Chapitre 29

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Shoyo Hinata

L'amour nous rend aveugle. Il nous empêche de voir ce qu'est vraiment le monde. L'amour fait disparaître tous nos problèmes, toutes nos peurs. L'amour fait disparaître toute la noirceur.
Mais seulement pour une courte durée.

Je courais loin de cette envie qui transportait mon esprit.
Je courais loin de ses lèvres.
Je courais loin de toute ces pensées.
Je courais pour essayer de retrouver un semblant de lucidité.

Nous nous sommes laissé aller par le désir à assoupir.
Nous voulions toujours plus.
Nous voulions encore ressentir cette chaleur qui est née au fond de notre cœur.
Nous voulions encore plus d'amour.
Nous voulions encore plus de notre amour.
Nous voulions encore plus de nous.

Cependant, quand les barrières tombent. Il reste toujours le doute.
Le doute de l'autre.
Le doute de nous.
Le doute de cet amour.
Le doute de son amour.

Je voulais savoir ce qu'était tout cela.
Pourquoi faisait-il cela.
Pourquoi m'embrassait-il comme cela.
Pourquoi restait-il comme cela.
Je veux savoir à quoi il pense.
Je veux savoir ce qu'il ressent.
Je veux savoir ce que je suis.
Je veux savoir qui je suis.
Pour lui.
Pour nous.

J'aime Tobio.
Je l'aime à en perdre le souffle.
Je l'aime à en perdre la raison.
Je l'aime à en perdre mon chemin.
Car il est tout.
Il est ce que je veux.
Il est ce dont je rêve.
Il est ce que je pense.
Il est celui que j'aime.

Je l'aime d'un amour que je ne contrôle pas.
Je l'aime d'un amour que je ne comprends pas.
Et tout cela me détruit un peu plus.
À chaque fois que ses lèvres touchent les miennes.
À chaque fois que son corps touche le mien.
À chaque regard qui je croise.
À chaque fois.
Mon cœur me serre.
Car je ne sais pas ce qu'il ressent.

Je ne veux pas essayer de comprendre ses gestes.
Car le faux espoir est trop présent.
L'imagination est trop présente.
Je ne veux que des mots.

Je veux lui parler.
Je veux comprendre.
Je veux l'entendre.
Je veux qu'il me le dise.
Je veux qui me dise ces simples mots.
« Je t'aime. »

Rentrent en trompe dans mon appartement, le souffle court face à ma course contre toutes ces pensées. Je ne pense qu'à une chose, je ne pense à rien d'autre. Il est là, comme toujours, au fond de mon esprit, au fond de mon cœur, au fond de moi.
Je veux le voir.

D'un geste désespéré, je me jette sur mon canapé. Cherchant sur mon plafond blanc toutes les réponses à mes questions. Je ne sais plus ce que je dois penser, je ne sais plus ce que je dois faire, je ne sais plus comment me comporter. Car la seule chose que je sais, c'est qu'il me manque déjà.

Ses lèvres sur les miennes me manquent.
Ses mains sur mes hanches me manquent.
Sa langue, caressant la mienne, me manque.
Son regard fiévreux me manque.
Sa voix me manque.
Il me manque.
Bien plus que je le pense.

Pourtant, malgré tout ce manque, je ne peux penser qu'au futur. Depuis plusieurs semaines, nous fuyons ce qui nous attend. Depuis plusieurs semaines, nous jouons à ce jeu tel des enfants, depuis plusieurs semaines, je fuis le moment ou ce rêve vas prendre fin.
Depuis plusieurs semaines, je fuis cette discussion.

La discussion qui peut me briser.
La discussion ou mon cœur sera libéré.
La discussion où je lui dirais ces mots que je cache.
La discussion ou plus rien ne sera comme avant.
La discussion qui peut tout briser.

Car malgré les baisers échangé.
Malgré les regards.
Malgré les paroles.
Malgré les actes.
Je ne sais rien.
Rien sur ce qu'il attend.
Rien sur ce qu'il ressent.
Rien sur ce qu'il veut.
Rien sur ce qu'il pense.
Je ne connais rien.
Et cela me fait peur.

J'ai appris qu'un masque est si facilement portable, que les émotions sont facilement camouflables, que l'illusion est facilement réalisable.
Tout cela ne peut être qu'un simple mensonge.
Tout cela ne peut être qu'une simple illusion.
Tout cela ne peut être qu'un jeu.
Tout cela peut me briser.
Tout cela me fait peur.

Je ne veux briser le peu de bonheur qu'il me reste.
Je ne veux pas laisser passer ces moments de joies.
Je ne veux pas tomber.
Je ne veux pas replonger.
Je ne veux pas être seul.
Je ne veux pas laisser passer ces moments de joies.
Je ne veux plus vivre cela.

Sans que je ne puisse le contrôler, les larmes commencèrent à couler le long des joues, descendant dans mon cou. J'ai mal, j'ai tellement mal au cœur.
Je ne veux pas revivre tout cela.
Je ne veux plus souffrir.
Je ne veux plus qu'on me laisse.

Ma respiration se fit plus courte.
Je ne veux plus disparaître.
Je ne veux plus voir leurs dos.
Je ne veux plus sombrer dans mes sombres pensées.

Mes mains se sont mises à trembler.
Reviens maman.
Reviens Natsu.
Je ne veux plus lui ressembler.
Je ne veux plus penser.
Je ne veux plus sombrer.
Je veux avancer.

Mais comment avancer quand vous êtes emprisonnée dans cette cage de votre passé.
Quand le seul fait de respirer deviens un supplice.
Quand le fait d'aimer est un cauchemar.
Je ne veux plus être abandonné.
Je ne veux plus pleurer.
Je ne veux plus avoir peur.

Tout ce que je veux.
C'est être heureux.
C'est être aimé.
C'est de retrouver ce qui m'a été enlevé.
Je veux juste vivre.

Ne pouvant plus supporter toutes ces pensées.
Mon corps s'est mis à dérailler.
Je ne me contrôle plus.
N'y les larmes.
N'y le tremblement.
Je ne contrôle plus tout cela.

Car malgré l'amour.
Malgré la joie.
Malgré tout cela.
La peur est encore là.

Plusieurs minutes se sont passé ainsi, pendant que je cherchais à reprendre mon calme, je cherchais à reprendre le contrôle.
Je ne voulais plus avoir peur.

C'est mon téléphone qui me fit revenir un peu dans la réalité.
Espérant que ce soit Kageyama.
Espérant que ce soit sa voix.
Espérant que cela me calmera.

« Allô ?...Shoyo, c'est Sato... »

C'est fini.
Je viens de replonger.
Qui sera là pour me sauver.


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Qui se souvient de qui est Sato ?

Vous ne pensiez quand même pas qu'Hinata allais vivre une vie tranquille car Kageyama était là ? Les traumatismes de la vie sont encore bien présents, encrer au fond de lui.
Son histoire est loin d'être finie.

J'espère avoir vos avis sur le chapitre !

𝑵𝒆 𝒎𝒆 𝒍𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆 𝒑𝒂𝒔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant