CHAPITRE XVI - L'OURS ET LE CHEVALIER

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Au village de Gherom, les pirates du Heavy Metal n'en menaient pas large. Sans leur capitaine, ils se faisaient écraser par l'imposant vice-amiral, qui semblait même y prendre un malin plaisir. Pourchassant deux d'entre eux dans une ruelle, il aperçut le général Adnanos, près des grandes portes de fer incrustées dans la muraille. Son comportement était des plus suspects : il regardait de droite à gauche, derrière lui, son gros oeil semblant s'assurer qu'il n'était pas suivi. Puis, cela fait, il prit la fuite dans la forêt, courant à vive allure. Myr prit le temps d'observer le village : grâce à son aide, les pirates avaient été en grande partie repoussés, et les soldats cyclopes n'auraient aucun mal à achever les quelques ennemis restants. Il se mit donc à la poursuite de l'étrange Adnanos, bien décidé à découvrir ce qu'il avait en tête.

...

C'était un type plutôt grand, dans les deux mètres. Même sous son épaisse armure de fer, on pouvait deviner ses muscles saillants, et son visage, clair et serein, ne laissait paraître aucune nervosité. Il passa sa main gantée dans ses cheveux cendrés, tirés vers l'arrière, et sourit.

- Voilà donc le chef des petits soldats, j'imagine ?

- Le second du chef, en réalité. Mais tu n'auras pas l'occasion de le rencontrer. Quand il arrivera, je t'aurai déjà vaincu, pirate.

L'autre laissa échapper un petit rire narquois.

- Tu sais que je suis l'homme le plus recherché d'East Blue, que je possède les pouvoirs d'un fruit du démon, et que la vie des cyclopes est menacée, n'est-ce pas ? En conclus-tu que tu n'as aucune chance ?

Gaïa, bâillonnée, était enchaînée dans un coin de la pièce. Cette caverne était la plus spacieuse des mines. Les flambeaux, nombreux, faisaient briller les minerais de fer, dont la noirceur était aussi profonde que les abysses. Zeem Slayer s'avança, et posa sa main sur l'un d'entre eux.

- Mes hommes ont capturé les quelques mineurs qui étaient encore présents à notre arrivée. Une demi-douzaine, à vue de nez... Si la situation tourne mal, ce dont je doute, ils n'auront aucun mal à se faire respecter.

- Mes amis sont bien trop forts et ingénieux pour être mis en difficulté par quelques salauds de votre espèce.

- Ah oui ? Tu parles de cet ourson peureux et faiblard ou de la petite garce d'archère ? Celle-là, quel morceau ! Une fois que j'aurai pris cette île et que je vous aurai tués, j'en ferai peut-être mon esclave...

C'en était trop. Arthur avait bondit, Excalibur à la main, prêt à frapper. Mais avant qu'il n'ait pu le faire, son ennemi avait disparu. Il se retourna, le cherchant des yeux, prêt à se défendre, mais le coup fut si rapide qu'il ne pu l'éviter. Frappé dans les côtes, il s'écrasa contre le sol de pierre et laissa échapper un cri de douleur. En relevant la tête, il prit conscience des étranges orifices situés aux articulations du pirate.

- Le pulsofruit, mon garçon. Un Paramécia qui fait de moi l'homme le plus rapide. Il me suffit d'une impulsion pour en finir, regarde bien.

Il s'accroupit légèrement, et les organes situés derrière ses mollets le propulsèrent en avant, à toute vitesse. Glissant sur les lames incrustées dans ses chausses, il porta un nouveau coup que le jeune soldat parvint à peine à dévier, et qui lui entailla le bras. Il chuta à nouveau lourdement et manqua de lâcher son arme. Le pirate se redressa, fier de l'effet produit par sa puissance, et contempla la caverne.

- Regardez-moi tout ce fer... Le meilleur du monde, à ce qu'on dit. Il n'a aucune valeur dans les mains de ces pouilleux de cyclopes.

Gaïa le fusilla du regard et se débattit, mais il la gifla et elle s'effondra.

MARINES - A ONE PIECE story (FRENCH) - Partie IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant