Chapitre 38/En une seconde tout peut basculer

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Bonne lecture à tous !!!

PDV Darla

On était samedi aujourd'hui,et mon nouveau portable acheté la semaine dernière par ma grande soeur affichait dix heures et quart. Mes parents venaient à l'instant de quitter la clinique privée dans laquelle je me trouvais depuis quelques mois afin de rentrer à l'appartement qu'ils avaient loué pour être tout prêts de moi. Ça y est! Je vais pouvoir enfin sortir de ces quatre murs immaculés. Il n'était pas trop tôt en tout cas.

Tous mes résultats médicaux normaux,inutile de me garder encore plus longtemps enfermée. Et si ce n'était pas le cas d'ailleurs je serais devenue bientôt dingue. Et non,les hôpitaux n'étaient pas une bonne chose pour le moral. Au contraire même!

Bien qu'enchantée de rentrer chez moi,enfin dans l'appart de mes parents ici à Manhattan, j'appréhende grandement d'être à l'extérieur. Je ne me sentais pas encore prête de faire face au monde réel,et si je disais cela ce n'est pas parce qu'être ici ne représentait pas le monde réel,loin de là même. Je me sentais toute bizarre à l'idée de me fondre dans la masse,la société,après avoir passé trois mois hors circuit,entre la vie et la mort. Et franchement je ne sais trop quoi faire de ma vie maintenant,ni comment réagir avec le monde extérieur. Par contre je sais que je serais toujours là pour mon bébé à venir,et ce peu importe les situations. Ça c'était indéniable.

Et c'est ce qui me pousse à caresser mon ventre bien rond en souriant.

Ça m'a fait tout drôle lorsque j'étais réveillée de voir mon état. Et heureusement que ma famille a été là pour me soutenir,et moralement et physiquement. Mais j'ai fini par m'habituer,m'accommoder. Et faut dire que c'était quelque chose d'incroyable,d'unique,de porter un enfant dans son sein. C'est fou mais je me sentais bien,comme si c'était normal pour moi tout ça,à savoir être mère à seulement dix-neuf ans.

J'aimais déjà énormément mon petit garçon relevant d'un miracle,et oui,l'échographie de cette semaine a révéle que c'était un petit gars. Et j'étais heureuse d'apprendre qu'il était en parfaite santé,bien que triste d'avoir perdu mon autre bébé qui peut être aurait été une fille,l'autre moitié de ce petit être qui me tape fortement du pied.

Tout ce qui arrive dans la vie c'est pour une raison bien déterminée!

Étrange,mais c'est cette phrase qui m'a fait tenir le coup. J'aurais très bien pu perdre les deux et par l'occasion ne plus jamais pouvoir enfanter,mais non,le destin n'avait pas décidé ainsi. Aujourd'hui j'étais toujours en vie,de même que l'un de mes bébés,et rien que pour cela je ne cesserais de remercier le ciel. C'est en faisant le deuil de l'autre enfant que j'avais promis à moi-même d'être une bonne mère pour celui-ci,de toujours le faire passer en premier,et d'être constamment là pour lui.

Même sans le soutien du père.

Isco!

Et ce furent quelques coups frappés à la porte qui me tirèrent de mes pensées,me faisant crier à la personne d'entrer.

__ Oh mon Dieu,Carl!M'exclamai-je en le voyant pénétrer dans la grande pièce blanche remplie de machines.

Et je me levai du lit doucement pour aller me jeter dans ses bras.

__ Doucement princesse,évite de te faire mal. Chuchota-t-il en m'enlaçant,m'embrassant dans les cheveux. Ne me refais plus jamais cette frayeur. Reprit-il pour me gronder gentiment d'une voix mal assurée.

Amoureuse de Carvalho RuizOù les histoires vivent. Découvrez maintenant