Chapitre 19

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Point de vue Lucas

Le jour de ce truc de sport est arrivé.
Steeve a insisté pour un tenu de sport même si je suis incapable de faire quoi que ce soit.

Dernièrement j'ai eu des améliorations dans ma réhabilitation, mais en ce moment je suis épuisé de mes efforts pendant tout ce mois.
Juste pour avoir une bonne mine devant Annick, aujourd'hui j'ai pas du tout la force et tout se passe à l'envers de ce que je me suis préparé pendant des mois .

Depuis hier Kev n'arrêtait pas de crier partout car il veut gagner dans tout les compétitions.
Et le revoilà avec son enthousiasme.

- Salut ! Tu es prêt mec ?
- Je ne me sens pas bien là.
- Mauviette !
- Non Kev ! Je ne me sens pas vraiment bien.
- Tu stress, tu vas voir ta dulcinée aujourd'hui donc relax.
- Si tu le dis, mais je ne peux pas me lever aujourd'hui.
- Pourquoi ? Ces entraînements pendant tout ces mois alors !
- Parce que je te dis que je ne peux pas là ! Et je ne comprends pas.

Et je vais dans une autre chambre, je n'en peux plus de tout ça .
Hier encore tout allait bien, et maintenant je ne comprends pas tout est parti en vrille.

- Lucas ! Ça va ?
- Non ! Je me sens affaibli de jour en jour et crois moi j'avais tout l'espoir du monde mais là maintenant je me sens même plus à zéro, c'est au-dessous.

- Ne dis pas ça et on va assister à ce truc pour changer un peu d'air et de la vue de ton appart.

- Je n'ai pas envie Kev, je ne veux pas qu'ils me voient aussi faible et moins que rien comme ça.

- Je ne te permet pas de dire tout ça ! Non Lucas, après tout ces efforts, on ne peut pas aboutir à ça !
- Tu veux que je te montre ?
- Quoi ?

Et j'essaie de me relever comme on m'a appris, mais je ressens tout de suite une douleur tout au long de ma cuisse, qui m'a fait crier car ça fait un putain de douleur.

- Merde, c'était quoi ça ?
- Ça fait quelques jours que la douleur augmente, j'ai essayé de vous le cacher mais hier jusqu'à maintenant ça n'a cesser d'augmenter. Et ça me fait un mal de chien !

Il m'aide à me lever et me met sur mon fauteuil.

- Il faut que je me repose et je dis ça en tant que médecin, pas je ne sais pas quoi d'autre tu penses.
- Faut que tu assistes à l'ouverture quand même ! Les patients y tenaient beaucoup.

- Ok! Mais pas plus de 30 min, je suis vraiment à bout de mes forces en ce moment.
Et je veux prendre d'antalgiques plus fort pour pouvoir me tenir debout. Je ne veux pas assister au discours en fauteuil roulant.

- Ah ça non, tu vas tomber dans les vapes après, je tiens à participer à tout les activités pendant la semaine qui suive, donc n'y pense même pas.
- Donc tu n'as qu'à aller tout seul.

- Qu'est-ce que j'ai fait de la déontologie depuis que je suis ton soignant attitré durant ses mois.
Mais pour cette semaine je vais engager un aide soignant si tu veux que je fasse ça et c'est non négociable.

- Si ça peut te soulager contre ses mois de calvaires alors.

- Mais après cette semaine je reviens pour te chouchouter .

Je le regarde, il est vraiment dérangé ce mec.
Sur la route il m'a donné quelques doses de morphine qui va me permettre de me lever pour quelques heures, ensuite va déprimer mon système respiratoire et je vais peut-être tomber dans un coma, mais j'en a rien à foutre, pour rien au monde je ne vais jamais me montrer en fauteuil roulant devant une compétition sportive.

Arrivé au centre de sport et loisir, qui est blindé de monde, heureusement avec nos précautions, je n'avais pas de difficulté à atteindre l'estrade et à s'asseoir au plus vite

- La place d'honneur hein, t'es le premier arrivé à ce que je vois.
- Cool , je faisais bien de porter un casquette.

15 min plus tard, tout le monde est arrivé, et Steeve aussi ne tardait pas à venir.
Ce qui est bizarre, je ressens encore de douleur après la durée qu'on a administré la morphine, j'en ai marre déjà d'être là , je veux tellement me reposer.

