Shoyo Hinata
On m'a toujours dit que je ressemblais à mon père. J'ai hérité de son visage, de ses cheveux, de son sourire ainsi que de ses diverses mimiques. Ma mère a toujours été la première à me faire la réflexion, souvent quand il était l'heure de dormir, elle venait à coter de moi, me caressant les cheveux et me disant que je ressemblais à mon père. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi elle me le disait temps.
Mais maintenant je suis assez grand pour comprendre.J'étais devant une petite maison aux bordures de Tokyo. Cette maison contenait une grande véranda, à travers celle-ci, j'apercevais trois personnes riantes joyeusement, qui qu'onques les aurais vues, les aurais pris pour une famille. Moi le premier.
Devant moi, se trouvait une famille, une famille dont je ne faisais plus partie.
Devant moi, se trouvait ma sœur.
Devant moi, se trouvait ma mère.
Devant moi, se trouvait cet homme, que je ne connaissais pas.Je ne pouvais détacher mes yeux de ses personnes que je pensais connaître. Depuis ma tendre enfance, ma mère n'avait jamais vraiment fait de vrai sourire, préfèrent cacher sa douleur avec un masque de faux-semblant. Mais devant cet homme, elle souriait comme elle ne l'avais jamais fait.
Cela faisait bien quatre mois que je ne les avais pas vues.
Cela faisait quatre mois que je n'avais pas entendu leurs voix.
Cela faisait quatre mois que je souffrais.
Cela faisait quatre mois que je pleurais.
Pendant qu'elles vivaient.
Sans moi.Les seules qui ne m'avaient jamais abandonné était juste là, à quelques pas de moi mais je ne pouvais les attendre. Elles avaient créé leurs bulles, et je n'étais plus le bienvenu. Malgré cela, une petite voix voulait laisser l'espoir vivre en moi.
Cependant, l'espoir n'est qu'une mascarade.
Elles n'avaient plus besoin de moi.
Elles étaient heureuses.
Sans moi.Un petit sourire triste pris place sur mes lèvres. Elles étaient heureuses, et même si c'est sans moi, ce n'est pas grave, car après tous, je serais toujours une partie de leur vie, de leur cœur.
Elles étaient ma famille.J'étais tellement dans mes pensées que je ne vis pas la porte s'ouvrir à la voler et une petite tornade courir vers moi.
Natsu.« -Shoyooooo ! »
Natsu se jeta dans mes bras, s'accrochant fermement à mon cou, combien de fois avais-je rêvé de la revoir, ma précieuse petite sœur. Je me mis à la serrer dans mes bras, profitant de ce câlin qui m'avait tant manqué. En relevant les yeux devant moi, je croisa deux yeux bleu, me fixant avec un sentiment que je ne pouvais définir, mais toute joie avait disparue.
Les yeux de ma mère.C'est comme cela que je me retrouva, quelques heures plus tard, allonger sur le canapé du salon. Je venais de passer la soirée en compagnie de ma sœur ainsi que du nouveau compagnon de ma mère, Sato. Ma mère m'avait évité toute la soirée, mettant cela sur la fatigue, mais au fond de moi, je savais que ce n'était pas ça.
Depuis que j'ai passé le pas de la porte, une lourde tension, c'était installer. Des regards gêner, des mots chuchoter, des sourires maquiller. Je ne me sentais pas à ma place ici.En venant ici, je ne voulais qu'une seule chose, l'attention de ma mère.
J'ai besoin de sa main dans mes cheveux.
J'ai besoin de son sourire.
J'ai besoin de ses bras.
J'ai besoin de sa voix.
J'ai besoin qu'elle soit là.
Mais elle ne pouvait pas.C'est en me levant cette nuit-là que je compris pourquoi. En passant devant la porte de leur chambre, j'étendis des pleurs, pleurs que je reconnus entre mille pour les avoir entendus tant de fois.
Les pleurs de ma mère.« il lui ressemble tellement »
Je n'avais pas besoin d'en entendre plus pour comprendre.
Je lui ressemblais.
Lui qui m'avait tant frappé.
Lui qui m'avait tant détruit.
Lui qui l'avait emprisonné.
Lui qui l'a frappait.
Lui qui l'a briser.
Lui qui l'a terroriser.
Je ressemblais à mon père.Devant le miroir de la salle de bain, je fixais cette personne en face de moi. Des horribles cheveux roux, des yeux ocre sans vie, une peau blafarde, des cernes creuser par la douleur, une bouche déchiqueter par l'angoisse.
Devant moi, se trouvait un monstre.
Moi.
Je ressemblais à ce monstre que je détestais tant.
Je ressemblais à mon père.Je compris mieux pourquoi ma mère m'avais évité toute la soirée,
Pourquoi cette tension était présente.
Pourquoi son compagnon me souriait gêner.
Pourquoi elle m'avait évité.
Pourquoi elle pleurait.
Ma mère avait peur.
Ma mère a peur du monstre de son cauchemar.
Ma mère a peur de moi.Ma mère que j'aimais tant ne voyais que lui en moi. Elle ne voyait que son cauchemar en moi. Je n'étais plus son fils à ses yeux, j'étais ce souvenir qui la hantais chaque nuit. J'étais la progéniture de ce monstre qui l'avais détruite.
J'étais un monstre.
Le monstre de ses cauchemars.Quelle sombre vengeance, ce monstre qui l'avait détruit, lui à donner comme souvenir de son passage un fils. J'étais, à ses yeux, comme une marque au fer-blanc, qui lui rappellerais à chaque fois qu'elle me regardera tout ce qu'il lui avait fait.
J'étais celui qui la tirais vers cet enfer.Comment pouvais-je rester en face d'elle en sachant tout cela.
Comment pouvais-je la regarder dans les yeux en sachant qu'elle pleurait à cause de moi.
Comment pouvais-je être aussi égoïste à lui imposer ma présence.
Je ne pouvais pas continuer ainsi.
Je devais sortir de sa vie.
Je devais disparaître de son esprit.
Je devais la laisser avancer.
Même si cela voulait dire la laisser partir.Car aujourd'hui, j'avais compris.
J'étais le fils de ce monstre.
À jamais je porterais cette ressemblance.
Voici le cadeau empoisonné qu'il m'avait laissé.
À jamais, j'allais lui ressembler._________________________________
Je suis motivé à écrire, c'est dernier temps, mais plus on se rapproche de la fin, plus je me demande comment la finir.Je comptais faire un point de vue différent pour le prochain chapitre, voulez-vous une personne en particulier ?
J'espère que ce chapitre vous à plus, n'hésitez pas à me dire votre avis !
