Chapitre 1 : Oppression

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C'est en sueur et le cœur battant la chamade que je me réveille comme à mon habitude en pleine nuit. Je passe une main dans mes cheveux et pars rapidement dans la cuisine me servir un verre d'eau. Ça fait bientôt deux ans que je fais le même cauchemar quasiment chaque nuit et ça commence à devenir pénible. J'humidifie mon visage avec de l'eau froide pour augmenter les chances de reprendre mes esprits rapidement. Je jette ensuite un coup d'œil à la grande horloge indiquant presque trois heures. Merde, encore une nuit de gâchée. Ne voulant pas retourner me coucher maintenant j'allume mon ordinateur et m'assieds sur mon grand tabouret. Après quelques clics j'ouvre Internet et soupire en voyant les dernières nouvelles de la semaine.

Nous faisons de notre mieux pour réduire la criminalité, les violences conjugales, les trafics de drogue. Chaque jour nous travaillons dur, résolvons des affaires pour lesquelles nous étions parfois dessus pendant des semaines entières. Nous avons cette satisfaction de clôturer toutes ces histoires et pourtant j'ai l'impression que des centaines d'autres pointes leurs nez juste après. Même si parfois ça me fait perdre espoir en l'humanité, je me dis que tous ces pauvres innocents qui se retrouvent parfois au milieu de tout ça ont besoin de nous. Certains ont besoin d'aide alors en général je me ressaisis rapidement quand de mauvaises pensées arrivent. Je suis policier car j'aime aider les autres alors je ne dois pas flancher. Je referme l'ordinateur, me bloquer sur les nouvelles de ne m'aidera pas à me rendormir je me connais. Si je me mets à penser à une affaire maintenant il me sera impossible de retomber dans les bras de Morphée et j'en ai vraiment besoin.

Sans surprise, le matin je ressemble à un vrai zombie. Étant à l'avance je me prépare tranquillement après avoir jeté un coup d'œil à la fenêtre pour regarder la météo. Même si je serais en uniforme toute la journée, je ne veux pas prendre le risque d'attraper froids. Il fait gris et le vent se lève, j'opte donc pour un pull noir et un jean. Mes cheveux ne voulant pas coopérer ce matin, je décide de me faire un chignon et laisse tomber quelques mèches devant qui sont bien trop courte. Je mets ensuite une touche de parfum, prends mon manteau et sort de mon appartement après avoir pris soin de bien fermer. C'est excité comme chaque matin que je me dirige à mon endroit préféré au monde : le Bubble Tea. J'ignore pourquoi, les gens sont toujours choqués quand ils savent que c'est la première chose que je fais quand je sors de chez moi. Oui la chose primordiale avant d'aller au boulot c'est d'avoir mon thé froid au lait de banane avec des perles à la fraise et petit supplément chantilly et non une simple tasse de café. Bon j'avoue ce n'est pas très bon pour la santé surtout régulièrement mais c'est mon petit péché mignon. À peine entré dans le magasin, le serveur commence déjà à préparer ma boisson sans que je n'aie besoin de lui demander sachant pertinemment ce que je prends. Vu l'heure matinale il n'y a personne alors il ne lui faut que quelques secondes pour la préparer. Je le remercie et m'apprête à sortir quand je ne vois pas un client entrer bien trop concentrer à observer les petites perles rouges qui sont trop mignonne. Je me cogne contre son épaule, je m'excuse en ouvrant la porte prêt à sortir.

Ce n'est rien Monsieur Jeon.

Poignée en main, porte entre-ouverte je me fige à l'entente de mon nom.

Je vous demande pardon ?

L'homme qui vient d'entrer m'ignore et récupère sa boisson qui avait l'air également déjà prête. Toujours surpris, je le suis quand il sort et il s'arrête contre un mur fermant ses yeux un court instant savourant ce qui se trouve dans son gobelet. De ce que je remarque il a l'air d'avoir pris du thé au lait coco, avec des perles à la mangue au moins il a bon goût. Je le regarde toujours la mine perplexe attendant qu'il se présente ou qu'il m'explique comment il connaît mon nom. Il porte un long manteau noir, un pantalon de la même couleur et un pull blanc. Il a l'air tout droit sorti d'une agence de mannequin. Ses cheveux bruns légèrement bouclés tombent sur son front et son nez parfaitement dessiné se lève vers moi.

Oppression [ Taekook ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant