Chapitre Bonus: A

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(Suite chapitre d'avant)

Tobio Kageyama

Les yeux fixés sur cette petite chose enroulée sous la couette, je crains le reste de la journée ainsi que la page que je suis sur le point de tourner. Mais je ne peux plus faire marche arrière, car nous ne sommes plus seuls dans cette triste histoire. Ichiro y à sa place, et c'est mon devoir de régler tout cela, afin de lui laisser la place.

Regardant l'endormi une dernière fois, je sors de ma chambre ou mon petit frère à passer la nuit. Rejoignant Shoyo dans mon salon, mes mains se posent sur ses hanches afin de le coller à moi, mettant pas automatisme ma tête dans au creux de son coup, j'essaye de trouver le courage de franchir la porte.

« Tu es sûr que tu ne veux pas que je vienne avec toi ? »

C'est la seule chose que je souhaite, que tu restes avec moi, serrer contre moi comme une encre me maintenant à la surface. Mais je dois arranger cette histoire sans te mêler à tout cela, car cette personne ne mérite pas que tu la regardes.

« Je préfère que quelqu'un soit présent quand Ichiro se réveillera, et je n'ai confiance qu'en toi. »

Relevant la tête, je pose mon front sur le sien, ne quittant pas une seule seconde son regard ocre. Quand je suis en sa présence, c'est comme si le monde s'arrêtait et que seul nous existions, nous sommes dans notre bulle, dans notre monde.
Nous sommes nous.

Nous n'avons pas besoin d'artifice, n'y de faux-semblant tant que nous sommes là, ensemble.

J'ai été surpris de le voir m'appeler aussi tard la nuit dernière alors que je l'avais quitté un peu plus tôt dans la journée après plusieurs jours en sa compagnie. Au début, j'avais pensé que je lui manquais, mais quand dans sa voix, j'ai entendu cette inquiétude qui ne le quittais pas, j'ai tout de suite compris que quelques choses n'allaient pas.

La pluie battante m'empêchait de comprendre clairement ce qu'il me disait, pourtant les simples mots que j'avais pu entendre avait créer cette boule au fond de ma gorge, cette boule de peur, d'angoisse, de noir.

« Ichiro.... Froid... Pluie... Pleure... On arrive. »

Il avait rapidement raccroché et ce n'est que quelques minutes plus tard, que je le voyais courir vers moi, portant une personne sur son dos trop étroit.
J'ai d'abord eu du mal à reconnaître ce qu'il tenait sur son dos, la pluie me forçant à plisser les yeux de voir quelques mètres devant moi.
Mais je la connaissais trop bien.

J'avais couru le récupérer et ainsi sauver Shoyo qui glissait.
Les rentrant tous les deux aux chauds, je lui avais donné plusieurs serviettes avant de m'éclipser dans la cuisine avec mon petit ami.

L'enlacent contre moi, je l'avais supplié de rester avec moi, ne savant pas comment gérer un enfant, ne savant pas agir comme un grand frère. Cependant, après m'avoir rapidement embrassé, celui-ci avait filé à travers la pluie, me laissant seul avec une partie de mon passé.

Cette nuit-là, j'avais pour la première fois ressentit cette chaleur, ce bonheur d'être celui que j'étais, d'être celui que je voulais.
D'être un grand frère.

Ichiro a pleuré.
Ichiro m'a supplié.
Ichiro m'a libéré.
Ichiro m'avait laissé être celui que le voulais.

Pour la première fois, je l'ai pris dans mes bras tremblants.
Pour la première fois, je l'ai réconforté.
Pour la première fois, je me suis fait appeler grand frère.
Pour la première fois, j'ai compris ce lien.
Pour la première fois, j'ai senti ce lien.
Pour la première fois, j'étais fière de ce lien.
Pour la première fois, j'ai été un grand frère.
Et je ne veux plus jamais lâcher ce titre.

C'est pour cela que j'ai franchi cette porte.
C'est pour cela que j'ai laissé Ichiro au soin de Shoyo.
C'est pour cela que je marche dans le froid.
C'est pour cela que je marche vers cet horrible endroit.
C'est pour cela que je frappe à cette porte fermée.
C'est pour cela que je me prépare à affronter ce doux cauchemar.
Car je suis un grand frère.
Et que mon devoir est de sécher ses larmes.
ainsi que de régler toute cette histoire.

Je n'ai à attendre que quelques minutes avant que la porte s'ouvre en grand, me laissant voir le visage fatiguer de cette femme qui m'a donné naissance.
Le visage de cette femme qui me hante.

« Toi ! Tout ça s'est de ta faute ! Dégage ! Va tant ! Je ne veux plus voir ton sale visage. »

Mon cœur d'enfant se brise un peu plus face à ses mots toujours plus sanglants de la part de cette personne que je n'ai jamais vraiment connue, préférant me l'imaginer que de subir la réalité.
Cependant, une partie de mon cœur est encore intacte, la partie qui garde ce sentiment, cette chaleur que la fraternité me donne.

« Puis-je entrer ? J'aimerais te parler à toi, ainsi qu'à ton mari. »

Il y a quelques mois, je me serais effondré devant son regard haineux, mais maintenant je n'en n'ai que faire de cette haine. Il y a quelques mois, je me serais effondré devant son regard haineux, mais maintenant je n'en n'ai que faire de cette haine.
Mais cela n'a plus d'importance.

« Jamais ! Par ta faute, mon fils est parti ! Tout ça s'est de ta faute, enfant maudit ! »

Cela fait bien longtemps que ce surnom ne m'avait été donné, seule ma mère l'utilisais, me traitant ainsi chaque minute de sa vie.

« Ton fils se trouve actuellement chez moi. Et je ne te le laisserai pas le voir avant d'avoir réglé cette histoire. Cette maudite histoire doit s'arrêter afin que plus jamais je n'aie à devoir te supporter, toi et ton sale regard. »

La surplombant d'une tête, je lui lance mon regard le plus noir.
Je ne suis plus le jeune enfant ayant peur de sa mère.
Je ne suis plus le petit soumis attendant l'attention de sa génitrice.
Je suis maintenant celui qui décide.
Celui qui domine.
Et elle sera celle qui s'incline.

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Nouveau chapitre qui j'espère vas vous plaire !
Je vous ai manqué ?

En effet, je ne suis pas morte !...J'ai juste installé l'application Delitoon...Mon argent y est passé...Et mon temps aussi..triste vie x)

🎉 Vous avez fini de lire 𝑵𝒆 𝒎𝒆 𝒍𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆 𝒑𝒂𝒔 🎉
𝑵𝒆 𝒎𝒆 𝒍𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆 𝒑𝒂𝒔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant