Shoyo hinata
Le vent frais me fit légèrement frissonner, essaye de me cacher un peu plus dans la veste que je portais, je me mis à soupirer. La veste que je portais était légèrement trop grande pour moi, je nageais complètement dedans. Mais je mis sentais bien, terriblement bien.
Car je portais la veste de Tobio.Je n'avais pris le temps de lui rendre sa veste. Tout d'abord, par manque de moment adéquat puis par manque d'envie. Sa veste était pour moi, un moyen de le faire rester près de moi, un moyen de me rassurer, de me prouver qu'il ne partirait pas.
Car tant que j'ai sa veste, un lien nous reliait.Mais une partie de moi se doutait que ce lien était voué à disparaitre, qu'un jour Tobio disparaitrais sans que je ne puise rien faire.
Comme son odeur sur sa veste.
Comme son sourire.
Comme ses lèvres sur les miennes.
Comme sa main dans la mienne.
Tobio était voué à disparaître.Cela faisait bientôt deux semaines que notre dispute avait en lieu, et depuis mon cœur ne faisait que de se serrer en voyant le fossé qui reprenait sa place entre nous. Tout avait été brisé ce soir-là, cette relation, qui commençait à émerger, a était balayer par les cris, les larmes.
Et je ne savais plus comment la retrouver.Depuis ces deux semaines, je le cherchais à travers le brouillard, je le cherchais à travers mes larmes sans jamais le trouver, sans jamais trouver celui que j'aimais.
Tobio était simplement présent en tant que figurant dans sa propre vie. Sa joie avait disparu, son regard avait disparu, ses lèvres avaient disparu, son amour avait disparu.
Il ne reste que le vide de son âme.Pourtant, je me devais de m'accrocher, m'accrocher à l'espoir de le revoir me faire un vrai sourire, de le revoir me couver des yeux, de le revoir rire fasse à mes conneries, de le revoir m'aimer, de le revoir m'embrasser, de le revoir lui.
Mais pour que cela soit possible, nous devions parler, nous devions arracher le pansement qui couvrait nos plais, qui couvrait nos douleurs, nos peurs. Nous devions avoir cette conversation, la conversation qui nous permettrait de nous comprendre, de nos entendre, de nos montrer. Sans filtre, sans masque, sans artefact.
Nous devions être nous.Je voulais que Tobio fasse partie de ma vie, je veux lui dire tout ce que j'ai sur le cœur, tout ce d'on, j'ai peur, tout ce qui anime ma souffrance. Je veux me mettre à nu devant lui, je veux lui dire ce que je ressens au fond de moi.
Je veux lui dire que je l'aime.Mais je ne peux pas lui dire comme cela, je ne peux pas lui dire ces quelques mots qui me font tant de mal. Je veux lui, mais je ne le peux pas. Pas temps que nous n'avons pas discuté.
Mais je lui dirai.Voyant le lycée au loin, je me mis à accélérer la cadence par peur du retard. Nous étions samedi matin, et aujourd'hui allais se dérouler notre dernier match contre aoba johsai. Notre dernier match contre cette équipe, notre dernier match avec notre équipe, notre dernier match de l'année.
Après ce match, plus rien ne sera comme avant.C'était notre dernier match en compagnie de nos terminals, notre dernier match avant les examens, notre dernier match avant la fin. La fin d'une année à leurs côtés.
La fin de mon année de second.Cela me rendait triste, triste de plus pouvoir jouer avec eux, de ne plus pouvoir rire avec eux, de plus pouvoir pleurer avec eux, de ne plus gagner, de ne plus perdre. C'était la dernière fois.
La dernière fois que je me tiendrais sur le terrain avec eux.Le bus était déjà là, bon nombre de mes coéquipiers si trouvais déjà, il ne manquait plus que moi ainsi que Nishinoya. J'hésite quelques instants avant de me placer au coter de Tobio.
« Bonjour Shoyo. »
Pas de réponse de ma part, et il n'en aura pas. J'étais rentré dans une nouvelle phase de mon plan afin de le faire réagir, l'ignorance.
Cette méthode, sert puéril était l'un de mon dernier espoir. Ayant déjà tout essayé pour le faire réagir, sans jamais avoir de réponses, de réactions.
Mais je dois en avoir une.C'est donc avec cette idée en tête que je m'endormis, fatigué de ma courte nuit. Ne sentant pas un regard triste sur ma personne.
Ne sentant pas une main timide passer dans mes cheveux.
Ne sentant pas des lèvres se poser au coin de mes lèvres.
Ne sentant pas un chuchotement près de mon oreille.
Ne sentant rien qui me montrait que Tobio était présent.C'est seulement à l'arriver que je me fis légèrement bousculé par mon binôme. C'était un de nos seuls contacts depuis longtemps.
Un de nos seuls contacte depuis ce soir-là.« Nous sommes arrivés. »
Ta voix est si vide de sentiment, que cela me fait peur. Ton expression est si froide que je ne peux fermer les yeux sans penser à ta disparition.
Reviens celui que j'aime.
Reviens Tobio.
Reviens.C'est dans cette ambiance glaciale que nous descendions tous les deux du bus. J'espère vraiment que tout cela va s'arranger.
J'ai besoin que cela s'arrange.
J'ai besoin de toi.
J'ai besoin de nous.« Salut Tobio, je peux te parler un instant ? »
Si j'avais su.
Je ne t'aurais jamais laissé seul.
Seul avec lui.
Seul avec Oikawa.
Seul face à ce cauchemar.
Seul face au noir.___________________________
Petit chapitre pour introduire la suite de l'histoire.
Le prochain chapitre est déjà écrit donc il ne devrait pas tarder à sortir.
Attention : apparition d'une nouvelle personne à détester.
