Chapitre 25 : Le passé d'Hisoka

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Pdv Hisoka :

Ma sœur claque la porte derrière elle, laissant un gros blanc entre Illumi et moi. Sa dernière phrase résonne encore dans ma tête « bon bah je vous laisse vous envoyer en l'air, les amoureux ! » Bon sang, si je ne détenais pas déjà le titre de meilleur fouteur de malaise, ma sœur l'aurait remporté haut la main. Lizzie sait très bien qu'Illumi est du genre réservé, alors pourquoi diable est-ce qu'elle s'est sentie obligé de balancer quelque chose d'aussi... direct ? Agacé, je me lève du canapé et attrape mon portable. Encore un peu hébété par les récents évènements, Illumi demeure silencieux.

Tentant de détendre l'atmosphère, je mets de la musique avant de me retourner vers mon homme. Tout sourire, je lui tends la main :

-Tu viens danser, bébé ?

Il grogne en entendant le surnom, mais attrape tout de même ma main. Je le tire fermement vers moi et l'entraine dans un tourbillon endiablé à-travers l'appartement entier. Illumi fait semblant d'être contrarié, mais je remarque bien le petit sourire qu'il essaye de me cacher. J'éclate de rire en le faisant valser autour de moi. Se prenant au jeu, le jeune homme se détend et finit par se déhancher, à mon plus grand étonnement. Ravi de la tournure de la situation, je le serre contre moi tout en continuant de me dandiner. Nous avons sûrement l'air ridicule, mais nous nous en fichons tous les deux ; personne n'est là pour nous voir.

Très vite, nos respirations s'accélèrent. Une fine pellicule de sueur recouvre ma peau mais pour rien au monde je ne m'arrêterai de danser. Je voudrais prolonger ce moment à l'infini, pouvoir le revivre indéfiniment. Cette vision est tout simplement parfaite. Les cheveux virevoltant à chaque mouvement, Illumi lâche un léger rire. Je vais augmenter le son avant de récupérer l'assassin dans mes bras.

Euphoriques, nous finissons par nous amuser à nous pourchasser dans tout l'appartement. Illumi grimpe lestement sur le canapé et me tire la langue, avant de s'enfuir dans la cuisine. Nous ressemblons vraiment à des gamins, à nous poursuivre ainsi, mais rire autant nous fait un bien fou à tous les deux. Nous avions bien besoin de relâcher la pression qui s'était accumulée dans notre relation ces dernières semaines. Cependant, je dois avouer que même moi j'ignorais qu'on soit capable de s'amuser aussi stupidement.

Je rejoins Illumi dans la cuisine et l'attire contre moi en me servant de mon bungee gum. Le souffle saccadé, il lève vers moi des yeux brillants, débordant de confiance et de tendresse. C'est bien plus que je ne peux en supporter. Incapable de me retenir, je soude brusquement mes lèvres aux siennes. Loin de me repousser, le brun se colle au contraire plus près de moi. Je le force à reculer, jusqu'à ce qu'il bute contre le plan de travail. Je le soulève alors dans mes bras pour qu'il puisse s'assoir dessus, puis je viens me glisser entre ses jambes sans décoller une seule fois nos lèvres – ce qui est un vrai un challenge. Illumi étouffe un gloussement contre ma bouche avant d'entremêler ses doigts à mes cheveux. Nos langues partent à la rencontre l'une de l'autre, se redécouvrant mutuellement.

Mes mains se faufilent dans le creux de son dos, cherchant à le presser un peu plus contre mon corps. Réagissant instinctivement, le jeune homme enroule ses jambes autour de mon bassin. Je crois bien que c'est la première fois que j'échange un baiser aussi intense avec quelqu'un. Auparavant, je me contentais d'exécuter des gestes mécaniques, qui m'apportaient un certain plaisir qui était loin d'être transcendant. Avec Illumi, rien n'est pareil. C'est comme si mon corps entier le désirait, comme si le moindre recoin de mon cerveau ne pensait plus qu'à lui. Lorsqu'il s'offre ainsi si librement à moi, je ne songe plus qu'à le faire gémir de plaisir et à le combler de bonheur.

Finalement à court d'air, je finis par délaisser ses lèvres pour poser mon front contre le sien. Cette affection est totalement nouvelle pour nous deux, mais contre toute attente ça me plait assez. Malgré tout, je garde dans un coin de mon esprit mon but initial : lui briser le cœur. En serais-je capable ? Et surtout, est-ce que je le souhaite toujours ? J'ai bien peur de briser mon propre cœur si je venais à le rejeter un jour. Sauf que penser ça signifierait que je suis de nouveau capable d'aimer. Penser ça signifierait que j'aurais mis de côté Eden et mon passé. Je me refroidis aussitôt.

Just a game (Hisoka x Illumi)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant