Chapitre 15

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Shoyo Hinata

Notre corps à parfois des automatismes de défense que l'on ne peut contrôler, nous agissons sans penser à nos actes, sans penser aux conséquences, sans penser aux blessures que nous pouvons affliger.
Nous voulons simplement nous protéger.

« Laisse-moi... Fais comme ces derniers mois. »

Ces mots sont sortis sans que je ne les contrôle, sans vraiment de réflexion. Mais je les regrettais déjà.
Suga avait été là pour moi.
Suga avait séché mes larmes.
Même si cela n'a été que pendant quelques instants.
Le simple fait de le voir près de moi.
M'a redonné espoir.

Cependant, cet espoir n'est rien qu'une souffrance, je ne veux qu'il me laisse de nouveau. Je veux juste me protéger de lui et de toute cette souffrance que j'accumulais. Je ne voulais plus souffrir de l'abandon.
Maintenant, j'allais avancer.
Seul.

Tournant le dos.
Je me mis à avancer vers l'entraînement.
Faisant taire mon cœur.
Qui me disait de faire demi-tour.
Mais je ne pouvais pas.
Je ne voulais pas.
La souffrance serait trop fort.
Alors s'il te plaît.
Pardonne moi Suga.

J'étais seul sur le terrain quand les autres arrivèrent. Tous me jetaient des regards inquiète sans vraiment oser venir vers moi. C'est vrai que ma crise de nerfs à été vue par tout le monde et que maintenant mon masque de petit soleil pouvais être jeté à poubelle.
Je n'ai plus besoin de faire semblant.

Du coin de l'œil, je vis Kenma et Kuroo me fixer sans oser s'approcher. Je fis un léger sourire en les voyant si proche l'un de l'autre. Ils avaient mis du temps à se m'être ensemble, se cherchait sans jamais se trouver. Mais maintenant qu'ils se sont trouvés, il nous sera impossible dès les séparer.
Est-ce que nous aussi, nous aurions pu être comme eux ?

Je ne devais pas penser à cela.
Je ne dois pas penser à cela.
Je ne dois pas penser à tes bras.
Je ne dois pas penser à tes lèvres.
Je ne dois pas penser à ton sourire.
Je ne dois pas penser à notre avenir.
Car il n'existe pas.

Ça me fait si mal de te voir si loin de moi.
De ne plus t'avoir près de moi.
Je veux que mon cœur arrête de battre.
Je ne veux plus croire en un nous.
Je ne veux plus espérer d'embrasser
Je ne veux plus espérer d'appeler « bebe »

« Shoyo ! »

Me tirant de cette douce torture, une voix que je ne connaissais trop bien attira mon attention. Cette voix que j'avais entendu tant de fois étant plus jeune, cette voix que voulais tant entendre ces derniers moi. Devant moi, se tenait cette femme, essouffler, paniqué.
Ma mère.

« Maman ? »

Trottinant jusqu'à elle, j'essayais de ne pas faire attention à la fatigue sur son visage, à ses yeux rougis par les larmes. En une nuit, la belle femme que j'avais vue hier, c'était transformer en celle de mon lointain souvenir. Cette femme qui avait peur de vivre, peur de souffrir, peur de sa triste vie.
Devant moi, je se trouvais la femme de mon père.

« Pourquoi es-tu parti sans rien nous dire ? Quand je me suis levée, tu étais parti ! Et puis tu es encore parti sans tes chaussures ! »

De loin, cette scène ressemblait à une mère grondant son fils pour une simple bêtise. De loin, je me saurais crue retourner en enfance quand elle me grondait après que je sois sorti sous la neige sans manteau. De loin, je n'aurais pas vu ses yeux fuyeurs, engloutit par la peur.
De loin, cette scène ne m'aurait pas déchiré le cœur.

« Maman... Pourquoi tu t'inquiètes ? »

En une simple nuit, je l'avais transformé en cette femme que je voulais revoir. En une nuit, je l'avais ramené dans le cauchemar de sa vie. Comment pourrais-je lui affliger cela plus longtemps.
Elle doit avancer.
Elle doit oublier.
Elle doit vivre.
Elle doit rire.
Elle doit être heureuse.
Et rien ne sera possible si je suis là.
À l'enfermer dans son pire cauchemar.

Alors oubliant mon cœur hurlant, je la fis s'éloigner.
Je lui dis des choses que je ne pensais pas.
Je lui dis des choses que je ne voulais pas.
Je lui dis des choses que je regretterais.
Je lui dis de choses que je détestais.

« Tu n'as pas besoin de t'inquiéter... »
Si, inquiète-toi pour moi.

« Tu n'as plus besoin de prendre de mes nouvelles. »
Ne m'oublie pas, reste avec moi.

« Tu n'as plus besoin de me regarder. »
Regarde-moi encore avec ces yeux que j'aime tant.

« Je lui ressemble, je le sais donc ne te force pas »
Je ne veux pas lui ressembler.

« Nous ne vivons plus ensemble, alors tu n'as plus besoin de jouer ce rôle. »
Je veux t'avoir près de moi, redeviens ma mère.

« Tu as juste à me laisser. »
Ne me laisse pas.

« Je vais bien. »
Je ne vais pas bien.

« Rentre, tu dois inquiéter Natsu. »
Ne rentre pas sans moi.

« Au revoir, maman »
Adieu maman.

Tu m'as regardé comme si tu me voyais pour la première fois. Puis tu tes retourner, m'offrant ton dos que je déteste tant.
Tu es parti sans un mot, me laissant.
Retourne-toi, je t'en supplie.
Reviens moi.
Oublie tout ce que j'ai dit.
Ne me laisse pas.
Regarde-moi.
Ne pars pas.
Je t'en supplie.
Ne m'abandonne pas.

Elle était vraiment partie, me laissant seul face à cette horrible douleur. Je regardais la porte qu'elle avait pris pour me fuir.
C'était la bonne chose à faire.

Alors pourquoi la douleur est si forte.
Pourquoi je veux lui courir après.
Pourquoi je veux qu'elle revienne.
Mais s'est terminée.
Je suis de nouveau seul.

Non.
Je ne veux plus être seul.
Ne me laisser pas seul dans le noir.
Même si je dois souffrir de nouveau.
Même si je dois pleurer de nouveau.
Je ne veux plus être seul.
Plus jamais.

La panique me pris au trippes.
Ayant peur que cela soit trop tard.
Je te cherche dans cette folle de gens.
Je te cherche désespérément.

Quand je te trouve enfin.
Les larmes coulent le long de mon visage.
Je ne veux pas qu'il soit trop tard.
Reste avec moi.
Ne m'abandonne pas.
Pardonne-moi.
S'il te plait.
Ne me laisse pas seul dans le noir.

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Nouveau chapitre, qu'en penser vous ?
Parfois, je me dis que je n'ai pas de vie, à vous sortir 4 chapitres en 24h, mais on ne va rien dire.
Un chapitre spécial sur Hinata, cela vous plairait ?

𝑵𝒆 𝒎𝒆 𝒍𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆 𝒑𝒂𝒔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant