Assassin's Creed : Zieg Heil !

Chapitre 16 : Le Fardeau de Rolland

Alors qu'il commença à émerger du presque coma que lui avait infligé son fils, Rolland vit ce dernier, soulevant de son espadon, Alice qui était empalée dessus. En voyant cela, le sang du chevalier se glaça et il hurla en se relevant :

-Nooooooooooon !

Ne réfléchissant plus, n'étant qu'un tourbillon d'émotions fortes, le gascon fonça sur son fils qui regardait sa mère agoniser sur sa lame. Tout alla très vite : lorsque Alexandre se rendit compte de la présence de son père, il était déjà trop tard et Rolland, dans un hurlement de rage, lui trancha le bras qui tenait le Fragment d'Eden. Alors que son fils hurla de douleur, le vieil homme, trop aveuglé par ses émotions tourbillonantes, le transperça de son espadon de toutes ses forces à tel point que les deux adversaires s'écroulèrent au sol.

Lorsqu'il se releva après sa charge, le gascon se retourna et vit son épouse, au sol, avec le sang qui s'écoula à flots de la blessure béante dans son ventre. Cette vision d'horreur le pétrifia et il se précipita vers elle en hurlant :

-Alice ! Alice, tiens bon !

Dans la panique, il pressa inutilement la plaie en espérant arrêter ou ralentir l'écoulement de sang :

-Tiens le coup, mon amour ! Cria-t-il en pleurant. Tiens le coup ! Presse la blessure ! 

-Rolland...Articula difficilement Alice.

-Je vais te porter ! Te porter jusqu'au village ! On trouvera un médecin là-bas !

-Rolland...

-Ne parle pas ! Économise tes forces, mon amour, je...

Le chevalier s'interrompit lorsqu'il sentit la main froide et ensanglantée de son épouse sur sa joue. Les larmes aux yeux, il regarda Alice qui, malgré le filet de sang qui s'écoulait de sa bouche et les larmes de ses yeux, lui adressait un sourire triste et sincère en murmurant :

-Je....T'aime...

Avant de finalement sombrer et de ne plus bouger. En la voyant ainsi, la panique dans le coeur de Rolland fut remplacé par de la douleur :

-A....Alice ?....Non...Non....Je t'en supplie, ne me fais pas ça....Alice !

Le chevalier sanglota alors en serrant contre lui le cadavre de son épouse. Petit à petit, ses sanglots devinrent des hurlements et des pleurs. Ses cris durèrent de longue seconde et à peine eut-il réussi à se calmer qu'il entendit une autre voix faible :

-P...Père...

Lorsqu'il releva la tête, le gascon vit son fils à terre qui lui lançait un regard implorant. Le bras qui tenait le Fragment d'Eden amputé, il n'était plus sous l'emprise de la relique. C'est alors qu'une seconde vague d'horreur le traversa et le vieil homme se précipita sur son fils :

-Alexandre ! 

En retournant près du corps, il vit que son fils avait subit énormément de blessures mais la plus mortelle était celle que lui-même lui avait infligé. Son espadon lui avait transpercé le coeur :

-Oh non...Non...Qu'est-ce que j'ai fait ?!

-Père, murmura Alexandre en pleurant. Père, je suis....Tellement désolé....

-Chut, mon petit, répondit le gascon essayant d'être rassurant. Ça va aller, ça va aller, je te le promets !

-Je ne voulais pas....Je ne voulais pas...

-Je sais, je sais, c'est le Fragment ! Le Fragment t'a fait faire ça ! Tu n'y es pour rien, mon petit...

-J'aurais...J'aurais voulu demander pardon à Hélène...J'aurais voulu élever mon enfant avec elle...