𝐀𝐔 𝐂𝐎𝐄𝐔𝐑 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐍𝐔𝐈𝐓 - Tome 2 (The Walking Dead)

4.5 - Meurtrie

Média : Daryl Dixon (par Norman Reedus)

Les heures passaient mais Daryl ne décolérait pas. Maintenant assis dans la cellule de Dylan, l'homme se rongeait les ongles en réfléchissant à un moyen de sauver son amie et il n'était pas le seul. Dans la salle de repos, Glenn et Maggie s'étaient joints à T-Dog et Rick pour consulter les plans de la prison, en quête d'un deuxième chemin conduisant à la buanderie.

- Ils sont peut-être même plus là-bas, constata le coréen en soufflant.
- Ils sont soit là bas, soit dans ce bloc là, montra Rick. Le reste de la prison est pas encore nettoyé, ils auront pas pu aller bien loin.
- Et nous non plus on ira pas loin si les couloirs sont pleins de rôdeurs, informa T-Dog.
- Si il faut tuer chaque rôdeur de chaque couloir de cette prison, on le fera, ragea Maggie.

L'ainée des Greene tremblait de colère. D'abord son père, maintenant sa meilleure amie, la jeune femme n'en pouvait plus de cette journée interminablement douloureuse. Pour le moment, elle ne pouvait rien faire pour aider son père mais pour Dylan, elle pouvait agir et elle était prête à le faire, quoi qu'il lui en coûte.

Un bruit métallique coupa le quatuor dans leurs recherches et Daryl apparut dans la pièce, arbalète en main. Rick releva ses yeux vers lui et lui fit un signe de tête. Le chasseur, bien qu'énervé, rongea son frein et s'approcha de son ami.

- On peut passer par là, montra alors Maggie. On a déjà dégagé ce couloir, il n'y aura plus que celui-là à faire et de là, on pourra rejoindre le bloc.
- Ça m'va, maugréa Daryl en armant son arbalète. On y va.

Le shérif souffla un coup, la tête baissée. Ils n'avaient pas le choix. Ils devaient y retourner. Alors, comme pour confirmer les paroles du chasseur, Rick arma son pistolet et saisit les clés du bloc.

Dans la buanderie, la tension était à son comble. Axel et Oscar ne cessaient d'exprimer leur désaccord avec les pratiques de Tomas tandis que celui-ci perdait la tête un peu plus à chaque minute qui passait. Andrew ne disait rien et se contentait de suivre les ordres du mexicain.

Dans un coin de la pièce, Dylan était recroquevillée. Ses amis n'étaient toujours pas venus l'aider et la jeune femme commençait à désespérer de les revoir un jour. Tomas avait défoulé sa haine sur elle plus d'une fois depuis le départ de Rick et des autres. Tantôt avec des coups de poing, tantôt avec des coups de pied, une fois il avait essayé de s'en prendre sexuellement à elle mais Oscar s'était violemment opposé à cet acte et le mexicain avait fini par abandonner l'idée, au grand soulagement de Dylan.

Son corps la faisait souffrir. Jamais de sa vie elle n'avait croisé homme plus cruel et violent que Tomas. Jamais on ne s'en était prise à elle de la sorte. Peut-être avait-elle eu de la chance, ou une bonne étoile. Mais quelque soit cette chose qui l'avait protégée jusque-là, elle l'avait désormais abandonnée.

- Qu'est-ce qu'on fout encore là putain? commençait à s'agiter Andrew. Ça fait des heures qu'on attend putain! Ils vont venir nous saigner comme des rats si on bouge pas!
- Il nous faut la prison, pesta Tomas. Quand ils viendront la chercher, on les butera jusqu'au dernier.

Dans un couloir, à quelques mètres de la buanderie, Rick et ses amis se battaient avec véhémence contre les rôdeurs. Même si leurs corps réclamaient repos, l'adrénaline qui se déversait dans leurs veines les poussait à se battre toujours un plus fort et un peu plus loin.

- C'est ici, murmura Maggie.

Silencieusement, les survivants se placèrent de part et d'autres d'une porte à double battants, fermée par une paire de menotte. Rick se tenait face à celle-ci, prêt à ouvrir l'accès d'un violent coup de pied. Il tapa une première fois et les portes ne résistèrent pas longtemps. Elle s'ouvrirent avec fracas. Daryl s'empressa d'entrer, espérant croiser le regard bleu de son amie mais il n'en fut rien. La pièce était vide.