Shoyo Hinata
La douleur est parfois si forte que votre corps-là fait disparaître. C'est comme si elle n'avait jamais existé, comme si tout ce que vous aviez vécu n'était rien d'autre qu'un cauchemar. Cependant, la douleur n'est pas la seule à disparaître, elle emporte avec elle tous vos sentiments et ne laisse ne vous que le vide.
Vous laissant seul.
Seul avec une bombe.
Bombe qui détruira tous sur son passage.C'est ce que je ressentais en ce moment, j'étais vidé de tout sentiment, je n'étais plus qu'une marionnette bougeant par automatisme. Espèrent trouver refuge là ou le silence règne en maître.
J'étais partie de chez ma mère en plein milieu de la nuit, ne laissant rien derrière moi, comme si mon passage n'était qu'une sombre illusion. J'étais parti sans me retourner sans une once de tristesse. J'avais franchi cette porte sachant très bien que c'est moi qui les abandonnais, enfin, c'est ce que je disais.
C'est moi qui suis parti.
C'est moi qui ai franchi cette porte.
C'est moi qui leur ai tourné le dos.
Ne leur laissant pas le temps de le faire avant moi.
Ainsi, je protégeais le peu de cœur qu'y me restait.Je ne ressentais pas la fatigue, juste un grand vide. Je n'étais plus qu'une simple boite qu'on avait laissé sur le sol froid, après avoir pris tout ce qui était à l'intérieur. Une boite qu'on ne voulait que jeter après l'avoir vidé de toute utilité.
On m'a volé tout ce que j'avais, tout ce que j'aimais. Je n'avais plus rien, je n'étais plus rien.
On m'a volé ma joie de vivre.
On m'a volé ma tristesse.
On m'a volé mes larmes.
On m'a volé mon amour.
On m'a volé mon équipe.
On m'a volé ma famille.
On m'a volé ma passion.
Maintenant que me reste-t-il ?
Rien, sauf le noir.J'ai toujours voulu avancer malgré ce que je vivais, malgré la haine qui peuplais mon cœur. J'ai toujours fait en sorte d'être présent pour ce que j'aimais, pour ce qui avais besoin de mon aide. Mais après avoir pris mon aide, mon amour, ils étaient partis. Ne laissant en moi que le noir.
Certain était encore présent, mais pour combien de temps. Ils ne restaient que peu de temps avant qu'il ne remarque le vide en moi, le noir en moi. Puis, quand ils le remarqueront, ils n'auront plus qu'à ma laisser là, sur le trottoir.
Mais je ne veux pas attendre que ce jour arrive, je ne peux pas attendre que ce jour arrive. Je dois juste disparaître avant qu'on brise ce morceau de verre qu'est le reste de mon cœur. Mon cœur est un morceau de verre tranchant, qui à chaque battement se plante un peu plus au fond de mon âme, déchiquetant un peu plus ma vie.
Je veux que cela s'arrête.Je ne me rendis pas compte du froid qui me mordais chaque parcelle de ma peau non recouverte de vêtement. J'étais dans ma bulle de noirceur, ne remarquant rien, ne ressentent rien. Je ne ressentis pas la douleur de mes pieds nus sur la surface froid du gymnase. Aucune lumière n'était allumée, ils étaient tous plonger dans un sommeil profond loin de se douter que je pouvais disparaître à tout moment.
Je veux disparaître.Je n'avais juste qu'à partir, partir loin de ces êtres qui causeraient ma perte. Disparaître était si simple, personne ne m'attendait, personne ne me chercherait.
Personne.Je me mis tout d'un coup à penser à celui qui retenait en ses mains une partie de mon cœur. Celui qui j'aimais tant. Celui que je voulais tant.
Tobie Kageyama.Combien de temps, c'était passer depuis qu'il ne m'avait pas touché, depuis qu'il ne m'avait pas parlé, depuis qui ne m'avais pas aimé. Non, il ait vrai qu'il ne m'a jamais aimé, ou pas comme moi, je l'ai aimé.
Malgré tout ce qui s'était passer.
Malgré le nombre de fois qu'il m'a brisé.
Je ne peux pas lui en vouloir.
Car c'était le seul à avoir fait battre mon cœur.D'un pas lent, je me déplaçais tel une âme sans but dans les couloirs du bâtiment, attendant que le temps me fasse disparaître, comme un flocon de neige.
