En rentrant hier soir ma mère m'a assommé de toutes les questions possibles et inimaginables, passant de " Qu'est-ce qui t'arrives en ce moment " à " Tu as passé un bon réveillon ", et la liste est encore très longue.
- Comment s'est passé ton rendez-vous ?
- Je sais pas trop.
- C'est-à-dire ?
- Oaken m'a dit que ces hallucinations pouvait provenir d'un traumatisme enfoui en moi.
- Je ne comprends pas très bien...
- Pour faire simple, il me serait arrivée quelque chose de si traumatisant que je l'aurais comme...effacé de mon esprit. Mais il existe toujours et il agit sur moi, et principalement via ces hallucinations.
- J'ai vaguement compris... Est-ce que tu as une idée de ce que peut-être ce traumatisme ?
- Non j'en ai aucune idée, en revanche j'ai demandé à Oaken si les rêves pouvait être une sorte de passerelle entre ma conscience et mon inconscient.
Je me tais un instant et je vois le regard de ma mère qui m'incite à continuer. Elle semble étrange... Comme si elle attendait que je dise une chose en particulier.
- Il m'a dit que c'était possible dans certains cas.
- Ma chérie je t'avoue que je suis un peu perdue là...
- Tout ce que tu dois retenir c'est que j'ai renfermé un traumatisme qui réapparait dans mes rêves, il faut seulement que je découvre ce que c'est.
Elle acquiesce mais semble tout de même inquiète. Son regard est exactement le même que la fois où je lui ai demandé où était mon père. Elle m'avait répondu qu'il était parti faire les courses, or il c'était juste barré de la maison comme un voleur. Ma mère me cache quelque chose, c'est sûr.
- Maman ?
- Oui ma chérie ?
- Tu me caches quelque chose ?
Elle manque de s'étouffer à la prononciation de ma question.
- Qu'est-ce qui te fait croire ça ?
- Je ne sais pas, une intuition.
- Je ne ferais jamais rien qui pourrait te faire du mal ma chérie. Tu devrais le savoir !
J'ai l'impression qu'elle évite la question, mais sa réponse me convient alors je lui tourne le dos et monte dans ma chambre, suivi de près par Kovu.
Mon téléphone n'a cessé de sonner depuis que je suis sortie du cabinet de mon psychologue. Je regarde qui m'harcèle à ce point et le nom de Liam apparaît à de multiples reprises. J'hésite à le rappeler, la façon dont il m'a parlé ne m'a pas plu, néanmoins, je sais qu'il s'inquiète pour moi et il a le droit de savoir ce qui s'est dit.
- Ca fait plus d'une heure que j'essaie de te joindre !
- J'étais occupée.
- C'est tout ce que tu as à me dire ? " Je suis occupée " ?
- Je suis fatiguée Liam...
- Dis moi au moins ce qu'il t'a dit.
Je réfléchis à comment tourner ma phrase, car lui dire " j'ai un traumatisme en moi qui, je pense, vient de toi " est comment dire... brutal.
- Oaken m'a dit qu'il est possible que j'ai effacé quelque chose en moi qui referait surface par les hallucinations. Et je pense que...
Un silence s'ensuit, je n'ose pas terminer ma phrase, je sais qu'elle lui fera beaucoup de mal, surtout que je n'en suis pas sûre à cent pourcent et que je ne pourrais certainement jamais l'être.
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Obsession Mortelle
RomantizmChaque personne a un jour connu la douleur, qu'elle soit physique ou mentale. Dans ces instants de souffrance, nous nous accrochons à l'espoir que la vie nous réserve de belles surprises. Mais que faire lorsque ces promesses de bonheur s'évanouissen...