Chapitre 10 : Un futur funeste

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Après s'être suffisamment approchés pour être à l'entrée de la maisonnette, Sélène entra la première, suivi de François, toujours sur ses gardes malgré le fait qu'il n'y ait plus personne. Il eut la surprise de voir un jeune homme d'à peine une vingtaine d'années, en sous-vêtements, attaché à une chaise. Au vu des multiples blessures et contusions  qu'il avait sur le visage et le corps, il était plus qu'évident qu'il avait été torturé.

Sa première réaction fut la panique. La bouche et les paupières enflées de multiples coups l'empêchèrent d'articuler des mots et de discerner son environnement et se fut en poussant des cris de terreurs qu'il s'agita sur son siège. Rapidement, l'Assassin attrapa sa tête et, d'une voix maternelle, fit son possible pour calmer le prisonnier. Plusieurs secondes de gestes doux et de paroles rassurantes eurent au moins le mérite de le faire arrêter de s'agiter.

Suite à cela, la tueuse découpa les liens et passa un bras du prisonnier par dessus ses épaules pour l'aider à se lever en demandant :

-Pouvez-vous trouver une voiture ? Nous devons le ramener !

Approuvant cette décision, le français sortit et fouilla les gardes un par un jusqu'à trouver les clés d'une automobile. Grâce à cela, il put rapprocher le seul véhicule présent et une fois que le torturé fut installé à l'arrière et Sélène à côté du conducteur, démarra pour retourner sur Hanovre. Les personnes présentes restèrent silencieuses quelques secondes avant que le visiteur demanda :

-Vous avez récupéré vos plans ?

-Non...Et je préfère attendre qu'il aille mieux avant de l'interroger à ce sujet...

-Je ne comprends pas...Ce n'est qu'un ouvrier ! En quoi les plans qu'il détient sont importants ? Est-ce que ça a un rapport avec...Nos "ennemis" ?

François avait choisi ce terme pour éviter de parler d'Assassins et de Templiers devant un civil. Malgré tout, Sélène comprit et hésita quelques secondes avant de demander :

-Vous avez vu ce qui arrive aux juifs dans ce pays en ce moment ?

Surpris par cette question, le français hésita un instant avant de répondre :

-J'ai...Eu un aperçu...

-Eh bien imaginez quelque chose de cent fois, de mille fois pire ! Imaginez des lieux où ces pauvres gens seraient privés de toute dignité humaine ! Imaginez des lieux où on pourra les torturer comme bon semblera à leurs tortionnaires ! Imaginez les pires expériences scientifiques sur eux ! Imaginez les parqués comme des animaux dans un abattoir ! Et imaginez que les animaux dans l'abattoir auront plus de chances qu'eux car au moins, ils auront une mort rapide !

-Que...Je vous demande pardon ? Demanda François, un peu estomaqué par la description fournie et sombre que lui donnait son interlocutrice.

-Des camps, monsieur Resses...Voilà ce que comptent faire les nazis...Des camps de la mort ! Et le pauvre bougre derrière nous devait me fournir les plans pour que je puisse les donner à la Confrérie... Et c'est pour cela que la Guerre ne doit jamais arriver !

-Comment ça ?

-Si ce qui est dit est vrai et que les Templiers ont fourni à Adolf Hitler un fragment d'Eden, cela veut dire qu'il aura la force suffisante pour au moins conquérir beaucoup de territoires ! Or, imaginez que, sur tous les territoires conquis, des camps comme ce que je viens de vous décrire apparaissent ! C'est le pire scénario possible...

Il fallut du temps pour le français afin de digérer toutes ces informations. Il ne remettait pas en doute ce que lui disait l'Assassin mais il avait tout de même du mal à croire qu'un projet comme celui qu'elle décrivait puisse voir le jour. Ces informations l'obligèrent à revoir ses objectifs, il avait été envoyé à la base pour s'assurer que la Guerre commencerait, maintenant, il va devoir tout faire pour qu'il n'y ait pas de guerre.

Assassin's Creed : Zieg Heil !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant