la porte du bureau, il entendit la voix du patron à travers la porte, et il semblait vraiment colérique :
-Je ne fais pas ça ! Grogna-t-il. On vous a mal renseigné ! Je ne demande qu'une chose, c'est de savoir si un travailleur est qualifié, c'est tout ce qui m'importe !
-Mon...Mon père, répondit une voix féminine tremblotante, mon père était importateur, pas ouvrier en métaux mais...
Le dialogue qui s'ensuivit était quasiment incompréhensible entre l'inconnue qui essaya de supplier et le chef d'entreprise qui haussa de plus en plus le ton en l'accusant de vouloir le piéger et de lui faire faire une chose illégale. La discussion s'arrêta brutalement lorsque Schindler grogna :
-Pleurez et je vous fais arrêter ! Je le jure devant Dieu !
Les bruits qui s'ensuivirent indiquèrent à François qu'il devait se cacher. Il eut à peine le temps de se mettre à un coin de porte qu'une femme sortit du bureau en trombe et en pleurant. Quelques secondes plus tard, ce fut autour du patron de sortir de façon colérique et de se diriger vers l'employé qui l'avait prévenu de sa visite qui semblait être son secrétaire.
Curieux d'une telle différence entre l'attitude dans le hall et les propos dans le bureau, le quadragénaire se remit à écouter à la porte :
-Les gens meurent, c'est une réalité de la vie ! S'exclama Schindler à son employé. Ils veulent tuer tout le monde ? Parfait, que voulez-vous que j'y fasse ?! Que j'engage tout le monde ?! C'est ce que vous pensez ?! "Envoyez les à Schindler ! Envoyez-les tous ! Sa fabrique est un havre ! Vous ne le saviez pas, ce n'est plus une fabrique ! C'est un havre ! Même pour les rabbins ou toutes les personnes qui n'ont aucune qualification !"
Le chef d'entreprise marqua une pause dans son discours, certainement pour se calmer un peu pour reprendre d'une voix plus basse mais toujours grondante :
-Vous croyez que je ne sais pas ce que vous faites ?! Vous avez beau gardé votre calme, je sais ! Je sais !
-Vous perdez de l'argent ? Demanda le secrétaire.
-Non, je n'en perds pas, mais le problème n'est pas là !
-Où est le problème, alors ?
-C'est dangereux ! C'est dangereux pour moi !...Vous devez comprendre une chose... Amon Goth subit d'énormes pressions ! Il a cet endroit à gérer ! Tout ce qui se passe ici est sous sa responsabilité ! Et en plus, il y a cette guerre ! Qui ne révèle jamais le meilleur côté de l'homme, toujours le pire !
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Assassin's Creed : Zieg Heil !
FanficSuite à son expérience avec l'Animus, et après avoir vécu l'histoire de Rolland de Gascogne, Eric Resses se trouve finalement au sein de la confrérie des Assassins avec Kelly Tran et William Miles. Pensant en avoir fini avec l'Animus, voilà qu'il do...