Pdv Illumi :
-Illumi, sort immédiatement de ta cachète !
Je me recroqueville en boule, terrifié. Je ne veux pas y retourner et souffrir de nouveau. Il y a des jours où la douleur est si intense que j'ai l'impression d'étouffer. C'est le cas aujourd'hui. Il y a tellement de sang que je ne vois plus que ça, c'est comme si cette couleur pourpre avait entièrement envahie mes yeux. Je me bouche les oreilles et plonge la tête dans mes genoux quand j'entends maman approcher. Je sais qu'elle va bientôt me trouver et que je serais puni très sévèrement si je continue de me cacher. Mais le fouet me fait trop peur, je n'ai pas envie de le voir encore. Maman me répète tout le temps qu'elle fait ça pour mon bien, qu'un jour je ne sentirais plus la douleur. Je me demande quand ce jour va arriver.
-Si tu n'arrives pas immédiatement, je t'envoie ton père, crie maman de sa voix stridente.
Les yeux écarquillés d'effroi, je jaillis aussitôt de ma cachète sous l'évier. Pour rien au monde je ne voudrais que mon père s'occupe de moi. A côté de lui, maman est douce et gentille. Lui, il n'arrête de me battre qu'à partir du moment où mon corps ne tient plus et où je m'effondre.
-Non ! S'il te plait, ne demande pas à papa de venir ! Je serais sage, je le promets...
-Il fallait y réfléchir avant, me gronde maman en me giflant.
Elle me traine de force jusqu'à une cellule et me jette à l'intérieur. Je me redresse en vitesse, apeuré, mais elle a déjà refermé la porte. A deux doigts de vomir, je vais me tapir dans le coin le plus reculé de la pièce. Quand j'entends la porte s'ouvrir, je prie de toutes mes forces.
S'il vous plait, faites que je meure cette fois...
Les doigts de papa enserrent mon cou en me soulèvent du sol. Je ne peux pas le regarder dans les yeux. De toute façon, même si je le faisais je ne le verrais pas : je pleure trop pour ça. A court d'air, j'agrippe le bras de mon père pour tenter de le repousser. Il accède à ma volonté, mais en profite pour me plaquer contre le mur glacé. Son corps musclé et puissant est pressé contre le mien, il m'écrase. Dans ma tête, je me force à compter les secondes qui s'écoulent pour me calmer.
-Je fais ça pour toi, Illumi.
Quand je sens sa main s'aventurer sur mon corps, je me mords violemment la langue pour ne pas hurler. Mes yeux remontent le long de son visage, mais des traits non familiers me surprennent. Ce n'est pas mon père.
-Hi-Hisoka...
Soudain, je n'ai plus douze ans mais vingt-quatre ans. Ce n'est plus le visage froid de mon père que j'ai sous les yeux mais celui d'Hisoka, qui me sourit cruellement. Il se penche vers mon cou et me souffle ces mots, que mon père m'a si souvent répété :
-Je te détruirai.
Le corps couvert de sueur, je me réveille en sursaut. Haletant, j'essaye tant bien que mal de reprendre mon souffle. Je scrute la pièce dans laquelle je me trouve, encore paniqué par mon cauchemar. Je suis dans ma chambre. Les étoiles éclairent faiblement l'espace, mais je suis de toute façon habitué à l'obscurité. Ma tension retombe progressivement, au fur et à mesure que je réalise que je n'ai rien à craindre. Je m'assois au bord du lit et repousse en arrière mes cheveux, qui collent à ma nuque.
-Je suis en sécurité, je murmure très faiblement.
Ce n'est qu'une fois calmé que je trouve le courage d'observer Hisoka. Ce dernier dort paisiblement, étendu à côté de moi. Je lui interdis de dormir avec moi depuis quelques semaines, mais je le retrouve malgré tout dans mon lit tous les matins. J'ignore à quelle heure exactement il vient s'y glisser sans me réveiller, mais il y arrive toujours et je ne peux pas m'empêcher de trouver cette attitude légèrement attendrissante. J'ai beau dire, je suis heureux de l'avoir dans ma vie.
VOUS LISEZ
Just a game (Hisoka x Illumi)
Fanfic"Je vais te faire tomber amoureux de moi, Illumi. Et te briser le cœur." ATTENTION : Pour public averti