Chapitre 18

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La journée est passé si lentement que je me demande comment j'ai fait pour ne pas devenir folle avec toutes les remarques que je me suis prise par Liam. Il est déjà presque vingt heures et nous n'avons pas fait grand chose de notre journée. Claire m'a beaucoup parlé et a absolument tenu à me montrer les albums photos de leur petite famille. Liam semblait plus réticent, après tout les albums photos sont une partie de la vie privée. Je pense que l'idée que je vois une partie de son passé et donc de lui le rend distant, néanmoins il écoute attentivement ce que Claire me dit et me montre. Lors de ce petit voyage dans la vie privée de Liam, j'ai appris qu'il avait une petite sœur et un père qui a été peu présent dans sa vie pour diverses raisons que Claire n'a pas voulu me dire. 

Après avoir feuilleter pendant de longues minutes les albums de famille, la mère de Liam me demande si je veux me joindre à elle pour faire quelques petits gâteaux, je n'ai évidemment pas refuser. Pendant que nous avions les mains dans la farine, Claire m'a posé de nombreuses questions sur moi, j'ai été surprise au début puis je me suis prêtée au jeu, sans trop en dévoiler sur moi. Liam est resté toute la journée assis sur le canapé sans nous calculer mais je suppose qu'il nous écoutait avec attention. 

En fin de soirée, lorsque Claire sort les pâtisseries du four, elle me dit qu'elle va devoir partir car elle travaille ce soir et qu'elle ne rentrera que demain matin. Cette nouvelle me raidit et pour cause, je vais me retrouver seule avec Liam. Cela ne me réjouis pas trop car son fils est froid et distant envers moi sans que je sache pourquoi. 

Elle dépose les gâteaux sur l'ilot central et détache son tablier qu'elle met soigneusement sur un des tabourets. Je jette un coup d'œil vers Kovu qui tente tant bien que mal de s'accrocher au jean de Liam afin qu'il le prenne sur lui, mais comme à son habitude, il le repousse doucement du pied en soufflant à chaque fois. 

- Bien je vais y aller... Liam arrêtes de repousser ce pauvre chien ! Faites ce que vous voulez mais si vous sortez tu m'envoies un message? Si ce n'est pas le cas, il y a un tas de choses à manger dans le frigo et les placards.  

Claire se rapproche de moi discrètement. 

- Liam est sauvage, alors ne le laisse pas t'impressionner. Surtout fais comme chez toi, sers toi comme tu le souhaite. 

Je lui adresse un sourire gêné avant qu'elle ne se retourne vers son fils. 

- Bonne soirée, amusez vous bien !

- Au revoir.

Claire sort et une fois la porte fermée, Liam commence déjà à râler. 

- Amusez vous bien... Elle croit que quoi sérieux ? Bon je vais faire des sandwichs est-ce que t'en veux ?

- Non merci. 

- Comme tu voudras. Je vais aller dans ma chambre si t'as besoin de quelque chose, surtout tu ne m'appelle pas, tu cherches par toi même. Et si tu trouves vraiment pas, mais vraiment en dernier recours, tu m'envoies un message. 

- D'accord...

Il se dirige dans la cuisine, ouvre chaque tiroir pour faire son fameux sandwich et les laisse tous ouverts avant de disparaitre en allant dans sa chambre. C'est un garçon quoi... Je me lève à mon tour vers la cuisine une fois sûre qu'il se soit enfermé dans sa grotte, ferme tous les tiroirs et placards ouverts et retourne m'asseoir sur le canapé. N'osant pas allumer la télé, je décide de jouer un peu avec Kovu. J'ai descendu, avant que Claire ne parte, une petite balle rouge avec laquelle il adore jouer. Je la fait rebondir sur le sol et il se précipite afin de l'attraper. Cela semble difficile pour lui car ses petites pattes glissent sur le sol brillant. 

Environ une demi-heure après avoir commencé à jouer, quelqu'un frappe à la porte. Kovu s'arrête aussitôt et redresse ses oreilles en direction de l'entrée. Attendant l'arrivée de Liam, je continue à lancer la balle. On frappe une deuxième fois. Toujours pas de nouvelle de Liam, après tout peut-être qu'il n'entend pas de sa chambre. Dans la foulée la personne derrière la porte frappe une troisième fois, elle à l'air déterminé... Je me rend dans l'entrée et me place face à la porte. Pendant un instant je réfléchis au fait que ce n'est pas à moi d'ouvrir, mais l'hôte de la maison semble faire la sourde oreille donc... Je pose ma main sur la poignée de la porte et m'arrête quelques secondes. 

Obsession MortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant