Just a game (Hisoka x Illumi)

Chapitre 39 : Le calme avant (et après) la tempête

Pdv Hisoka :

Apaisé, je contemple en souriant l'homme profondément endormis dans mes bras. Avec beaucoup de délicatesse, je caresse sa joue et repousse en arrière ses longs cheveux. Troublé dans son sommeil, mon petit ami fronce les sourcils puis redresse lentement la tête. Il pose son menton sur mon torse et me serre contre lui alors qu'il s'étire voluptueusement. Sa petite bouille est adorable.

-Bonjour, me lance-t-il en frottant ses yeux gonflés. Quelle heure est-il ?

-Peu importe l'heure, puisque tu vas passer la journée au lit.

-Hiso..., marmonne-t-il, exaspéré. Pas encore !

Je ne comprends pas pourquoi il se montre si agacé – après tout, je ne fais que prendre soin de lui. Nous sommes rentrés chez nous il y a à peine quatre jours, le noiraud n'a pas encore eu le temps de se remettre de tout ce qu'il s'est passé récemment. Par mesure de précaution, je lui interdis donc de sortir de l'appartement et lui prépare tous ses repas afin qu'il se repose le plus possible.

-Je ne suis pas en sucre ! Se récrie le noiraud, frustré par mon comportement. Tu sais, tu n'as pas besoin de t'occuper de moi comme ça. Je me suis déjà rétabli ! De toute façon je vais bientôt reprendre le travail, alors il faut que j'entretienne ma forme.

-Si c'est ça qui t'inquiètes, je lui chuchote en le plaquant contre les oreillers, un sourire lascif aux lèvres, je peux t'aider. Comme ça tu es sûr de faire du sport en toute sécurité. Qui plus est, nous y serons tous les deux gagnants... Autant mêler l'effort au plaisir, n'est-ce pas ?

Une lueur joueuse s'allume dans ses yeux.

-Vraiment ?

En guise de réponse, je me penche vers lui pour cueillir ses lèvres. Avec une moue provocante, le jeune homme agrippe mes hanches et remue lentement son bassin, frottant délicieusement son membre contre le mien à-travers nos pyjamas. J'étouffe un soupir de bien-être en mordillant son cou, tentant de contrôler les frissons qui me parcourent. Je suis sur le point de lui arracher son haut lorsqu'Illumi me repousse soudain. Ignorant mon hoquet de surprise, il sort résolument de la chambre. Sur le palier de la porte, il me lance en ricanant :

-Tant que tu m'empêcheras de sortir, il n'y aura pas de sexe pour toi.

-Traitre, je marmonne, le corps en feu.

Son rire résonne jusque dans le couloir. Et en plus, il se croit malin ! Irrité, je vais me doucher avant de le rejoindre dans le salon, où il lit tranquillement le journal. Les cheveux encore mouillés, j'allume la radio ; les premières notes d'une musique entrainante envahissent aussitôt la pièce. Je sais très bien que le noiraud boude, mais un léger gloussement finit par lui échapper alors que je voltige d'un meuble à l'autre pour ranger un peu. Il a beau dire, rester ici avec moi lui fait beaucoup de bien – d'autant que je le pouponne toute la journée. Hier, j'ai même entrepris de lui faire une tresse. A-présent, ses cheveux sont bouclés ; il est trop mignon.

Alors que j'ouvre la baie vitrée pour aérer la pièce, j'entends mon portable sonner sur la table basse. Probablement une requête d'assassinat – nous avons convenus avec Illumi de donner mon numéro également, puisque nous travaillons désormais ensemble.

-Tu peux regarder ? Je lance à Illumi par-dessus mon épaule.

Ce dernier hoche la tête et attrape mon téléphone. Cependant, il se fige brutalement. Son aura noire me surprend tellement que je me retourne, étonné. Le noiraud, furieux, fixe d'un œil mauvais mon portable. Qu'est-ce qui lui prend ?