kenma kozume
Connaissez-vous ce sentiment affreux, ce sentiment qui déchire votre cœur. Connaissez-vous ce moment dans votre vie ou tout vous file entre les doigts, que vous perdez pied, que vous ne savez plus quoi faire pour tout arranger. Vous avez beau tendre la main, vous avez beau essayer de toutes vos forces, cela ne fonctionne pas.
Vous pouvez juste le regarder tomber, sans pouvoir le rattraper.J'avais passé la nuit à fixer mon téléphone attendant un signe de vie de sa part, revoyant sans fin sa chute. Je me repassais sans fin la fin du match.
Sans fin, je le voyais paniqué.
Sans fin, je le voyais pleurer.
Sans fin, je le voyais me repousser.
Sans fin, je le voyais fuir.
Sans fin, je le voyais me fuir.
Sans fin, je le voyais tomber.
Dans des abysses sombres.
Là ou je ne pourrais le rattraper.Toute la nuit, je m'étais maudit de ne pas avoir remarqué que malgré ma présence, notre présence, il avait besoin d'eux pour aller mieux. J'étais tellement obstiné par le fait de leur prouver qu'il était mieux avec nous, que je ne me suis même pas rendu compte de ses sentiments.
Je l'ai regardé se déchirer sans rien remarqué.Le lendemain fut compliqué, la fatigue coulais dans mes veines. J'avais été le dernier à sortir du dortoir maudissant mon petit ami de m'avoir laissé seul, sans ses bras chauds. Et c'est en marchant vers le réfectoire que je l'ai aperçu.
Lui et son regard vide.J'ai d'abord crié son nom, espèrent le faire réagir, mais rien. Alors je pris son fin poignet entre mes mains, le faisant tourner ses yeux vers moi. Ses yeux pétillants avaient disparu ne laissant rien d'autre que le néant. Je me mis à lui parler, lui crier dessus.
Il m'a tant inquiété.Mais aucune réaction ne venait, il me regardait sans vraiment me voir. Comme plonger dans un autre monde où je n'avais pas accès. Le silence pris donc place entre nous, Shoyo ne réagit pas à cela, ne fixant rien d'autre que le vide.
Il faut que je le ramène.
Il faut que je le rattrape.
Il faut qu'il bouge.
Je veux qu'il revienne.
Je veux qu'il reste.
Je ne veux pas le perdre.« Arrête de fuir ! »
Je ne savais pas vraiment pour qui j'avais crié cela.
Pour lui.
Pour qu'il revienne parmi nous.
Pour qu'il reste parmi nous.
Pour qu'il reste avec moi.
.
.
.
Non.
Je l'avais crié pour moi.
Je ne faisais que fuir devant lui.
Devant son regard.
Je fuyais mon meilleur ami.« Moi, Fuir !? »
Je n'eus le temps de réagir que je vis son regard remplis de haine me regarder, puis deux bras puissants me pousser dans une salle, le réfectoire.
Je sentais tous les regards sur nous, pendant que celui-ci me hurlait dessus, des choses sans queue n'y tête. Des mots, des choses qu'il gardait depuis trop longtemps au fond de lui.
Des sentiments qu'y le bouffais de l'intérieur, qui le tuait, qui lui brûlais les ailes.
Shoyo tombait.
Et je ne pouvais le rattraper.« « La ferme, tu ne comprends pas à quel point j'ai mal ! Je lui ressemble, je ressemble à ce monstre ! Et comme lui, je vais me transformer en monstre, alors laisser moi disparaître. »
Mon corps avait bougé tout seul, voulant faire taire toute cette douleur qu'il dégageait. La claque était partie sans que je puisse la contrôler. Je voulais qu'il arrête, je voulais qu'il se taise.
Mais surtout, je ne voulais qu'il disparaisse.
Je ne voulais pas qu'il me laisse.Pendant un instant, je vis son regard changer, pousser par un élan de réalité. J'allais m'avancer pour m'excuser, mais il se détourna de moi.
Montrant son dos.
Cachant sa tristesse.
Cachant sa douleur.Que venais-je de faire.
Que devais-je faire.
Rien de ce que je faisais ne l'aidait.
Rien de ce que je disais ne l'aidait.
Je n'arrivais plus à lui tendre la main.
Je n'arrivais plus à le rattraper.
Je n'arrivais plus à le soutenir.
Je perdais le contrôle de cette situation.
Je perdais mon meilleur ami.Un crie perçant, remplis de douleur, remplis de terreur, me fit le regarder. Il était là devant moi, à quelques pas de moi. Pleurant à chaudes larmes, hurlais à sens arracher les poumons.
« ..... Je ne supporte plus toute cette douleur....
........ Je ne supporte plus tous ces sentiments....
........ Je ne veux plus lui ressembler.....
...... Je ne veux plus que m'on tourne le dos...
...... Je ne veux plus aimer.....
...... Je ne veux plus l'aimer.... »Devant moi, se trouvait mon meilleur ami.
Devant moi, se trouvait celui que je devais épauler.
Celui que je devais aider.
Alors dites-moi.
Dites-moi pourquoi mon corps ne veut pas bouger.
Pourquoi je n'arrive pas à le prendre dans mes bras.
Pourquoi je n'arrive pas à le réconforter.
Pourquoi je n'arrive pas à le rattraper.
Pourquoi je n'arrive pas à le sauver.À travers mes larmes.
À travers mes peurs.
Je vis une personne se lever.
Je vis une personne avancer.
Je vis une personne le rattraper.
Je vis une personne faire ce que je n'arrivais pas à faire.
Je vis une personne qui pouvais le sauver._______________________
Petit chapitre du point de vue de Kenma.
Ici, je voulais montrer que chaque personne à son ressentie face à une situation. Hinata n'a jamais senti que Kenma l'abandonnait, le laissait. Mais Kenma lui à cette impression aux fonds de lui et il n'arrive pas à son défaire. Tous ces sentiments peuvent être vrais chez quelqu'un, mais faux chez une autre. Il n'y pas qu'une vérité, mais plusieurs qui se mélangent, s'entrechoquent. (je ne sais pas si vous aller lire tout cela, et je suis en train de me dire que mes cours de psychologie me montent à la tête x))Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?
Pour vous, qui est cette personne ?