Assassin's Creed : Zieg Heil !

Chapitre 00 : Cinzia Lombardi

Marseille, 1513

Un navire marchand italien entra dans la ville portuaire. A son bord, une femme brune d'une quarantaine d'années se tint prête à débarquer. Elle cachait son visage sous une capuche blanche comme le restant de sa tenue qui dissimulait une épée, quelques couteaux de lancers et une dague. Son poignet cachait également une lame secrète ainsi qu'un mini canon en cas de besoin. 

L'italienne fut d'abord intimidée par la ville étrangère mais se ressaisit rapidement et garda sa mission en tête : Trouver un certain Rolland de Gascogne. C'était le maître de la confrérie, Ezio Auditore da Firenze qui lui avait confié cette mission. Les Assassins en Italie avaient été contacté par leurs frères installés en France. De ce qu'elle avait compris, ils avaient confié un fragment d'Eden à un ancien Templier devenu un allié, bien qu'il n'ait jamais rejoint la confrérie, Rolland de Gascogne. 

La confrérie en France avait jusqu'à aujourd'hui assez confiance en lui pour garder le Fragment. Mais depuis quelques temps, malgré les tentatives des proches du gascon pour éviter cela, il aurait perdu la confiance de la confrérie. C'est à la brune que le florentin avait confié la mission de rencontrer Rolland de Gascogne, s'assurer que la confrérie pouvait encore lui faire confiance et, dans le cas contraire, ramener le Fragment en Italie. 

Elle était évidemment très honorée de cette responsabilité, d'autant plus que, pour elle, l'attention et la confiance de son maître était le plus beau des cadeaux. Depuis cinq années déjà, elle travaillait sans cesse pour la confrérie, mais surtout pour Ezio Auditore. Elle ne l'avait jamais déçu et ne comptait pas faire exception pour cette mission. Mais alors qu'elle cherchait les écuries, elle eut la mauvaise surprise de voir une patrouille de gardes circuler. 

L'homme à la tête de cette patrouille était un véritable géant, qui dépassait l'Assassin d'au moins quatre têtes de plus qu'elle. Il portait un casque qui lui couvrait intégralement le visage, si ce n'est un trou suffisamment grand pour un œil. Son armure était vieille, cabossée mais très épaisse et dans son dos, on pouvait voir un marteau de combat à long manche. Mais ce qui avait fait pester l'italienne, c'était la chevalière qu'il portait à sa main gauche : Aucun doute, il s'agissait d'un Templier.

Ne voulant pas attirer l'attention, elle se dépêcha de fondre dans la foule, espérant que l'ennemi ne l'avait pas repéré. Elle se faufila discrètement parmi les passants pour se cacher dans le coin d'une ruelle. Observant l'escouade circuler, ce qui n'était pas difficile au vu de leur chef, elle attendit de voir si elle allait devoir courir ou si elle avait réussi à échapper à leur vigilance. Elle retint son souffle et fut prise d'une grande inquiétude en voyant le colosse faire un signe d'arrêt au groupe. 

Pendant quelques secondes, le chef tourna sa tête dans plusieurs directions, comme s'il cherchait quelque chose, avant de finalement faire signe au groupe pour qu'ils reprennent chemin. Soulagée, l'italienne souffla avant de reprendre route vers les écuries. Il lui fallut plusieurs minutes de marche à travers la ville pour enfin trouver ces dernières durant lesquelles elle s'était assurée que personne ne la suivait. 

Ce fut d'un pas plus assuré qu'elle s'adressa au marchand :

-Combien pour un cheval ?

-Ça dépend lequel, ma petite dame !

-Il me faudrait votre plus rapide ! L'argent n'est pas un problème pour moi !

Mais alors que le commerçant commençait à réfléchir, il afficha un air à la fois effrayé et surpris et lâcha un hurlement. Surprise à son tour, l'Assassin se retourna et vit arriver sur elle le haut d'un gigantesque marteau de combat. Malgré l'effet de surprise, elle eut le réflexe d'esquiver sur le côté, laissant l'arme fracasser le crâne du propriétaire de l'écurie. Devant elle, le géant qui dirigeait l'escouade retira son arme du cadavre et se tourna vers elle :