(Attention chapitre traitant d'un sujet sensible sans filtre.)
Tobio Kageyama
Je cours contre le temps.
Je cours contre la douleur.
Je cours contre la souffrance.
Je cours pour échapper à mes souvenirs.
Je cours pour échapper au manque d'air.
Je cours pour échapper à mon reflet.
Je cours pour en finir.Je ne sais pas où je vais.
Je ne sais pas où je suis.
Je ne sais qui je suis.
Je ne sais rien.
À part que je veux mourir.L'envie de mettre fin à cette tragique comédie vibre dans mes veines, l'envie n'a jamais été aussi forte, aussi présente.
Je veux en finir.J'ai déjà tenu 16 pauvres années dans la douleur, alors je pense qu'il est temps pour moi d'y mettre fin, de rejoindre ce monde ou mes souvenirs auront disparu.
Ou j'aurais disparu.
Ou la douleur aura disparu.Je ne crois pas à la vie dans l'au-delà, je ne crois qu'un la souffrance que je vis, je ne crois qu'en l'impuissant que je suis.
Je crois au cauchemar qu'est ma vie.Je ne veux plus devoir ouvrir les yeux pour voir ce vide en moi.
Je ne veux plus devoir respirer cet air qui me brûle les poumons.
Je ne veux plus devoir rester debout face à la douleur.
Je ne veux plus rester fort.
Je ne veux plus sourire.
Je veux juste céder à la tentation.Je veux sentir la douleur disparaître de mon corps devenant froid.
Je veux sentir mes poumons me supplier de respirer.
Je veux sentir mes yeux se fermer.
Je veux sentir ma peau se rafraîchir.
Je veux sentir le sang arrêter de circuler.
Je veux sentir mon cœur s'arrêter.
Je veux sentir la douleur du dernier pas.
Je veux me sentir crever.C'est comme une obsession, une drogue qui obnubile mon cerveau. C'est une pulsion que je dois assouvir, que je dois laisser sortir.
J'ai besoin de me sentir vivant dans la mort.
J'ai besoin de me prouver que je ne suis pas encore mort.
Que mon corps respire encore.
Que mon sang se repent encore.
Que mon cœur bat encore.
J'ai besoin de me sentir vivant dans ma mort.Alors tout en courant, je me mets à réfléchir à comment en finir.
Je veux que ce soit rapide.
Je veux que ce soit lent.
Je veux souffrir.
Je veux vivre.
Je veux mourir.La douleur doit être présence afin de me ramener dans ce monde qu'es cette réalité avant de disparaître, bien présente, je veux la ressentir.
Ma mort doit être lente pour me laisser le temps de redécouvrir mon corps vivant.
Ma mort doit être rapide pour ne laisser le temps à personne de me ramener.
Je veux que ma mort soit vivante.
Je veux que ma vie se meure.Je cours encore et encore, reconnaissant petit à petit l'endroit où je suis. Je dois me dépêcher d'en finir avant que mes jambes me lâchent, avant que mon cœur me lâche, avant que je me lâche.
Rentrer chez moi retrouver mes vielles chimères n'est pas une option, je mettrais trop longtemps à les rejoindre, trop longtemps.
Je n'ai plus de temps.Mes jambes tremblent face à la course que je leur impose, mais je n'en ai rien à faire, car ce sont leurs derniers efforts avant la fin.
Avant ma fin.La nuit tombe sans que je ne puisse la stopper, me forçant à me diriger vers la lumière.
Suivre la lumière pour mieux s'enfoncer dans les ténèbres.
Vivre pour mourir.
Aimer pour souffrir.
Je ne veux plus de cette vie.Les lumières m'emmènent vers l'endroit de ma mort parfaite.
L'endroit de mon dernier souffle.
L'endroit de mon dernier battement de cœur.
L'endroit de mon dernier souvenir.
L'endroit de ma dernière vie.
Je vais mourir.Un simple pont va être l'endroit de ma mort, le sol lugubre va me tendre les bras afin de m'accueillir dans les bras de l'obscurité.
La chute sera rapide, sans retour en arrière.
Sans pour autant me tuer sur le coup.
Sans pour autant me laisser une chance de survivre.
Sans pour autant laisser ma vie partir trop vite.
Le temps parfait.
La mort parfaite.
Je vais enfin mourir.Montant sur la rambarde en bois, je ris légèrement vers le panneau attention accrocher au-dessus du pont.
Attention à quoi ?
Attention à qui ?
Il ne faut pas faire attention à la mort.
Il ne faut pas faire attention à la chute.
Il ne faut faire attention qu'à la vie.
La vie que je veux finir.Ouvrant les bras, je me permis un regard vers le bas, voyant déjà mon cadavre étendu en bas.
Je vais enfin en finir avec tout cela.
Le sourire aux lèvres, je me prépare à mourir.
Ne laissant qu'un regret derrière moi.
Ne pas t'avoir dit, je t'aime.
Je t'aime Shoyo.______________________
Désolé pour l'attente, mais je n'arrivais pas à l'écrire étant donné que c'est le dernier chapitre....Nan, je rigole, l'avant dernier. Le prochain sera le dernier avant les quelques bonus que je vous réserve.
Cela me rend toute nostalgique, après presque 3 mois cette fanfic vas prendre fin, ne laissant qu'un léger souvenir dans vos esprits.Ps : question de mon cerveau tard le soir : en dernière année d'Hinata, Tsukki, yamaguchi Kageyama, qui serait le capitaine ?
