Bonus 7 : Quotidien.

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Lors de ma première année au collège, j'ai rejoins le club d'athlétisme. Je m'entendais bien avec tout le monde, on m'a toujours dit que c'était une de mes qualités. Mais un autre, tout à changer et le monde s'est assombri autour de moi...

L'année s'est déroulée sans problème. Mais au printemps, ils se sont tous mis à m'ignorer. Je pensais que c'était simplement mon imagination, puis un jour je les ai entendus. J'ai entendue la conversation des filles de ma classe.

– J'ai jamais vu une fille aussi débile.

– Elle pense qu'elle va aller juste en sachant courir ?

– Je lui conseillerai bien d'arrêter les cours et commencer sa carrière de clown.

– C'est vrai que ça lui correspond mieux !

Je n'ai jamais été très intelligente, je le sais. Mais qu'est-ce qui a de mal à vouloir se donner à fond dans le sport ? Et puis contrairement à elles, je préfère savoir utiliser mes jambes, plutôt que de me peindre le visage chaque matin.

J'ai continué à courir. Après tout c'est la seule chose que je savais faire. Mes notes, qui étaient déjà catastrophiques, ont continués à chuter. Mes parents m'ont retirée du club, pour que je puisse me concentrer davantage sur mes cours. Mais ça n'a servi à rien.

Sans leur en parler, j'ai repris les entraînements. Courir me faisait du bien, j'en avais besoin. Mais les autres membres m'ont demandée de ne plus revenir. Lorsque je leurs ai demandée pourquoi, ils ont répondus qu'ils n'avaient pas besoin de quelqu'un qui, en plus de ne rien faire en cours, ne vient aux entraînements que quand ça lui chante.

N'importe qui aurait mis la faute sur mes parents, mais pas moi. Finalement, je n'avais plus qu'à me donner à fond sur les cours. Mais je n'y arrivait pas, c'était impossible pour moi d'écouter les profs. J'entendais sans cesse les chuchotements des autres, ils se moquaient de moi, tout en sachant que je les entendais. C'était le plaisir du quotidien, j'avais peur de leurs demander d'arrêter et je les ai laissés continuer.

J'ai finit par ne plus aller en cours, mais je n'avais pas envie de décevoir mes parents, alors je passais mes journées à la bibliothèque et je bossais. Ou du moins j'essayais, mais rien n'avait changé. Au bout du compte, cet endroit me servait juste à me cacher.

Tout ça est arrivé en à peine deux mois et pour ne rien arranger, mes parents ont été convoqués. Avertissement pour absentéisme et non investissement dans le programme scolaire. Je n'ai jamais voulue leurs données d'explications. Pour moi ce n'était pas des raisons valables, tout ça allait finir par s'arranger.

Ils ont commencés à s'éloigner de moi peu à peu, c'était totalement compréhensible. J'ai essayé de me faire pardonner en retournant en cours, c'est ce jour là, que j'ai atteint le point de non-retour.

Tout ces yeux posés sur moi, j'étais écrasée par une énorme pression. Le cours n'avait pas encore commencé, le prof n'était pas encore là et ils ont profité de l'occasion pour venir me parler.

– Ça te sert à quoi à de revenir en cours ?

– Tu comprends même un quart de ce que dise les profs.

– Pourquoi tu retournerais pas courir ?

– C'est clair, l'école c'est pas pour les idiots.

Je n'ai jamais été très intelligente, je le sais. Mais quelle importance ? Personne n'a l'obligation de l'être. J'ai eut un déclic. Je me suis aperçue que depuis le début, j'étais dépendante des autres. Cette sociabilité, qui était censée être une de mes qualités, m'avait rendue indépendante et aujourd'hui, je n'ai plus personne.

La Bakugo Squad Où les histoires vivent. Découvrez maintenant