Chapitre 39

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 Il dormait encore quand je hâtais d'éteindre mon réveil. J'avalai mon café debout dans la cuisine pour éviter de faire trop de bruit. Marcel vint se frotter à mes jambes en ronronnant comme une vieille camionnette, je pensai à remplir sa gamelle avant qu'il ne se mette à hurler à la mort.

Je refermai la porte de la salle de bains derrière moi, sans la verrouiller, ce que je ne faisais jamais de toute façon. Je restais sous le jet d'eau, à peine tiède, les yeux fermés. Je les rouvris avec l'impression d'être regardé.

Adossé sur le rebord du meuble de l'évier, s'y tenant avec fermeté, il m'épiait à travers la paroi vitrée de la douche.

"Qu'est-ce que tu fais là ? Il est super tôt.

_ Ne plus te sentir à côté de moi m'a réveillé.

_ Oh, bé... Brahim."

Il se redressa, dépliant son long corps, simplement vêtu d'un tee-shirt large et d'un caleçon. Il entrouvrit la porte de la cabine de douche, évacuant l'humidité presque tropicale que j'avais créée, son visage éclaboussé de gouttelettes.

"Comment tu allais m'appeler ?"

Je me reculais pour me coller à la paroi au fond de la douche, contre le carrelage frais. Il ouvrit la porte un peu plus.

"Bébé."

Un mince sourire étira ses lèvres, ce sourire qu'il avait eu lors de notre séance de piscine. Ce sourire de désir, cet air félin qui a attrapé sa proie, prêt à la dévorer. Je souris à mon tour, bien plus réveillé soudain, captivé par l'aura qu'il dégageait. Il passa une jambe, puis l'autre, à l'intérieur de la cabine, se laissant tremper par le jet d'eau entre nous deux.

"Qu'est-ce que tu fais ? Je murmurai. T'es fou.

_ Je me lave, répondit-il, tranquille.

_ Habillé ?

_ Mmh, peut-être que tu devrais m'aider pour ce détail."

Je pouffai en le tirant par son tee-shirt que je lui passai par-dessus la tête, trempé, qui éclaboussa le sol quand je l'y jetai.

Il descendit lui-même son caleçon jusqu'à mi-cuisses, il lui était difficile de se baisser plus dans un espace aussi réduit et sans appuis. Alors je me baissai vers lui, embrassant son ventre, le mordillant, descendant son sous-vêtement jusqu'à ses chevilles, lui se tenant à mes épaules. J'envoyai le caleçon avec le tee-shirt et refermai la porte de la douche. Puis je l'embrassai encore, mes lèvres sur son pubis, ses doigts dans mes cheveux. Je me redressai, attrapai ses lèvres avec avidité, contrôlé par la tension qui me tendait de la tête aux pieds.

"Pourquoi c'est si bon ? Murmura-t-il en m'offrant sa gorge brûlante.

_ Parce que je suis doué."

Il rit, se serrant contre moi, pressant un sexe relativement dur contre ma cuisse, et je haletai, en pressant le mien contre sa hanche.

"Ça me rend dingue.

_ Quoi ?"

Mon esprit s'embrumait déjà, de sa proximité, son odeur, sa chaleur, son toucher. Par le désir qu'il me provoquait si brutalement et auquel mon corps réagissait au quart de tour.

"Je n'arrive pas à comprendre pourquoi, comment je peux... T'exciter comme ça.

_ Non, c'est pas toi. Je pense à quelqu'un d'autre."

Il ne réagit pas, le souffle aussi court que le mien parce que le petit mouvement que je faisais, le faisait se frotter contre moi. Ses yeux s'ouvrirent un peu plus grand, ses cils rendus magnifiques par les minuscules gouttes d'eau qui les constellaient, l'air parfaitement réveillé.

" Je peux te toucher mon aussi ? Bafouilla-t-il.

_ Mmh..."

Je posai mes lèvres dans son cou, remontai sur sa mâchoire, le bord de ses lèvres.

"Tu ne veux pas ? S'alarma-t-il."

Je caressai d'une main sa joue, de l'autre, je vins titiller sa verge gonflée.

"C'est juste que... Ça fait longtemps, c'est le matin, je ne vais pas tenir."

Il étouffa un rire en capturant mes lèvres, mordillant ma langue, se serrant un peu plus contre moi. Je le tenais d'un bras, posé bas dans son dos, son sexe dans mon autre main, le mien entre ses doigts alors qu'il passait sa main entre mes cuisses. Il gémit dans ma bouche alors que je mordis plus fermement sa langue. Son pouce caressait mon gland en de petits cercles, et je contractai les jambes parce que tout était déjà trop fort. Mon cœur, mon cœur, flambait comme une allumette sous ses caresses.

"Redis-le, supplia-t-il.

_ Redire quoi ? Gémis-je en retour."

Mais il ne répondit pas, se tendant, son bassin se mouvement pour s'enfouir un peu plus vite dans ma main.

"Bébé, murmurai-je, mes lèvres contre sa bouche."

Il gémit derechef, le regard si noir, incandescent, sa main me serrant un peu plus fort que j'en rejetai la tête en arrière, le souffle coupé.

"Continue, je suis proche..."

Son corps à lui se fit plus tendu, je le sentais se contracter, alors que je ne répondais plus du mien.

"Je te sens... Tellement dur..."

Je pouvais entendre le sourire dans sa voix mais il se reprit vite en me sentant accélérer la cadence de mon poing. Sa bouche s'ouvrit alors que je serrai les lèvres, ne laissant échapper qu'un ridicule glapissement aiguë.

"Bébé, j'vais jouir."

Je papillonnai du regard sur son visage, incapable de garder les yeux parfaitement ouverts, mais refusant de ne pas le voir au moment de sa propre jouissance. Je m'agitai frénétiquement dans sa main, sans plus de rythme ou une quelconque cadence, cherchant juste la libération. La verge tendue à s'en déchirer, je jouis enfin, sentant la délivrance me remonter le long des jambes, fuir de mes reins, de mon ventre, dégoulinant entre ses doigts. Je le sentis la seconde d'après, crispé contre mon torse, jouir dans un long râle, recouvrant mon aine.

"Je veux ça tous les matins, susurra-t-il en souriant.

_ Tu finirais par me tuer." 

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Encore deux ou trois chapitres, et puis... Fin. 

Blouse blanche [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant