Chapitre 22 : Secourir Illumi

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Pdv Illumi :

Epuisé, je me laisse lentement glisser le long du mur de ma cellule. Techniquement, j'ai les capacités nécessaires pour réussir à m'enfuir, mais mon corps a subit trop de sévices pour pouvoir supporter de trop grandes dépenses d'énergie. Je dois économiser mon nen si je veux survivre. Je laisse échapper un léger gémissement de souffrance alors que je m'assois tant bien que mal sur le sol gelé. Rapidement, je fais l'inventaire de mes blessures : deux côtes cassées, un léger traumatisme crânien, des brûlures plus ou moins sévères, des coupures multiples et profondes sur tout le corps... Ce n'est pas terrible, mais c'est toujours moins pire que ce que mon père me faisait subir quand j'étais plus jeune.

Je ferme les yeux en appuyant ma tête contre le mur. J'ai beau réfléchir, je ne comprends toujours pas comment j'ai pu me retrouver dans cette situation. Mon père m'avait affirmée qu'une jeune femme, Elizabeth, était protégée par la Brigade et que je devais l'éliminer. Cependant, j'ai eu beau chercher en arrivant, je n'ai trouvé personne de semblable à la photo qu'il m'a envoyé. De plus, les membres de la Brigade n'agissaient pas du tout comme s'ils avaient quelqu'un à cacher. Au contraire, ils semblaient assez surpris de me voir débarquer. Quand j'ai finalement compris qu'on s'était joué de moi, il était trop tard pour que j'espère m'enfuir : j'étais blessé, mais surtout j'avais quasiment tué trois araignées et blessé grièvement Feitan. D'ailleurs, sans l'intervention de leur chef, je ne donnais pas cher de la peau de ce dernier.

Etourdis à cause du traumatisme crânien que j'ai récolté, je me masse doucement les tempes pour tenter d'y voir plus clair. Mon père ne m'aurait jamais envoyé affronter la Brigade Fantôme pour rien, même si Hisoka était venu avec moi. Je peux donc présumer qu'il n'était pas plus avancé que moi. La commande viendrait donc d'une personne extérieure, qui souhaiterait se débarrasser de moi ? Les ennemis ne me manquent pas. Mais un dernier élément me titille encore : Elizabeth Morrow. Je suis absolument certain d'avoir déjà entendu ce nom quelque part, mais je ne parviens pas à me rappeler où. Est-ce que j'aurais déjà rencontré cette femme ? Après tout, en regardant pour la première fois la photo, j'ai senti comme un air de ressemblance avec une personne de mon entourage, sans parvenir à mettre le doigt sur qui exactement. Peut-être qu'Hisoka l'aurait reconnue, lui ?

Hisoka. Mon cœur se comprime malgré moi en pensant à lui. Je me demande bien ce qu'il peut faire de son côté et surtout s'il va bien. Ça fait presque deux semaines qu'il est parti, si j'ai bien compté. Il faut dire que les jours se confondent facilement, ainsi enterré dans ce sous-sol obscur. De plus, je commence à être sérieusement affaibli ; je n'ai eu droit qu'à quelques fruits moisis et un peu de pain rassis pour survivre. Quant à l'eau, je suis obligé de recueillir celle qui suinte des murs de la cellule.

Est-ce que je pourrais sortir un jour, ou suis-je condamné à dépérir ici ? Je me demande pour moi-même en contemplant mes mains terreuses. Honnêtement, malgré l'entrainement de ma famille, j'ignore combien de temps je pourrais encore tenir avant de m'écrouler complètement.

Un bruit de ferraille me fait soudain frissonner. Feitan est revenu. Depuis que j'ai été capturé, j'ai été torturé par différentes araignées, mais Feitan est de loin le plus cruel. Là où les autres exécutent seulement les ordres, lui prend un plaisir malsain à me déchiqueter. Je crois qu'il n'a pas supporté que je le batte, la dernière fois. Il me fait payer au centuple chaque blessure que j'ai pu lui infliger.

-Tu comptes encore rester silencieux aujourd'hui ? Me nargue Feitan en s'approchant lentement de moi, comme un prédateur prêt à fondre sur sa proie. Je dois dire que tu m'impressionnes : tu n'as pas lâché un seul hurlement depuis ta capture. Es-tu seulement humain ?

Je ne réponds rien à ses provocations, préférant garder des forces pour ce qui m'attend. Avec lui, il pourrait s'agir de n'importe quoi. Hier, c'était de l'électricité. Avant-hier, un fouet. Et le jour d'avant, de l'acide. Mon corps est en lambeaux... Chaque soir, je me dis qu'il s'agira sûrement du dernier, mais c'est sans compter les interventions de Machi. En effet, cette dernière soigne chaque jour mes blessures les plus graves, m'empêchant ainsi de sombrer complètement. Sans elle, je serais mort il y a bien longtemps. Ceci dit, je sais très bien qu'elle n'agit pas par bonté d'âme : la Brigade cherche toujours à savoir pourquoi je les ai attaqués. J'ai eu beau leur expliquer la situation, ils n'en croient pas un mot.

Just a game (Hisoka x Illumi)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant