CHAPITRE XIII - LES INTERÊTS DU GOUVERNEMENT

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La bête était énorme et poilue. Les grands yeux noirs de l'ours brûlaient de fureur, tandis qu'il repoussait ses nombreux assaillants. Lorsqu'il se dressait sur ses pattes arrière, il était bien plus imposant que les guerriers cyclopes, qui étaient déjà très grands.

- Bande d'enfoirés ! Où sont mes amis ?

- Il parle, en plus ! s'écria un soldat dont la lance venait de voler en éclats.

Cachés derrière le mur de pierre d'une maison, Arthur et Jun observait la scène surréaliste.

- C'est Jorge ! s'écria le jeune homme.

- Jorge ? Alors c'est à ça qu'il ressemble quand il se transforme ? Pas mal...

Arthur dégaina Excalibur, prêt à bondir au secours de son camarade.

- Non ! l'arrêta Gaïa en lui saisissant le bras. Votre ami est la diversion parfaite pour nous ! Il s'en sortira très bien, ne vous inquiétez pas.

Jun considéra la situation calmement, puis se tourna vers Arthur.

- Je vais monter la garde ici, d'accord ? Allez chercher de quoi soigner Zell, et si ça dégénère, je volerais au secours du gros poilu.

Le jeune homme acquiesça et se précipita aux côtés de la princesse cyclope vers les cuisines. Elles étaient situées dans la partie inférieures de la ville, et de grandes cheminées en laissaient échapper une vapeur blanche.

- De quoi avez-vous besoin ? demanda Arthur.

- Il me faut des feuilles de laurier blanc, des baies de Majju et de la liqueur de Bembe.

Le jeune soldat ne connaissait aucun de ces produits, mais il décida de se fier à la princesse. La situation de Zell était grave, et les cyclopes semblaient bien connaître les remèdes guérissant ce type de morsure.

Les cuisines étaient désertes, et Gaïa se précipita sur les différents bocaux de la réserve pour en extraire le précieux contenu, qu'elle rangea avec précaution dans sa sacoche. Tandis qu'Arthur faisait le guet devant la porte d'entrée, il entendit un léger gémissement venant de la pièce d'à côté. En tendant l'oreille, il crut même en reconnaître la voix. Il poussa la porte, doucement, et ne put retenir un cri de surprise lorsqu'il découvrit Haru, attachée par les mains et les pieds à une épaisse chaîne de fer, pendant comme un jambon au-dessus d'une grande marmite. A ses côtés, Daisy, elle aussi attachée, se tortillait pour s'échapper.

- Haru ! Tu vas bien ? s'écria-t-il. Alors vous mangez les humains ?! demanda-t-il à Gaïa. 

- Hein ? Jamais de la vie ! C'est une technique de torture qui vise à étourdir les victimes avec de la vapeur pour les faire parler, nous appelons cela « le bain-marie ». Nous ne l'utilisons plus depuis des années, mais j'imagine que les soldats qui l'ont capturée ne savait pas quoi faire d'elle. Les cachots du palais sont remplis...

Il fallait agir avec précaution, et détacher Haru sans la faire tomber dans l'eau bouillante. Arthur bondit, s'accrocha à la chaîne, et entreprit de s'occuper d'abord de ses pieds.

- Si tu y arrives, ça sera plutôt simple. Je suis assez souple pour finir de me détacher toute seule.

Soudain, un énorme cyclope défonça la porte. Une louche à la main, il hurla lorsqu'il vit ces jeunes humains dans sa cuisine :

- Des pirates, dans ma cuisine ?! Déjà que les soldats s'en servent pour torturer leurs prisonniers, il manquait plus que ça !

Il attrapa un grand couteau sur la table et se précipita sur eux.

MARINES - A ONE PIECE story (FRENCH) - Partie IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant