Chapitre 9

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Shoyo Hinata

La folie se mit à prendre possession de mon esprit. La rage de vaincre, coulait dans mes veines. Je ne voyais plus rien a pars le ballon voler dans les airs. C'était mon moment, j'allais leur montrer qui j'étais vraiment.

Pour les premiers sets, j'avais dû garder toute cette rage au fond de moi, masquer par des gestes maladroits et l'ignorance de mes coéquipiers afin de me faire oublier pour mieux vaincre. Mais même si cela faisait partie de la stratégie, mon cœur, c'était serrer face aux dos qu'ils me montraient. Je voulais qu'on me remarque, comme m'appelle, qu'on me remarque.
Mais surtout, je voulais qu'ils me remarquent.

Vous ne pouvez imaginer ma joie quand j'u l'accord de l'entraîneur pour enfin jouer sans retenu. J'étais enfin libéré de ces chaînes qui m'empêchent de voler, voler vers la victoire. C'est ainsi que j'ai libéré toute ma rage de victoire, sans limite. Je n'avais que cela en tête, leur prouvez à tous que je n'avais plus besoin d'eux, que je n'avais besoin de personne.

Le ballon fut projeté dans les airs et je lui suivis de près, je pouvais enfin frapper cette balle qui me hantait à longueur de journée. J'allais enfin le montrer. Mais au moment de frapper, le doute me pris aux tripes, le visage de Kageyama me bloqua l'esprit. Je le revis faire son service, toujours avec ce visage si concentrer que j'admirais temps, que j'aimais tant.
Non, je ne devais pas faiblir, pas maintenant, pas tout de suite. Je frappe donc la balle avec force, effaçant le visage de celui que j'aimais temps.
Et marqua.
Mon premier but sans eux.

C'est dans cette optique que je continue le match, frappant chaque balle que l'on m'envoyait sans vraiment faire attention aux personnes que j'avais autour de moi. Je ne voyais que leurs visages.
Leurs visages en larmes face à la défaite.
Leurs visages remplis de joies face à la victoire.
Leurs visages heureux face à elle.
Et c'est ainsi que je perdis le contrôle.
Je ne voulais plus gagner.
Je voulais juste faire sortir toute cette haine.

Je frappais plus fort les balles.
Je courrais plus vite.
Je sautais plus haut.
Épuisant mon corps.
Libérant mon esprit.
Je voulais juste oublier leurs visages.
Je voulais juste oublier son visage.
Je veux juste être libéré.

Un coup de sifflet me fit revenir à la réalité. J'étais debout face au filet, regardant sans vraiment les voir des joueurs en face de moi. Je ne savais plus où j'étais, ma vue était embrouillée par les pensées.
J'étais comme aveugle face à la douleur.
J'étais comme sourds face à la réalité.
Je ne voulais pas me réveiller.

Mais je sentis leurs regards sur mon dos, des regards perçants qui touchaient mon cœur de toute pars. Je ne pouvais me contrôler, je voulais voir leurs visages, même si cela était pour la dernière fois.

Ce que je vis me coupa le souffle, ils me regardaient tous.
Leurs regards étaient comme perdus en moi, comme s'ils cherchaient à comprendre.
Comme s'ils essayaient de me retrouver dans le noir.
Comme s'ils cherchaient à me retrouver perdu dans le noir.
Mais c'est son regard qui me brisa le plus.
Il était triste, déchirant.
Et c'est là que j'ai vraiment compris.
Je venais de jouer.
Je venais de gagner.
Sans eux.

La panique me prit, je fixais le sol en essayant de retenir mes larmes. J'avais si mal, je me sentis si sale d'avoir frappé d'autres balles que les leurs. Je voulais tellement leur prouver que j'étais fort, que j'en avais oublié que je n'étais rien sans eux. J'ai besoin d'eux dans ma vie.

Cette victoire allait les faire s'éloigner de moi.
Ils allaient me laisser là.
Mais je ne pouvais pas vivre avec ça.
Ils étaient tous pour moi.
Tout ce que je voulais.
Tout ce que j'avais.
Ne me laisser pas.
Je vous en supplie

La panique me submergea, me noyant dans ses eaux sombre, je ne sentis pas les larmes couler sur mon visage, je ne sentis pas mon cœur palpiter dans ma cage thoracique, je ne sentis pas ma respiration se couper.
J'ai besoin d'air.

« -Shoyo... ?....Shoyo ! »

Je sentis de mains sur mes épaules me secouant pour me ramener vers la réalité, mais il était trop tard pour moi. Mes chimères m'avaient emmené vers un monde ou la lumière n'était que mystère. Cependant une partie de moi voulais revenir auprès de cette voix qui m'appelait. Je voulais encore voir cette lumière.

La première chose que je vis est le visage terrifié de Kenma face à moi, puis je vis tous les visages du gymnase tourné vers nous, me fixant. Je vis leurs visages inquiets.
Et c'est comme cela que je pris conscience de mon état.

Je devais sortir, je ne pouvais plus être ici. Ce terrain que j'avais tant aimé devenait mon pire cauchemar.
J'ai besoin d'air.
J'ai besoin d'aide.
Je vous en supplie.
Sauvez-moi.
Sauver moi de moi-même.

D'un geste brusque, je me détacha de mon meilleur ami. Le monstre noir était dans mon âme, prêt à me dévorer. Je devais me sauver, loin de toute ces personnes qui pouvaient être le coup de grâce. Si je ne sortais pas d'ici j'allais finir par tomber et cette fois personne ne serais là pour me rattraper.
Alors c'est ce que je fis, je pris mes jambes à mon coup. Je me mis à fuir cet amour impossible, à fuir ces personnes que j'aimais temps. Je me mis à les fuirent, car ils étaient ma descente aux enfers.

C'est comme cela que je me suis retrouvé devant cette maison. J'avais couru un bon moment avant de prendre ce chemin que je connaissant tant, ce chemin que j'avais parcours temps de fois pendant mes escales à Tokyo sans jamais arriver au bout.
J'avais besoin de la voir.
J'avais besoin d'elle.
La seule qui ne me laisserait jamais.
La seule qui m'aimerait à jamais.
Ma mère.


Enfin, c'est ce que je pensais.

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Je ne sais pas vraiment quoi penser de ce chapitre, je pense que je me suis laisser emporter par la musique dans mes oreilles et donc je ne sais pas si ce chapitre est bien ou pas.

J'espère avoir vos avis !

𝑵𝒆 𝒎𝒆 𝒍𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆 𝒑𝒂𝒔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant