***RASSOUL ABASS DIA****
Perdre le bébé que j'attendais depuis des années était un sacré coup du destin .Je n'avais pas pu me retenir de pleurer et d'être triste mais j'ai fini par accepter cette volonté divine d'autant plus que ma femme était presque inébranlable.
Henriette ma Henriette je n'ai jamais connu une femme aussi raisonnable et forte qu'elle .Sept ans de mariage ,je trouve toujours cette force invincible qu'elle avait depuis qu'on s'est connu .
Durant toutes ces longues années même sans enfant,elle est restée digne ,forte très très patiente et surtout elle n'a jamais perdu sa joie de vivre et son espoir d'être mère .Elle est et reste toujours incroyable…
Dès fois ,quand j'ai des problème c'est elle qui m'épaule me redresse et me donne du courage pour lutter . pourtant c'était censé être le contraire . C'était à moi d'être son épaule d'être son réconfort mais les rôles se sont inversés...
Je me rappelle de notre première année de mariage c'était le bazar dans notre vie .
Papa s'était fait arnaquer par son collaborateur et nous avons perdu beaucoup de bien . L'entreprise de papa était presque en faillite et j'étais obligé de le relever c'était tellement difficile.
Certainement si ce n'était elle et son soutien moral jamais je n'y arriverai car mes parents me mettaient la pression à la limite il me harcelait.Pourtant Djiby était là et il avait déjà son entreprise qui prospérait machallah . J'ai demandé à papa et maman de lui demander de m'assister financièrement afin de le sortir de l'impasse mais ils ont interprété autrement mes propos disant que j'étais avare et avide que j'avais refusé d'aider papa .
J'etais tellement frustré et très en colère que j'avais décidé de ne rien faire .car je trouvais que mes parents protégeaient beaucoup trop mon frère et par contre il me considère comme un esclave .Depuis que je suis là je ne peux faire de grands économies .Car je suis celui qui prend tout le monde en charge .
Nos parents africains ont tendance à considérer les émigrés comme des banques .Chaque mois ils te roulent leur besoins sans fin dont tu es obligé de satisfaire sans faute .Alors qu'ils ne savent point ce que tu endures chaque jour . À la fin ,nous nous retrouvons sans vie ,nous perdons notre temps dans les autres horizons ,loin de nos épouses et de nos enfants sans assister à leur évolution physique et morale et surtout sans économies pour l'avenir de nos enfants .Telle est le vie de plusieurs émigrés Africains.
Et le plus étonnant c'est que tout le monde croit que tu ne travailles que pour le compte ton épouse alors que c'est totalement faux.On les méprise,les jalouses fek Lou yallah ham doyna
Moi de ma part Alhamdoulilah pour ma femme ce n'est pas un problème mais je connais des émigrés qui sont là qui pleurent et déplorent le comportement de leur famille qui leur déniche . Et ils n'ont pas droit à dire non et les conséquences ne s'accentuent sur leurs femmes qui sont obligés de comprendre d'endurer , l'absence du mari et l'insatisfaction de leur besoin et pourtant on les croit milliardaires . Ndeysanne elles sont des battantes ,tout ce qu'elles endurent dans cette société est limité très fataliste et dramatique...et c'est aussi bien le quotidien de leurs époux (...)
Revenons à nos moutons
Elle m'avait convaincu que tout allait bien se passer et qu'on s'en sortirait et surtout que je devais faire sans rien attendre de Djiby .Que je devrais être fier que mes parents puissent compter sur moi pour leur sortir de ce dilemme.
A cet effet J'ai cru en son optimisme qu'à mes efforts et Alhamdoulilah le résultat était au delà de mes attentes….
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