- Hey ! Belle au bois dormant ! Steeve m'a appelé tout à l'heure, tu peux rester là. Annick est déjà sur la route et ...
- Ok !
Je me suis déjà endormit tellement je suis crevé avec les effets secondaires de l'opioïde.

- Ça va ?
- Non ! Et j'ai encore mal.
- N'importe quoi, c'est impossible avec cette dose.
- Apparemment c'est possible et ferme là si tu ne peux pas m'aider de plus !
- Relax, ça n'as pas encore fait ses effets peut être.
- Tu te souviens, je suis médecin et je connais bien la pharmacologie de ce putain de morphine.
- Mais calme toi, tu finiras par attirer l'attention avec ses airs de foutre le feu à cet endroit là.

- 30min et on se casse , j'ai l'impression d'être ici depuis hier.
- On ne restera pas longtemps, t'inquiète !

Je le regarde avec sa tête à sourire, il est trop hyper-positive ce mec.
Au fait, à ce que j'ai entendu durant trois journées il y aura différents compétitions dans différents discipline sportive (basket, foot, volley et tout genre de sport individuel) et il y aura des équipes médecins, infirmier, les différents personnels de l'hôpital, la famille des patients,etc ....
Et le dernier jour sera la finale et remise des prix.
C'est cool, mais dans mon état actuel c'est chiant .

Merde, là voilà, avec une très belle sourire et au meilleur de sa forme contrairement à moi. Depuis qu'elle a franchi l'entrer du piste mes yeux ne dévient plus que sur elle.
En espace de presque un an, elle a perdu quelques poids à ce que je vois, elle n'a pas trop changer, toujours la perfection, elle a tout ce qu'il faut, ses cheveux ont bien poussé, et son visage, trop de sourire, pas comme avant. Je ne sais pas ce qui la fait sourire dans la vie mais je suis sûr que c'est pas moi qui l'a changé comme ça .

- Mec, tu la dévore trop là, regarde un peu ailleurs.
- Fou moi la paix !
- Et voilà , dans quelques secondes le combat des regards les plus chauds de tout le temps.

Je la regarde, et elle aussi me regarde , mais pas son regard à l'entrée. Il y a trop de curiosité, la compassion peut-être puis elle a haussé la tête avec une sourire au coin et pris la parole en regardant tout le monde.

- C'était chaud hein.
- Tu ne la fermera jamais ?
- Never , dommage tu es toujours dans les vapes, sinon on serai bien amusé dans tout sorte de course dans cet compétition.

Je le regarde
- Tes encouragements et mots d'amour me touchent chaque jour .
- Et Tonton sera toujours là pour veuillez sur toi.
- Faîte que je me réveille vite de ce cauchemar !

Steeve ne tarde pas à nous rejoindre dès qu'il nous aperçoit.

- Steeve, pourquoi tu m'as forcé à mettre un tenu de sport si je serai cloîtré ici ?
- Pour ne pas te distingué encore plus des autres.
- Je vois et je te remercie.

Puis je reviens sur elle, qui parle toujours, les salutations, les encouragements pour tout le monde sans oublier le "amusez vous bien" avec un grand sourire.
Et puis tout le monde se disperse dans leur discipline. Alors que je pense là, je ne sais même pas en quel sport elle s'exerce la plus.
Mais elle ne participe pas, pourquoi elle s'approche de notre emplacement là.

- Ouhouh, là voilà. Bien sûr il n'y a que boucle d'or qui peut faire ça.

- Salut les gars !

Merde cette voix, elle a déjà parlé tout à l'heure, mais là c'est différent quand elle est tout proche.
Et je remonte mes regards et oui elle me regarde avec la même regard qu'au loin de tout à l'heure.

- Je vais à mon course. Dit le premier traître.
- Et moi, il est temps pour moi de récolter tout les médailles de cette compétition, je ne peux pas me retenir.
- C'est une blague là !! Tu m'as dis que..
Et il me dit doucement
- Qu'on part dans 30 minutes, mais pas comment et toi avec qui .

Je n'y crois pas, les bâtards.

Elle s'assoit à côté de moi et ne me quitte jamais du regard .
- Alors, tu t'es inscrit à ce qui peut tenir sur une chaise durant trois jours ?

Stay StrongOù les histoires vivent. Découvrez maintenant