Je ne voulais quitter ce monde vide d'émotion.
Je ne voulais pas ressentir la douleur qu'y frappait mon cœur.
Je ne voulais plus prétendre être heureux.
Je ne voulais plus cacher ma tristesse.
Je ne voulais plus les voir heureux.
Je ne voulais plus la voir.
Je ne voulais plus le voir.
Je voulais juste disparaître.Les yeux dans le vide, je tournais mon regard sur le détendeur de la main qui agrippais mon poignet, essayant de me rappeler dans la réalité.
Kenma.Il me parlait, me criait dessus. Mais je n'entendais rien a par ce bruit sourd qui ressentais dans le vide de mon être. Je ne voulais pas être ramené à la réalité. Je voulais rester dans ce noir qui ne laisserait plus jamais place à l'espoir.
Je voulais juste ne plus souffrir.
Mais on n'a jamais ce que l'on veut.« Arrête de fuir ! »
Moi, fuir. Comment pouvait-il dire que je fuyais. Cela faisait tant d'années que je ne voulais que cela, fuir. Mais j'étais toujours resté, essayant de résister à toute cette douleur que ne pouvais supporter mon cœur. Avec cette simple phrase, Kenma venais de réanimer la colère en moi.
La bombe explosa.Dans un élan de colère que je ne me connaissais pas, je pousse mon meilleur ami dans une pièce au hasard. Les yeux braqués sur lui, je ne vis pas les divers regards qui se tournais vers nous. Aucun des regards n'était important à ce moment.
Je voulais juste exploser.« Moi, fuir !? »
Je me mis à hurler ma douleur, ma colère face à ce monde qui ne me comprenait pas. Je me mis à expulser ces sentiments de mon cœur. Exprimant toute la rancœur que j'avais envers mon géniteur, envers ma mère, envers le monde entier. Je hurlais la perte de contrôle, je hurlais ma douleur constante, je hurlais simplement tout ce que j'avais sur le cœur.
Je devais sortir tous ces sentiments avant qu'ils ne me tuent.« « La ferme, tu ne comprends pas à quel point j'ai mal ! Je lui ressemble, je ressemble à ce monstre ! Et comme lui, je vais me transformer en monstre, alors laisser moi disparaître. »
Le coup partit, faisant pencher ma tête sur le côté, Kenma n'avait jamais levé la main sur quelqu'un.
Mais aujourd'hui, il venait de me frapper.Ce coup me fit remarquer les autres ainsi que leur regardes inquiète sur moi. Je ressentais chacun de leurs regards braqués sur moi, comme des coups de poignard.
Je ne voulais pas qu'ils me regardent.
Je ne voulais pas qu'il me regarde.
Je voulais juste disparaître.Tournant le dos à tous ceux qui me fixait, je me mis à avancer vers la porte qui était rester ouverte. Près à disparaître. Mais c'est ainsi que je croisa son regard, le regard de celui que j'aimais tant.
Et se fit comme cela que la tristesse repris sa place.Le souffle court, la main serrant mon t-shirt au niveau de mon cœur, je la laissa reprendre sa place au fond de moi, plantant un peu plus le bout de verre qui transperçant un peu plus mon âme. Mes larmes coulaient sur mes joues alors que j'essayais d'avancer vers la sortie. Mais mes jambes ne me portaient plus, me laissant tomber sur le sol.
Je ne pouvais rester debout face à toute cette douleur.Un crie perçant sorti du plus profond de mon âme, remplissant la piece silencieuse. je ne pouvais retenir tous ces sentiments en moi. Je ne pouvais plus faire semblant.
« ..... Je ne supporte plus toute cette douleur....
........ Je ne supporte plus tous ces sentiments....
........ Je ne veux plus lui ressembler.....
...... Je ne veux plus que m'on tourne le dos...
...... Je ne veux plus aimer........... Je ne veux plus l'aimer.... »
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Votre avis sur ce chapitre est vraiment important pour moi. Je veux savoir si j'ai réussi à vous faire ressentir ce qu'hinata ressent au plus profond de lui.
De plus, avez-vous des points que vous voulez que j'éclaircisse dans d'eux prochains chapitres ? Ou des questions ?
