Just a game (Hisoka x Illumi)

Chapitre 42 : Mensonge

Ce média 😍
À part ça, le chapitre est super long... Bonne lecture, hein-

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Pdv Hisoka :

Attendri, j'observe mon petit-ami recroquevillé dans notre lit, son corps enroulé dans le sweat qu'il m'a piqué. Ce dernier est bien trop grand pour lui, mais ça ne le rend que plus adorable. Il n'a absolument pas conscience de l'effet que cela me fait de le voir porter mes vêtements... Tout à l'heure, je l'ai même surpris en train d'humer discrètement l'odeur que j'ai laissé dessus. Lorsque je l'ai interrogé à ce sujet, il s'est contenté de rougir et de marmonner que je sentais le bonbon. Inutile de préciser que mon cœur a fondu sur place.

-Avec qui tu parles ? Je susurre à l'adresse d'Illumi tandis qu'il pianote sur son téléphone, l'air très concentré. Tu es bien absorbé par cet écran depuis quelques heures... En fait, pour être précis, tu ne l'as pas lâché depuis que nous sommes rentrés chez nous.

-Avec Eden, me répond-il d'un ton absent. Il me raconte plein d'anecdotes sur toi.

Je fronce aussitôt les sourcils, appréhendant ce qu'il pourrait raconter. Eden me connait depuis l'époque des couches Pampers, alors je m'inquiète un peu. La panoplie d'histoires qu'il emmagasine à mon sujet est infinie, et toutes ne sont pas reluisantes, ni en ma faveur.

-A savoir ?

-Tu ne m'avais jamais dit que tu étais déjà allé à un bal de fin d'année en tenue de princesse, et que tu avais fait un strip-tease à votre directrice. En plus tu as eu le culot de raconter, pour te justifier, qu'elle avait l'air trop coincé. Apparemment, tu as même déclaré que ça lui ferait du bien « une petite baise pour se détendre ». Résultat, tu as été collé 10 heures avec un conseil de discipline. D'après Eden, tu as failli être renvoyé.

-Oui, mais les autres élèves me traitaient en héros. Ah, la bonne époque...

Illumi ricane en marmonnant un « cul-nul » que je choisis de ne pas relever. Lorsque je le vois replonger dans sa conversation avec Eden, je pousse un soupir agacé. Il serait ridicule que je sois jaloux de mon ami d'enfance, mais je dois bien avouer que c'est le cas. En même temps, à peine après être rentré de notre journée, le noiraud a décidé de s'isoler en m'ignorant. Or, je déteste être ignoré. Bon, il ne m'ignore pas à proprement parler, mais toute son attention ne m'est pas accordée. Je n'y suis pas habitué.

-Tu sais, si tu voulais entendre des anecdotes sur moi, tu n'avais qu'à me demander..., je lui lance plaintivement en me glissant à côté de lui dans notre lit.

-Tu ne raconte jamais rien sur ton passé, me remballe Illumi en me donnant un coup de coude taquin. Et puis, qui d'autre que ton ami aurait pu me raconter que tu as fait empailler le chat de vos voisins ?

-Il avait gobé mon cochon d'Inde, ma vengeance était tout-à-fait juste !

Mon petit-ami éclate de rire, avant de répondre à Eden. Vexé qu'il ne m'accorde pas plus d'attention, je me lève pour aller préparer le dîner. Je ferais exprès de mettre beaucoup d'ail dans son plat, puisque je sais qu'il n'aime pas trop ça... Cependant, je n'ai pas fait deux pas que le noiraud me retient par la main. Il a enfin remarqué ma mine boudeuse.

-Viens par-là, murmure-t-il en m'attirant sur ses genoux.

-Non, tu es occupé à discuter.

Pour toute réponse, Illumi verrouille son portable. J'esquisse un sourire satisfait – l'assassin lève les yeux ciel, exaspéré. Malgré tout, il me sert contre lui et embrasse délicatement ma mâchoire. Sentir son souffle chaud contre ma peau me fait frissonner. Une multitude d'idées me traversent la tête, mais je me refuse à les mettre en œuvre. Je ne pourrais pas me résoudre à le toucher tant qu'un mensonge se tiendra entre nous.