MARINES - A ONE PIECE story (FRENCH) - Partie I

CHAPITRE XX - PREMIÈRES PROMOTIONS

- Ils me manquent déjà. Je veux y retourner, chef ! sanglotait Jorge, d'épaisses larmes ruisselant sur ses joues tandis qu'il tenait, tant bien que mal, le cap.

Myr hurlait de rire et tapait le dos de son apprenti, lui assurant qu'ils auraient très bientôt l'occasion de revoir leurs nouveaux amis cyclopes. Arthur était aussi triste que Jorge d'avoir dû faire ses aurevoirs à Gaïa, qu'il considérait comme une camarade au même titre que ses compagnons, et il espérait pouvoir la revoir un jour.

- Tout de même, ça me fait mal au cœur, ruminait Jun. Ces pauvres cyclopes vont se faire piller toutes leurs ressources par le gouvernement maintenant ...

- Hein ? Comment ça ? lui demanda Jorge.

- Jun a raison, déclara Myr. Si les haut gradés ont accepté que nous aidions les cyclopes, c'est uniquement dans leur intérêt : ce fer les intéresse, et les cyclopes sont des guerriers puissants qu'ils convoitent depuis longtemps. C'est tout ce que veut le gouvernement en vérité. Récupérer des ressources précieuses, étendre son territoire, gagner des pions qu'ils pourront placer sur leur échiquier.

- Et nous on est censés contribuer à ça ? Franchement, ça me fout la gerbe... marmonna Zell.

- Ouaip... C'est la mauvaise partie du boulot. Tout ce qu'on peut faire, c'est essayer de rester justes et droits quand on en a la possibilité. Bienvenue dans le monde de la Marine, les petits gars !

Un peu plus loin, le navire du contre-amiral Dirk, rempli de prisonniers, voguait. La façon dont il avait planté le drapeau du gouvernement mondial dans la terre des cyclopes, comme si ce territoire ne leur appartenait déjà plus, avait donné la nausée à tous. Arthur espérait qu'aucun membre de leur équipe n'adopterai jamais une telle mentalité.

...

Ils atteignirent leur destination le lendemain : la base de Rough Town était situé à quelques jours de Calm Belt, dans la partie sud d'East Blue. C'est environ trois cents soldats qui y fourmillaient sous les ordres de Dirk, tous au garde-à-vous, prêts à exécuter ses moindres désires. Le tyrannique contre-amiral montra à ses invités leurs chambres, puis mit ses prisonniers aux fers. Ils seraient jugé par un tribunal gouvernemental dans le mois, et seraient, pour la plupart, envoyés à Impel Down. Pour les autres, ça serait la corde.

Myr se retira dans ses quartiers pour contacter ses supérieurs et leur dresser un premier rapport, tandis que Jun fut prise de l'envie de faire une sieste dans sa chambre. Arthur, Peck et Jorge décidèrent de faire un tour de la base, tandis que Haru et Zell s'installaient sur la place du village pourboire un café bien chaud : en bord de mer, surtout en ce début d'automne, il faisait frisquet.

Entre deux tentatives de séduction, Zell raconta à Haru la démonstration de force dont il avait été témoin : le vice-amiral Myr, que toutes les recrues connaissaient sous le surnom de « tigre blanc », avait vaincu le général Adnanos, le plus puissant des cyclopes, d'un seul coup de poing.

- Tu dis qu'une pellicule noire a recouvert son poing, c'est ça ? demanda-t-elle.

- Ouaip. D'un noir de jais si profond que la lumière de la lune s'y reflétait, et il a écrasé le cyclope d'un seul coup. Je suis sûr de ce que j'ai vu : ça a broyé son armure, comme s'il avait été traversé par un boulet de canon. C'est dingue, non ?

- Je vois. Je pense que c'était une démonstration de fluide.

- Le fluide ? Ce truc que t'as, toi aussi ?

- C'est ça. Avec un bon entraînement, rigoureux et régulier, n'importe quel guerrier peut éveiller son fluide, qu'il s'agisse de celui de l'observation ou de l'armement. J'ai éveillé celui de l'observation quand j'était encore une enfant, en suivant les entraînement de la tribu Kuja, mais je ne suis pas encore parvenue à utiliser le fluide de l'armement. Je pense que c'est celui qu'à utilisé le vice-amiral. Ce noir dont tu parles, ça me fait penser au blindage que j'ai vu certaines guerrières Kuja utiliser. C'est un très haut niveau de maîtrise, ça devait être impressionnant à voir !