Just a game (Hisoka x Illumi)

Chapitre 6 : Amitié

Pdv Illumi :

Je crois que je suis en train de brûler. J'ouvre la bouche pour tenter de reprendre mon souffle, mais c'est peine perdue. J'ai si chaud... J'essaye de me défaire de cette insupportable chaleur, mais je suis comme pris dans un étau. Je ne peux pas bouger d'un millimètre. Paniqué, j'ouvre grand les yeux... pour découvrir le visage endormis d'Hisoka, à quelques centimètres seulement de mon propre visage.

L'esprit confus, je mets un moment à comprendre la situation. Ah oui. Hier, Hisoka a insisté pour me montrer un film et nous nous sommes installés dans mon lit. Je suppose que nous nous sommes endormis à un moment donné, ce qui explique la présence du jeune homme à côté de moi. Je me détends et analyse rapidement la situation. Hisoka, qui dort paisiblement, me... serre dans ses bras comme une putain de peluche ?! Ça explique l'étau qui m'a réveillé. Je pousse un soupir agacé, mais au fond je dois avouer que je suis plus perturbé que dérangé de sentir ses bras autour de moi. Par contre, sa peau est brûlante, j'ai l'impression d'étouffer. Pour autant, je ne cherche pas à me dégager. Je suis bien ainsi, même si je ne cherche pas à comprendre pourquoi.

J'observe silencieusement le jeune homme, poussé par une curiosité dévorante. Ses lèvres sont entrouvertes, laissant s'échapper un souffle régulier. Ses cheveux sont en pétard, mais étrangement, son maquillage n'a pas coulé. Ce doit être de l'encre, pour que ça tienne aussi bien. Je penche la tête vers son cou et ne peux pas m'empêcher d'humer son odeur. Elle est assez sucrée et me rappelle quelque chose, mais je suis incapable de mettre le doigt dessus. Un ricanement m'échappe soudain lorsque je réalise ce que je suis en train de faire : est-ce que je suis sérieusement en train de mater Hisoka pendant qu'il dort ? Cette idée est si absurde qu'elle me ramène à la réalité.

En douceur, je cherche à me libérer de l'étreinte du jeune homme. Plusieurs enchainements imprévus se déroulent alors. Hisoka, à demi réveillé, se colle contre moi avec un sourire paresseux. Sauf qu'une de ses jambes vient se glisser entre les miennes par la même occasion, caressant malencontreusement mon entrejambe. Et contre toute attente, ça ne me laisse pas indifférent. Du moins, c'est ce que mon corps me fait comprendre en réagissant aussitôt. J'écarquille les yeux de surprise et repousse de toutes mes forces Hisoka.

Ce dernier tombe du lit avec un bruit sourd.

-Aïe ! S'exclame-t-il, étalé sur le parquet. Bordel, qu'est-ce qui te prend ?!

Je me pose moi aussi la question, en fait. Est-ce que c'est réellement sa caresse qui a provoqué ça chez moi ? Bon sang ! Rouge de gêne, je tends une main à Hisoka pour l'aider à se relever. Mais qu'est-ce qui m'a pris ?! Enfin, c'est normal d'être excité de temps en temps, c'est humain, mais... il a fallu que ce soit Hisoka qui provoque ça chez moi ?

-Je vais me doucher, je lui annonce en filant dans la salle de bain, le laissant planté au milieu de ma chambre en pleine confusion.

Une fois sous le jet d'eau - que j'ai choisis gelé pour me débarrasser de toute pensée sexuelle - je réfléchis à ce qui vient de se passer. Je me raisonne aussitôt : ça arrive à tout le monde, et puis ce n'était pas à cause d'Hisoka en particulier. Je n'ai pas à être effrayé, ce n'était qu'un malheureux incident. Et puis, il faut dire qu'on dort souvent ensemble ces derniers temps. Si vraiment mon excitation accidentelle avait été causée par le jeune homme, ce serait arrivé avant. Je suis sûr que ce n'était rien. Juste un accident.

Je sors de la douche après m'être calmé, une simple serviette autour de la taille. Je ramène mes cheveux humides en chignon puis revient dans ma chambre. Hisoka, qui attendait son tour pour la salle de bain, déglutit en m'apercevant. Ses yeux glissent de mon visage jusqu'à mon torse, pour finir au niveau de ma serviette. Ce mec est sans-gêne, mais je ne peux pas le blâmer vu ce qui s'est passé tout à l'heure. Je me dirige vers ma penderie en ignorant son regard insistant sur moi, saisis des vêtements et retourne dans la salle de bain pour me changer. Une fois que c'est fait, je constate qu'Hisoka est toujours planté au milieu de la chambre. Je lui lance d'un ton neutre :