CHAPITRE VII - LE MEILLEUR DES CHARPENTIERS

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Zell arracha sa cape et la jeta sur la route pavée. Elle était percée de balles et noircie par les cendres, et ne l'aurait protégé d'aucune menace. Son sourire provocateur faisait face au rictus méprisant de Francis Fog.

- Un charpentier, hein ? Et que comptes-tu faire sur la terre ferme, loin de ton navire ?

- Si je peux travailler le bois brut, ton corps mou ne sera qu'une broutille, mon gros.

- De quelle mollesse parles-tu ? Je ne suis que muscle et puissance ! s'écria le pirate et se jetant sur lui.

Son énorme poing broya le sol où Zell s'était tenu quelques secondes auparavant, mais celui-ci avait bondit haut dans les airs. Il balança son cordage, qui s'emmêla autour de la gorge de son adversaire.

- Corda : Pendurado ! s'écria-t-il en tirant son adversaire à lui, tandis qu'il lui écrasait le visage d'un violent coup de pied.

Fog sembla s'étouffer et poussa un cri guttural en se débattant. Alors que Zell lui fonçait dessus, ses ciseaux à bois affutés dans une main, le frère cadet s'interposa, l'arme tendue, et para son coup. La violence du choc fit trembler les deux hommes. L'aîné se releva rapidement et fondit sur Zell, mais Arthur dévia son coup d'un mouvement vif.

- Tiens, je l'avais oublié celui-ci ! gloussa Joseph.

Zell jeta à Arthur un regard mauvais.

- Tu devrais aller au secours des civils, je peux m'occuper de ces deux-là.

- N'oublie pas que je suis second. Officiellement, tu es sous ma responsabilité aujourd'hui. Je ne te laisserai pas !

L'autre souffla bruyamment.

- Mon cul, ouais... J'emmerde la hiérarchie.

La coopération allait être difficile. Si Arthur admirait la volonté de Zell d'affronter le danger de front, il ne semblait pas déterminer à s'allier à lui. Pourtant, s'il lui arrivait malheur, Arthur ne pourrait se le pardonner, et se sentirait responsable toute sa vie. Sergio, finalement remis sur pied, se précipita vers eux. Arthur lui barra la route de son épée.

- Sergio, tu tombes à pic ! Prends Beru et battez en retraite, il doit voir un médecin au plus vite. Joseph était avec l'ennemi depuis le début.

Alors que le jeune soldat s'apprêtait à répliquer, Arthur affirma sa position.

- A partir de maintenant, en tant que second du vice-amiral Myr, je suis à la tête de cette opération. Nous nous chargeons des frères Fog avec Zell. Toi, sauve Beru !

Sergio acquiesça lentement et s'exécuta. Une fois qu'il fut parti, son camarade blessé sur le dos, Arthur brandit de nouveau sa lame et s'imposa aux côtés de son camarade. Avant qu'il ne puisse donner ses instructions, Zell fonça sur l'ennemi, et Arthur dut le suivre contre sa volonté.

Dans ce combat de paires, les lames de tous s'entrechoquaient et virevoltaient vivement. Seul Francis Fog, plus imposant et plus lourd, maniait sa lame comme une masse, mais avec une puissance suffisante pour écraser les jeunes soldats. Le manque de coordination des recrues permit aux deux frères de prendre le dessus : à chaque fois que l'un d'eux pouvait porter un coup aux adversaires, l'autre le gênait et le déstabilisait involontairement. Tous deux furent blessés, Arthur à l'épaule et Zell à la hanche, et repoussés sans grande difficulté.

- A quoi tu joues ? hurla Zell. Je t'ai dit que je pouvais m'en occuper tout seul !

- Ils te balayeront sans hésiter, c'est stupide. Il faut que l'on arrive à s'acc...

Avant qu'il puisse achever sa phrase, Zell chargea de nouveau l'ennemi. Il para sans problème l'attaque de Joseph avec ses ciseaux à bois, mais l'attaque soudaine de son frère le renversa. Tous deux levèrent alors leur lame :

MARINES - A ONE PIECE story (FRENCH) - Partie IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant